Livestock Research for Rural Development 30 (7) 2018 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
L’étude s’inscrit dans un programme d’amélioration génétique de lapins testant un nouveau génotype et des paramètres de reproduction (fertilité, prolificité, mortalité et critères pondéraux) au moyen d’un contrôle de performances en milieu expérimental et en milieu éleveur (après diffusion du génotype étudié). Elle est focalisée sur la deuxième étape qui analyse les effets du génotype et du milieu (saisons de saillie et de mise bas et parité) sur les performances d’une souche synthétique (SS, souche ITELV 2006) et d’une population blanche (PB) locale de lapins exploités en milieu d’élevage (producteur local). Pour cela, 2 lots de 48 femelles et 7 mâles ont été comparés dans le même clapier pendant 18 mois.
La fertilité, les nombres de nés totaux (NT), nés vivants(NV), et sevrés (NS) étaient significativement plus élevés (p<0,05) chez la SS (66,4%, 8,9± 2,6NT, 8,0± 3,2NVet 6,1± 3,3 NS) que la PB (60.5%, 7.1± 2,5NT, 5,8± 3,1NV et 4,6± 2,9 NS). La mortalité des femelles était plus élevée pour la PB (21,3%) que la SS (17,9%). La mortinatalité était plus faible pour la SS (9,8%) que la PB (18,2%). La différence n’était pas significative pour le taux de mortalité naissance-sevrage. La carrière des reproductrices (mises bas/femelle) et l’âge de la réforme (jours) sont été plus courts chez la PB (2,99 mises bas et 293 jours) que chez la SS (3,41 mises bas et 329 jours). Les SS étaient plus lourdes à la saillie et à la palpation (+106 g et +64 g) que les PB. Ces écarts s’annulaient à la mise-bas. Le poids moyen de lapereaux sevrés a été de 3,76± 0,32 kg par carrière de femelle chez la SS et 3,33± 1,10 kg chez la PB.
La souche synthétique semble être un génotype compétitif a priori pour produire de la viande de lapin si la technique est maitrisée.
Mots-clés: amélioration génétique, carrière, génotype, mortalité, mortinatalité, production, prolificité
The study is part of a program of genetic improvement of rabbits which consisted on the one hand, in test of new genotype on reproductive parameters (fertility, prolificacy, mortality and kits weight criteria ) by the control of Performance in experimental and breeding conditions (after diffusion of the genotype studied). It is focused on the second stage of analyzing the effects of genetic and non-genetic factors (season and parity) on the performance of a rabbit synthetic strain (SS, called strain I.TELV 2006) and a local white population (PB) of rabbits exploited in the Algerian breeding (local farms).For this, 2 lots of 48 females and 7 males were compared in the same hutch during 18 months.
The fertility, number of total born (NT), born alive (NV), and weaned (NS) were significantly higher (p < 0.05) in the SS (66.4%, 8.9± 2.6 NT, 8.0 ± 3.2 NV and 6.1±3.3 NS) than in PB (60.5%, 7.2±2.5 NT, 5.9± 3.1 NV and 4.6 ±2.9 NS). The doe’s mortality was relatively higher in PB (21.3%) than the SS (17.9 %). The stillbirth is very lower (9.8 %) for the SS than the PB (18.2%). No difference was detected for the pre-weaning mortality rate.
The reproductive career (parity/female) and the age at reform (days) were shorter (2. 99 litter/female and 293 days) in PB than in the SS (3.41 litter /female and 329 days). The synthetic female is heavier than the PB at mating and palpation (+ 100 g and + 60 g), these deviations disappeared at kindling.
The synthetic strain appears to be a priori competitive genotype to produce rabbit meat
Keywords: genetic improvement, career, genotype, mortality, stillbirth, production, prolificacy
La production de viande de lapin en Algérie reste faible et estimée à 7000 tonnes par an, avec une consommation moyenne de 19 kg de viande/habitant/an (FAO 2009). Elle est assurée principalement par de petits élevages de populations locales de lapins (Daoudi et al 2003) dans les régions de l’Est et montagneuses. Kadi et al (2013) donnent un prix moyen de 470 DA/kg de viande. Cette production provient essentiellement de populations locales (blanche et à robe hétérogène) dont les performances présentent une faible rentabilité. Les reproducteurs et les lapereaux présentent une forte mortalité chez les deux populations locales (Sid et al 2014 ; Aiad 2016).
Pour remédier à cette situation, un programme de recherche a été mis en place visant la création de nouvelles souches et ce, par la voie génétique. La sélection et la création des lignées spécialisées (prolificité et croissance) est certes possible sous les conditions locales, mais le progrès génétique reste limité. L’étude de l’héritabilité montre des valeurs assez faibles pour des caractères de croissance sensés théoriquement être moyennes ; l’effet du milieu a une part importante du phénotype. Cette part est attribuée en grande partie à la qualité de l’aliment (Mefti Korteby 2012).
La valorisation des génotypes locaux par croisement avec des génotypes améliorés reste la voie la plus adaptée (Jaouzi et al 2004 ; Khalil 2010 ; Sid et al 2011). La création d’un croisement génétique passe par deux phases successives à savoir la création dela souche synthétique et le testage en milieu producteur (Baselga 2004).
La voie génétique recouvre des aspects extrêmement variés. Cette diversité concerne à la fois les objectifs du croisement et les modalités de son utilisation. Le choix d’un plan de croisement dépend essentiellement des effets de complémentarité recherchés pour répondre à des exigences d’élevage et économiques. Les facteurs de variation génétique et non génétique des caractères quantitatifs peuvent être analysés avec deux principaux objectifs : meilleure connaissance du déterminisme génétique des caractères et exploitation de la variabilité génétique pour l’amélioration des performances des animaux.
L’étude s’inscrit dans le cadre d’un projet d’amélioration génétique du lapin local par croisement mené au niveau des clapiers de l’Institut Technique des Elevages (ITELV d’ Alger). Le projet est tracé en 2 étapes : la 1ère concerne la création d’une nouvelle souche synthétique(SS) dénommée ITELV 2006 et le testage des performances sous conditions expérimentales et la 2èmeporte sur la diffusion de cette souche en milieux d’élevage.
L’expérimentation a porté sur la 2ème étape qui a duré 18 mois (février 2012- juillet 2013). L’objectif était la comparaison des performances de la souche SS (ITELV 2006) et celles d’une population blanche (PB) locale (chez l’éleveur) pour tester le potentiel de production de cette souche sous les conditions pratiques de production des élevages.
Le clapier d’une surface totale de 200 m2 est composé de deux salles : la 1ère, réservée à la maternité et la deuxième à l’engraissement. Les animaux ont été logés dans des cages individuelles grillagées métalliques galvanisées avec un agencement de type flat-deck (un seul étage de cages). Chaque cage est équipée d’un abreuvoir de type tétine et d’une trémie d’alimentation par laquelle les reproducteurs reçoivent un aliment granulé du commerce.
Les reproducteurs ont été répartis dans une maternité ventilée et chauffée pendant l’hiver. La cage de la femelle est équipée d’une boite à nid portant une fiche femelle destinée à l’enregistrement des données.
Les animaux ont reçu un granulé lapin fabriqué localement à base d’orge, maïs, farine de luzerne, son de blé, soja et un complément minéral vitaminé. Durant toute la période, l’aliment d’expérimentation était composé en moyenne à 91,4 % de matière sèche, 12,8 % de protéines brutes, 7,1 % de cellulose brute et 6,5% de matières minérales.
La souche synthétique ITELV 2006 (figure 1), est un génotype obtenu par croisement par insémination artificielle entre des mâles (semences) de souche paternelle sélectionnée INRA2666 (France) et des femelles de population blanche locales (figure 2) décrite par Zerrouki et al (2007).
La souche ITELV ainsi obtenue en décembre 2003 a été sélectionnée sur plusieurs générations. Par la suite, cette souche ITELV a fait l’objet de diffusion chez des éleveurs. Ses performances ont été comparées à celles d’une population lapine blanche locale.
L’expérimentation a été entamée à partir de février 2012 et a pris fin en juillet 2013 (18 mois).
L’effectif des animaux a été réparti en deux lots comprenant chacun 48 femelles et 7 mâles (en début d’expérimentation), installés dans le même clapier et soumis aux mêmes conditions d’élevage. L’effectif de reproductrices utilisées est passé à fin d’expérimentation à 128 têtes pour la souche synthétique et à 145 têtes pour la population blanche locale. Cela résulte du fait que l’enregistrement des données expérimentales a porté sur plusieurs cycles de reproduction.
Figure 1. Mâle de souche synthétique (SS) | Figure 2. Mâle de population blanche (PB) |
Les mâles ont été mis en reproduction à l’âge de 5 à 6 mois et les femelles à l’âge de 4 à 5 mois. La reproduction des animaux a été pratiquée par saillie naturelle avec un sexe ratio de 1 mâle pour 7 femelles en rythme semi-intensif (saillie à 10 à 12 jours après la mise bas). Le diagnostic de gestation a été fait par palpation abdominale, 12 jours après la saillie. Si la femelle était constatée non gestante, elle était représentée au mâle. La femelle gestante recevait une ration de 260 g/jour d’aliment granulé. Si elle était vide, elle recevait seulement 130 g/jour. Le sevrage a été pratiqué à 35 jour. L’enregistrement concernait : la mortalité des reproducteurs, les poids de la femelle à la saillie, à la palpation et à la mise bas, le résultat de la palpation la taille de la portée totale née, la taille et poids total de la portée vivante, la taille et le poids total de la portée sevrée.
Taux de fertilité à la gestation |
=
(Nombre de femelles mettant bas/Nombre de femelles
|
Taux de prolificité : |
|
- Nés totaux (NT) |
= (Nombre de nés totaux)/ (Nombre de mises bas). |
- Nés vivants (NV) |
= (Nombre de nés vivants)/ (Nombre de mises bas). |
- Nés morts (NM) |
= (Nombre de nés morts)/ (Nombre de mises bas) |
Productivité numérique au sevrage par portée (NS) |
= Nb de lapereaux sevrés /Nb de portées nées vivantes |
Poids vif de la femelle |
= Poids de la mère aux stades saillie, palpation et mise bas. |
Poids moyen des nés
|
= (Poids total des vivants) / (Nombre de vivants). |
Poids moyen au sevrage : PMS (g) |
= (Poids total des sevrés en g)/ Nombre de sevrés). |
Taux de mortinatalité (MN) |
= (Nb de nés morts à la naissance) / (Nb de nés totaux) x 100 |
Taux de mortalité au pré sevrage |
= (Nb de morts avant sevrage)/ (Nb de nés vivants) x 100 |
Les calculs statistiques (moyennes, écarts types et tests de comparaison de moyennes) ont été traitées à l’aide du logiciel SPSS (Statistical Package for the Social Sciences, version 20).
Les effets étudiés sont ceux des :
Les corrélations entre caractères sont estimées par la formule suivante :
Avec X = Valeur de la production du premier caractère.
Y= Valeur de la production du deuxième caractère chez le même individu.
n = Nombre d’individus.
Les caractères sont peu corrélés lorsque la valeur de la corrélation r< 0,4 ; ils sont moyennement corrélés entre 0,4< r< 0,7 ; ils sont fortement corrélés si 0,7<r<0,9 ; ils sont très fortement corrélés pour r>0,9 (Horvaine Szabo 1988, cité par Mefti-Korteby 2012).
-Performances de reproduction
L’analyse statistique montre une différence significative entre les deux génotypes pour tous les caractères traités (Tableau 1). Les femelles métisses sont plus fertiles et prolifiques que les lapines blanches. La PB enregistre une moyenne élevée pour les NM (1,3) et une courte carrière reproductrice de 2,99 MB (3,41 MB pour SS). L’âge de la réforme est plus important (p=0,02) chez la souche synthétique (329 jours) que celui de la population blanche (293 jours), ce qui signifie la bonne adaptation des mères croisées aux conditions locales. La synthétique montre une forte productivité avec une fertilité de 66,6% (60,4% pour la PB). La prolificité totale est de 8,8 NT pour la synthétique et 7,1 NT pour la blanche. L’écart est plus important pour les nés vivants (8,0 pour la SS et 5,8 pour la PB). La taille de la portée sevrée de la PB est plus faible (4,6 NS) que celle de la SS (6,1 NS).
Tableau 1. Performances de reproduction en fonction du génotype (moyenne, écart-type et nombre d’observations). |
|||
Caractères |
Souche synthétique (SS) |
Population blanche (PB) |
Sig. (p) |
Fertilité (%) |
66,6±47,1 (n=683) |
60,4±48,9 (n=663) |
0,02 |
NT |
8,8±2,6 (n=395) |
7,1±2,5 (n=341) |
<0,01 |
NV |
8,0±3,2 (n=395) |
5,8±3,1 (n=341) |
<0,01 |
NM |
0,8±1,9 (n=395) |
1,3±2,3 (n=341) |
<0,01 |
NS |
6,1±3,3 (n=383) |
4,6±2,9 (n=311) |
<0,01 |
MB/femelle |
3,41 ± 1,59 (n=116) |
2,99±1,50 (n=115) |
0,04 |
AMR (jours) |
329±95,9 (n=61) |
293±83,2 (n=70) |
0,02 |
NT : nés totaux /mise bas ; NV : nés vivants/mise bas ; NM : nés morts/mise bas; NS : nombre de sevrés /portée ; MB : nombre de mises bas /femelle jusqu’à la réforme ; AMR : âge moyen à la réforme. |
-Critères pondéraux chez les reproductrices et les lapereaux
Les reproductrices synthétiques sont plus lourdes à la saillie (+103,2 g) et à la palpation (+64 g) (Tableau 2). A la mise-bas, la différence s’annule. Les portées vivante et sevrée les plus légères sont celles de la PB (340 g vs 427 g pour le PTV et 3328 g vs 3758 g pour le PTS respectivement chez la PB et la SS). Cela est expliqué par la faible prolificité de la PB. Cependant, un poids moyen à la naissance plus faible est constaté chez le lapereau synthétique (52,6 g) contre celui de la PB (55,1 g). De même au sevrage : 567 g et 636 g respectivement pour la SS et la PB.
Tableau 2.
Performances pondérales chez les reproducteurs et les
lapereaux en fonction du génotype (moyenne, |
|||
Caractères |
Souche synthétique (SS) |
Population blanche(PB) |
Sign. P |
Poids de la femelle à la saillie (kg) |
3,26±0,45 (n=691) |
3,16±0,50 (n=621) |
<0,01 |
Poids de la femelle à la palpation (kg) |
3,37±0,43 (n=630) |
3,31±0,48 (n=584) |
0,01 |
Poids de la femelle à la mise bas (kg) |
3,19±0,36 (n=343) |
3,12±0,45 (n=304) |
0,34 |
Poids total de la portée vivante (g) |
427±132 (n=365) |
340±132 (n=282) |
<0,01 |
Poids moyen d’un lapereau vivant (g) |
52,6±10 (n=365) |
55,1±11 (n=282) |
<0,01 |
Poids total de la portée sevrée (kg) |
3,75±0,32 (n=326) |
3,33±1,10 (n=242) |
<0,01 |
Poids moyen d’un lapereau sevré (g) |
567 ±166 (n=326) |
636±186 (n=242) |
<0,01 |
Les tailles adultes des femelles (poids à la saillie et à la mise bas) et les poids au sevrage classent les deux groupes dans le format moyen. Ce critère est pris en considération en production de viande cunicole (Lebas et al 1996).
En règle générale, la supériorité phénotypique des hybrides (phénomène d’hétérosis) varie inversement à l’héritabilité du caractère. En effet, les caractères de reproduction (fertilité, prolificité et viabilité des jeunes) sont à faible héritabilité en raison de la forte influence du milieu sur ces caractères (Rouvier et Brun 1990 ; Hanaa et al 2014 ; Mefti Korteby 2016). D’où l’observation d’un effet d’hétérosis important (De Rochambeau 1998 ; Brun et Baselga 2005 ; Sid et al 2011). Le croisement de plusieurs souches synthétiques a montré également une amélioration des paramètres numériques de la portée (Ragab et al 2016).
L’origine génétique a un effet primordial sur le taux de mise bas et la taille de la portée à la naissance et au sevrage (Hulot et Matheron 1979 ; Abdel-Azeem et al 2007). En effet, la taille de portée sevrée dépend de la viabilité des jeunes sous la mère et des qualités maternelles (Hulot et Matheron 1981 ; Garreau et al 2008).
Les résultats rapportés dans la bibliographie sur les hybridations réalisées localement en utilisant le génotype local avec un génotype exotique confirment une productivité numérique et pondérale significative plus forte en faveur des produits croisés (Gacem et Bolet 2005; Mefti et al 2013 ; Mazouzi-Hafid et al 2014). L’effet du croisement du lapin local avec le lapin Californien est fortement efficace sur les performances de reproduction et notamment en première génération. Des effets hétérosis sont constatés sur les différents croisements et le plus surprenant est celui observé fortement sur le caractère viabilité des lapereaux. La qualité maternelle est améliorée par les croisements de seconde génération (Mefti Korteby 2012). Sid et al (2014) notent 3083g de poids à la mise bas, 7,76 NT, 6,78 NV et 4,37 NS chez des lapins de population blanche.
Sous les conditions expérimentales, Gacem et al (2009) ont enregistré une faible fertilité pour les deux génotypes (51% pour la SS et 52% pour la PB). Par contre, la souche synthétique a manifesté une prolificité significativement plus forte (9,5 NT ; 8,5 NV et 7,0 NS) que celle de la population blanche (7,4NT ; 6,8 NV et 6,0 NS). Par ailleurs, Zerrouki et al (2014) ont rapporté que cette souche a enregistré 3 599 g de poids à la mise bas ; 395 g de PTV ; 50,6 g de PMV ; 560 g de PMS ; 8,9 NT ; 7,4 NV et 6,6 NS.
Le testage de ce matériel animal sous les conditions de production a montré une légère diminution du niveau de productivité par rapport à la moyenne générale de la souche sous les conditions expérimentales. Le potentiel phénotypique de la SS, exprimé après 4 générations d’homogénéisation et 4 générations de sélection, est de 3436 g de poids à la mise bas ; 9,1 NT ; 8,4 NV ; 6,3 NS ; 425 g PTV ; 53 g PMV et 577 g de PMS (Bolet et al 2012). Toutefois, cette souche garde un potentiel génétique plus élevé que celui de la PB qui, toutefois, reste la plus intéressante (une meilleure croissance) au niveau des élevages professionnels de la région de Tizi Ouzou (Berchiche et al 2012).
Dans son rapport scientifique, Khalil (2010) indique que la création et la diffusion de nouvelles souches synthétiques sous les conditions climatiques chaudes de certain pays (cas de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite), est associée à un progrès génétique intéressant. Néanmoins, ce type de programme nécessite un investissement important et une maitrise des facteurs environnementaux.
La comparaison entre les performances de reproduction de femelles de la souche Prat et de lapines métisses Verde × Prat dans quatre élevages espagnols, indique une supériorité des femelles métisses pour la productivité numérique. L’amplitude de cette différence entre types génétiques était très variable entre élevages (Gomez et al 1999b).
L’équipe de l’INRA (France) chargée du programme génétique cunicole a débuté la diffusion des souches spécialisées en 1975. Cependant, le schéma utilisé a beaucoup évolué depuis cette époque. Près de la moitié des femelles présentes dans les élevages français en 1992 étaient issues de ces souches. L'évolution des résultats observés dans les élevages de multiplication et de production est du même ordre de grandeur pour le progrès génétique mesuré en station chez les souches pures (De Rochambeau 1998).
Par ailleurs, les fermes cunicoles espagnoles disposent d’un matériel génétique amélioré par hybridation. Le croisement de 4 lignés maternelles a constitué 16 groupes génétiques différents et l’étude a défini les meilleurs types à utiliser pour la production de viande dans lesquels, les produits hybrides présentent un potentiel très élevé (Ragab et al 2016).
Dans le cas de notre étude, les résultats indiquent une supériorité phénotypique en faveur du type croisé pour tous les caractères de reproduction. Ces résultats corroborent ceux de Brun et Baselga (2005) et de Mefti Korteby et al (2013). Quant à Gomez et al (1999 a), ils ont montré que la variation des performances de six souches synthétiques diffusées en élevages espagnols est fonction du type considéré. Pour le même type génétique, l’absence de l’effet sur le NV est associée à une stabilité de NS tandis que les poids individuels des lapereaux sevrés sont faibles en été.
Concernant les caractères liés au développement des jeunes (poids à la naissance et au sevrage), le lapereau croisé est plus léger que le blanc. Les poids au sevrage répondent à la norme de production cunicole qui est de 500 g (Lebas et al, 1996). Par contre le poids total est supérieur chez les portées métisses (Brun et Rouvier 1984 ; Abdel-Azeem et al. 2007). La viabilité sous la mère et les poids au sevrage sont influencés par la production laitière. Ce critère montre aussi un effet d’hétérosis pour la production totale et la conversion laitière est améliorée entre la naissance et 21ème jour de lactation (Al-Saef et al 2008 et Sid 2010).
- Mortalité
Chez les reproductrices, les valeurs du taux de mortalité observées sont de 17,9% pour la souche synthétique et 21,3% pour la population blanche (Tableau 3 et Figure 3). Chez les lapereaux, les valeurs observées à la naissance pour le taux de mortalité sont de 9,8%, 18,2 % respectivement chez la souche synthétique et la population blanche. Quant au taux de mortalité des lapereaux au cours de la période naissance-sevrage, il est de 26,1% et 27,9% respectivement (Tableau 3 et Figure 3). La différence de mortinatalité est hautement significative (p<0,01).
Tableau 3. Mortalité des reproductrices et des lapereaux |
|||
Caractères |
Souche |
Population |
P |
Femelles mises à la reproduction : |
|||
En début d’expérimentation (*) |
48 |
48 |
|
En fin d’expérimentation (**) |
128 |
145 |
|
Femelles mortes |
23 |
31 |
|
Taux de mortalité des femelles (%) |
17,9 |
21,2 |
0,48 |
Nés totaux |
3 519 |
2 451 |
|
Nés morts |
346 |
446 |
|
Nés vivants |
3 173 |
2 005 |
|
Mortinatalité (%) |
9,8 |
18,1 |
<0,01 |
Nombre de sevrés |
2 444 |
1 444 |
|
Nombre de morts naissance-sevrage |
829 |
561 |
|
Mortalité naissance-sevrage (%) |
26,1 |
27,9 |
0,14 |
(*) Début d’expérimentation (février 2012) (**) à Fin d’expérimentation (juin 2013). |
La Figure 3 indique le taux de mortalité de différentes catégories (femelles, lapereaux à la naissance et au sevrage).
Figure 3. Mortalité chez les femelles et les lapereaux. |
- Saison
D’une manière générale, la saison sèche a un effet dépressif pour tous les caractères. Toutefois des différences importantes entre les deux génotypes sont à signaler (Tableau 4). Durant la saison estivale, la fertilité de la SS diminue significativement (p=0,04) ; alors que cette chute est peu importante chez la PB (p=0,31). Par contre, la prolificité totale de la PB varie fortement avec la saison. Cette remarque n’est pas constatée chez la SS. Les mères croisées augmentent les NV et diminuent les NM en saison humide. Pour ces mêmes caractères, l’effet de la saison n’est pas détecté chez les femelles blanches. La taille de la portée sevrée ne montre pas une variation importante en fonction de la saison.
De même, la saison estivale affaiblit le poids des lapereaux à la naissance (PTV et PMV). Le PTS de lapereaux croisés s’écarte sensiblement de la saison sèche aux autres saisons (P=0,01). Ces écarts ne sont pas significatifs pour la PB. La saison n’a pas d’effet sur le PMS des deux génotypes. Cet effet de saison sur les paramètres de reproduction et de la croissance des lapereaux sous la mère a été rapporté par Lazzarouni et al (1999). Quant à Mazouzi-Hafid et al (2014), ils signalent un effet de la saison estivale sur la fertilité. Par contre, avec 1400 palpations dans 3 élevages différents, Cherfaoui (2015) n’a pas enregistré une différence significative de la fertilité en fonction de la saison. Par ailleurs, Daader et al (2004) ont montré que la fertilité des femelles et la prolificité (naissance et sevrage), sont meilleures en hiver qu’en été. Dans leurs travaux, Hulot et Matheron (1981), Farghali et Eldarawani (1991) et Belhadi (2004) ont noté une prolificité supérieure au printemps. Les mises bas automnales et printanières affectent favorablement la taille de portée au sevrage alors que les poids moyens à la naissance et les poids des portées au sevrage sont plus faibles en été (Hulot et Matheron 1979 et Belhadi 2004).
Ainsi, la saison joue un rôle primordial sur le poids des jeunes lapereaux. Des auteurs trouvent toujours de meilleurs poids avec des gains plus importants à la naissance et au sevrage pendant la saison humide (Daader et al 2004 ; Marai et al 2006).
D’après Gacem et al (2009) et Zerrouki et al (2014), la saison sèche a un effet dépressif sur les caractères de croissance. Belhadi et Baselga (2003) confirment cela en trouvant un écart de 83 g pour le poids au sevrage entre périodes favorable et défavorable. Dans leur analyse faite sur la population locale, Larbi Abdelli (2016) n’indiquent pas d’effet de saison sur les NV, NM et NS. Le seul effet remarqué est celui sur le NT. Mefti Korteby (2012) et Charfaoui (2015) ont conclu que la saison ne montre pas un effet sur les caractères NT, NV et PTV ; mais l’été garde son effet négatif sur le NS et PTS.
Tableau 4. Effet de la saison sur la fertilité, les critères de reproduction et de poids (moyenne, écart-type et nombre d’observations) |
||||||||||||||
Génotypes |
Souche synthétique |
Population blanche |
||||||||||||
Saisons |
1 |
2 |
3 |
4 |
P |
1 |
2 |
3 |
4 |
P |
||||
Fertilité (%) |
73,4(b)
|
65,7(a,b)
|
58,7(a)
|
68,7(a,b)
|
0,04 |
64,5
|
62,2
|
55,2
|
57,1
|
0,31 |
||||
NT |
8,8
|
9,1
|
8,5
|
8,9
|
0,52 |
6,8(a)
|
7,6(b)
|
6,8(a)
|
6,9(a,b)
|
0,06 |
||||
NV |
7,9(a,b)
|
8,2(b)
|
7,3(a)
|
8,4(b)
|
0,11 |
5,8
|
6,1
|
5,5
|
5,8
|
0,61 |
||||
NM |
0,8(a,b) |
0,8(a,b)
|
1,2(b)
|
0,5(a)
|
0,12 |
1,0
|
1,5
|
1,3
|
1,0
|
0,39 |
||||
NS |
5,5
|
6,1
|
6,2
|
6,4
|
0,31 |
4,3
|
4,8
|
4,3
|
4,9
|
0,59 |
||||
PTV (g) |
430(a)
|
436(a)
|
382(b)
|
453(a)
|
<0,01 |
360(a)
|
347(a)
|
303(b)
|
352(a)
|
0,06 |
||||
PMV (g) |
53,2(a,b)
|
52,3(a,b)
|
50,6(a)
|
54,5(b)
|
0,11 |
58,3(a)
|
54,7(b)
|
51,3(c)
|
57,4(a,b)
|
<0,01 |
||||
PTS (kg) |
3,78(b)
|
3,81(b)
|
3,42(a)
|
4,01(b)
|
0,01 |
3,33
|
3,42
|
3,16
|
3,35
|
0,57 |
||||
PMS (g) |
564
|
564
|
542
|
597
|
0,29 |
643
|
636
|
634
|
634 |
0,99 |
||||
1: hiver, 2 : printemps, 3 : été, 4 : automne, PTV : poids total de vivants, PMV : poids moyen d’un vivant, PTS : poids total de sevrés, PMS : poids moyen de sevré. P : signification. Pour le même caractère, les moyennes sans lettre en commun sont significativement différentes au seuil 0,05 |
- Parité
Le poids de la femelle a évolué en fonction de la parité (Tableau 5). La même tendance d’augmentation du poids existe pour les premières mises bas. A partir de la 4ème mise bas, la femelle blanche était plus lourde que la synthétique. Les deux génotypes dépassaient la moyenne de 3 kg pour le poids adulte.
De façon générale, la parité a un effet sur les performances des mères et des petits croisés. Les femelles primipares donnent des moyennes faibles de prolificité, de mortalité et de poids. La prolificité à la naissance, le poids des vivants et des sevrés augmentent régulièrement en fonction de la parité. Cependant, cet effet n’est pas important chez la population blanche qui n’a pas montré un changement de performance pour les critères de la prolificité et de poids à la naissance. Le seul effet observé concerne l’augmentation des poids au sevrage. Le type hybride a subi une deuxième étape d’amélioration génétique par sélection qui a permis d’augmenter encore son niveau de production au cours de toute sa carrière.
La parité joue un rôle important sur la reproduction : les femelles primipares enregistrent toujours les plus mauvaises performances (Singh 1996 ; Theau-Clément 2005). Le bilan énergétique des lapines est plus déficitaire durant la première lactation que pour les suivantes (Fortun-Lamothe 2003). Ce phénomène est attribué principalement à la concurrence entre les besoins de croissance corporelle, gestation et lactation (Xissato et al 2004 ; Castellini 2007 ; Szendro et al 2008). Cette situation explique en grande partie les plus faibles performances de reproduction (taille et poids de la portée, production laitière) observées chez les femelles primipares comparées aux femelles multipares. Ainsi, le poids de la femelle évolue avec la parité (Sid 2010 et Mazouzi-Hafid et al 2014).
Des travaux antérieurs (Hulot et Matheron 1981 et Belhadi 2004) réalisés sur des carrières de plus de 3 mises bas avaient confirmé un écart significatif pour la prolificité, en faveur des femelles multipares comparées aux primipares. Par contre, Chineke (2006) et Ouyed et al (2007) n’ont pas trouvé un effet sur les critères numériques de la portée ; mais la parité favorise le poids individuel des lapereaux.
Bien avant Matheron et Rouvier (1978) et récemment Mefti Korteby (2012) et Larbi Abdelli (2016) ont constaté une variation des paramètres NS, PTS et PMS en fonction de la parité. D’après Kpodékon et al (2006), le taux de mortalité des lapereaux augmente significativement à partir de la troisième mise bas. Dans notre étude, une amélioration du poids les lapereaux au sevrage a été observée et confirme celle déjà observée par Gomez et al (1999 a) et Belhadi et Baselga (2003). Yamani et al (1991), Mehaia et al (2004) et Zerrouki et al (2005). Ces auteurs expliquent l’évolution de ce paramètre par l’accroissement de la capacité laitière maternelle de la 1ère jusqu’à la 4ème parité.
Tableau 5. Effet de la parité sur le poids de la femelle à la mise bas et les critères de la portée (moyenne, écart-type et nombre d’observations) |
||||||||||||||
Génotype |
Souche synthétique |
Population blanche |
||||||||||||
Parité |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
P |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
P |
PMB (kg) |
2,90(a)
|
3,20(b)
|
3,18(b)
|
3,26(b)
|
3,27(b)
|
3,23(b)
|
<0,01 |
2,87(a)
|
3,15(b)
|
3,17(b)
|
3,32(b,c)
|
3,52(c)
|
3,48(b,c)
|
<0,01 |
NT |
8,8(a,b)
|
9,3(b)
|
8,3(a)
|
8,8(a,b)
|
8,7(a,b)
|
9,3(a,b)
|
0,24 |
7 ,3
|
7,1
|
7,3
|
6,5
|
7,0
|
7,4
|
0,57 |
NV |
7,9
|
8,4
|
7,7
|
7,6
|
7,6
|
9,2
|
0,29 |
6,3
|
5,6
|
5,8
|
5,2
|
5,8
|
5,8
|
0,52 |
NM |
0,9(a,b)
|
0,9(a,b)
|
0,6(a,b)
|
1,1(b)
|
1,0(a,b)
|
0,1(a)
|
0,38
|
1,0
|
1,5
|
1,4
|
1,2
|
1,1
|
1,6
|
0,81 |
NS |
5,7
|
6,5
|
6,0
|
6,1
|
5,7
|
6,7
|
0,58 |
4,8
|
4,8
|
4,2
|
4,3
|
4,0
|
6,2
|
0,50 |
PTV |
417(a)
|
438(a,b)
|
412(a)
|
431(a)
|
413(a)
|
503(b)
|
0,13 |
343
|
342
|
328
|
335
|
361
|
386
|
0,90 |
PMV |
50,4(a)
|
51,2(a,b)
|
53,5(c,b)
|
54,5(c,b)
|
56,6(c)
|
57,6(c) |
<0,01 |
53,3
|
56,5
|
54,1
|
56,8
|
57,7
|
53,5
|
0,32 |
PTS |
3,53(a)
|
3,93(b,c)
|
3,64(a,b)
|
3,78(a,b,c)
|
3,99(b,c)
|
4,35(c)
|
0,02 |
3,28(a,b)
|
3,57(b)
|
3,17(a,b) |
3,09(a)
|
3,68(a,b)
|
3,62(a,b)
|
0,19 |
PMS |
541(a)
|
527(a)
|
592(b)
|
569(a,b)
|
697(c)
|
590(a,b)
|
<0,01 |
598(a)
|
628(a,b)
|
659(a,b)
|
690(a,b)
|
685(b)
|
597(a,b)
|
0,16 |
NT : nés totaux, NV : nés vivants ; NS : nés sevrés ; PTV : poids total des vivants (g) ; PMB : Poids de la femelle à la mise bas (kg), PMV : poids d’un vivant (g) ; PTS : poids total des sevrés (kg); PMS : poids moyen d’un sevré (g), P : signification. Pour le même caractère, les moyennes sans lettre en commun sont significativement différentes au seuil 0,05. |
En règle générale, les corrélations phénotypiques observées sont fortes et positives entre la taille de la portée née et la viabilité à la naissance. Les nés totaux et les nés vivants sont corrélés moyennement et positivement avec les nés sevrés (Tableau 6). La prolificité et la taille de portée à différents âges, sont associées négativement aux poids moyens individuels. Une prolificité élevée s’accompagne en moyenne d’une augmentation des poids totaux, mais d’une diminution du poids individuel. Néanmoins, de grandes différences entre les deux groupes sont observées. La blanche a enregistré une relation moyenne positive hautement significative (r= 0,67**) entre les NT et NV. Par contre la synthétique a enregistré une forte corrélation (r=0,81**) pour les mêmes caractères. Cela montre l’importance de la valeur génétique pour la viabilité chez les produits croisés. La blanche a enregistré aussi une relation une valeur moyenne positive et hautement significative (r= 0,43**) entre les NT et NS. Cependant, la synthétique a enregistré une faible corrélation (r=0,35**) pour les mêmes caractères.
Tableau 6. Valeurs de corrélation entre la prolificité et les poids des lapereaux. |
|||||||||
Caractères |
Population blanche |
||||||||
NT |
NM |
NV |
NS |
PTV |
PMV |
PMS |
PTS |
||
NT |
Corrélation |
0,18** |
0,67** |
0,43** |
0,65** |
-0,63** |
-0,49** |
0,46** |
|
N |
341 |
341 |
311 |
282 |
282 |
242 |
242 |
||
NM |
Corrélation |
0,06 |
-0,61** |
-0,36** |
-0,52** |
-0,15** |
0,18** |
-0,24** |
|
N |
395 |
341 |
311 |
282 |
282 |
242 |
242 |
||
NV |
Corrélation |
0,81** |
-0,54** |
0,62** |
0,91** |
-0,48** |
-0,56** |
0,56** |
|
N |
395 |
395 |
311 |
282 |
282 |
242 |
242 |
||
NS |
Corrélation |
0,35** |
-0,40** |
0,54** |
0,61** |
-0,21** |
-0,65** |
0,79** |
|
N |
382 |
382 |
382 |
282 |
282 |
242 |
242 |
||
PTV |
Corrélation |
0,63** |
-0,58** |
0,88** |
0,55** |
-0,13* |
-0,43** |
0,62** |
|
N |
365 |
365 |
365 |
364 |
282 |
229 |
229 |
||
PMV |
Corrélation |
-0,61** |
-0,16** |
-0,45** |
-0,10 |
-0,03 |
0,50** |
-0,20** |
|
N |
365 |
365 |
365 |
364 |
365 |
229 |
229 |
||
PMS |
Corrélation |
-0,51** |
0,19** |
-0,57** |
-0,63** |
-0,47** |
0,42** |
-0,15* |
|
N |
324 |
324 |
324 |
325 |
312 |
312 |
242 |
||
PTS |
Corrélation |
0,29** |
-0,22** |
0,38** |
0,64** |
0,44** |
-0,07 |
0,05 |
|
N |
324 |
324 |
324 |
325 |
312 |
312 |
326 |
||
Souche synthétique |
|||||||||
**. La corrélation est significative au niveau 0,01.*. La corrélation est significative au niveau 0,05. |
Chez les deux génotypes, le lien entre les NV et NM est négatif et moyen. Toute augmentation des NV se traduit par une diminution des NM. Par contre, un NV élevé améliore significativement la productivité au sevrage (corrélation moyenne). Une prolificité des vivants élevée à la naissance diminue le PMV (r=-0,45** et -0,47**) et le PMS (r=- 0,55** et -0,57**) pour la SS et la PB respectivement. Le PTS est associé fortement au nombre de sevrés (r=0,79**) pour la blanche. Par contre, la synthétique enregistre une liaison moyenne (r=0,64**) pour les mêmes variables. Le PMV améliore moyennent le PMS (r= 0,50 ** et 0,42**), mais il n’a pas d’effet sur le PTS chez les deux génotypes.
Des corrélations fortes et positives entre la taille de la portée née et la viabilité à la naissance ont été observées par Mefti Korteby (2016). Quant à Sid (2010), elle indique des valeurs allant de 0,74 à 0,86 entre les NT et NV chez 3 types génétiques différents. Le NS était corrélé positivement de façon très significative (0,43 à 0,61) au NT. La sélection sur la taille de portée se traduit par un choix indirect d’une portée vivante et d’une portée sevrée intéressantes. Par ailleurs, Hulot et Matheron (1979), Gomes et al (2002) et Mantovani et al (2008) ont rapporté des valeurs de r > 0,82 entre les NT et NV. Les nés totaux augmentent la productivité numérique au sevrage car les valeurs de corrélation sont de 0,61 à 0,98 (Lukfahr et al 1983; Poujardieu 1986; Farghali et Eldarawani 1991; Sorensen2001; Gomez et al 2002; Garcià et Bazelga 2002; Orunmuy et al 2006). Ainsi, un NV élevé se traduit par un NS important en raison d’une valeur de corrélation de 0,47 (Hanaa et al 2014). Une corrélation plus forte (0,77 à 0,85) est observée entre le NV et le NS (Hamaden 1996).
La croissance et les poids chez des portées nombreuses sont toujours faibles (Perrier et al 2003 ; Belhadi et Baselga 2003 ; Ouyed et Brun 2008). La prolificité et la taille de portée à différents âges sont en corrélation négative avec les poids moyens individuels. Une grande prolificité s’accompagne d’une augmentation des poids totaux et d’une diminution du poids individuel (Bolet 1996 ; Farougou et al 2006 ; Rodel et al 2008).
Ainsi, le poids total de la portée à différents âges est fortement lié au nombre des nés totaux. Nos résultats corroborent ceux de Lukfahr et al (1983) et Sid (2005) qui ont signalé respectivement des valeurs de r = 0,81 et r = 0,70 entre les NT et le PTN. De même, la corrélation entre les NT et PTS reste également forte à moyenne comme le montrent les valeurs de r =0,48 ; r = 0,73 ; r= 0,38 et r = 0,17 rapportées respectivement par Rouvier et al (1973) ; Poujardieu (1986) ; Farghali et Eldarawani (1991) ; Sid (2005). Par contre, les lapereaux provenant de portées nombreuses, sont plus légers. Néanmoins, des différences sont toujours constatées entre les groupes génétiques. Sid (2010) a signalé des variations importantes pour les liens entre les NT et le PMS ; mais avec une corrélation faible chez le lapin local (r = 0,11) et même négative et non significative chez le lapin Californien (r = - 0,28). Cette corrélation était encore fortement négative pour le LX (r= - 0,62). Quant à Aiad (2016), il signale que le lien était négatif et faible (r=-0,16) chez la population locale et fortement négatif pour la population blanche.
Plusieurs auteurs ont montré que la relation est négative entre poids individuel et taille de portée à la naissance et reste significative quelque soit l’âge (Bolet 1994 ; Vicente et al 1995 ; Maziz 2001 ; Perrier et al 2003 ; Farougou et al 2006 ; Rodel et al 2008). Par ailleurs, d’autres auteurs (Prayaga et Eady 2002 ; Belhadi et Bazelga2004 ; Mefti Korteby et al 2010) ont donné des corrélations positives entre le NV et le poids total de la portée à différents âges et des liaisons négatives entre les poids moyens des lapereaux. Une relation négative est observée entre le NS et le PS (Vrillon et al 1979 ; Yamani et al 1994; Hamaden, 1996 ; Gomèz et al 2002) ; alors que Garcià et Bazelga (2002) et Orunmuy et al (2006) trouvent des liaisons faibles et positives.
Le poids du lapereau né vivant influe sur son poids au sevrage entre lesquels une valeur de corrélation r = 0,67 est rapportée par Delaveau (1982). Le poids moyen d’un né est lié négativement (r= - 0,30) au poids total à la naissance et positivement (r=0,32) au poids moyen sevré. Le poids total de la portée née diminue (r= - 0,47) significativement le poids moyen au sevrage (Mefti Korteby 2016).
Le poids total à la naissance augmente le poids total au sevrage comme le signalent Abou Khadiga et al (2010) qui donnent des valeurs de corrélation très fortes (r = 0,87 et 0,92) chez deux lignées différentes. Cependant, Yamani et al (1994) indiquent pour les mêmes caractères, des valeurs plus faibles (r=0,20 ; r = 0,30 ; r = 0,32 selon le génotype).
Par ailleurs, des différences importantes de valeurs de corrélations estimées sur deux génotypes distincts ont été notées par Mefti Korteby (2012). Le poids d’un sevré est lié en moyenne au poids total à la naissance (r=-0,31) chez la lignée « prolifique » ; alors qu’il ne présente pas de lien chez la lignée« croissance » (r=-0,11). Par contre, la relation est forte (r=0,79) entre les poids moyens à la naissance et au sevrage.
Les résultats obtenus indiquent l’intérêt de l’utilisation d’un génotype de lapin hybride pour accroitre la productivité pondérale (productivité numérique et croissance) des élevages cunicoles en Algérie.
Les potentialités de production évaluées par la carrière reproductrice et la viabilité montrent l’intérêt zootechnique de la souche synthétique. Ces résultats en milieu producteur confirment ceux observés en milieu expérimental. L’exploitation de la vigueur hybride et du phénomène de complémentarité entre les critères avantageux de la souche 2666 pour ses caractères de production et ceux de la population locale pour ses caractères d’adaptation ont été constatés par une supériorité phénotypique de la prolificité et de la viabilité.
Dans les conditions de la cuniculture locale, les effets favorables du croisement génétique ont été maintenus après plusieurs générations, notamment pour les critères de la taille de portée. En résumé, le poids moyen de lapereaux sevrés a été de 3,76± 0,32 kg par carrière de femelle chez la SS et 3,33± 1,10 kg par carrière de la femelle chez la PB, soit 12,9% de moins. Ainsi, l’étude montre que la souche synthétique répond aux exigences des producteurs qui souhaitent l’amélioration des performances de reproduction et de croissance pour les critères de prolificité, de poids idéal et de faible mortalité dans leurs élevages cunicoles. Néanmoins, l’expression des capacités réelles de production nécessite la maitrise des conditions de productions et notamment l’aliment tel que le granulé. Ce dernier reste le premier facteur limitant dans l’élevage de lapins.
De prime abord, la souche synthétique semble être un génotype compétitif qui peut contribuer à la diversification de la production de viande par l’utilisation de lapins performants. Cependant, la diffusion d’un tel matériel génétique exige un programme de développement qui prend en considération des mesures d’accompagnement et de soutien de tous les opérateurs de la filière cunicole locale. Le renforcement de l’appui technique est également recherché en termes de maîtrise de l’itinéraire technique et de l’approvisionnement en facteurs de production tels que l’aliment de qualité et les conditions appropriées d’élevage.
Les auteurs remercient le personnel de l’Institut technique des élevages (ITELV Baba Ali, Alger) et les éleveurs de lapins qui ont facilité la réalisation de ce travail d’expérimentation.
Aiad M 2016 Caractérisation des performances de reproduction de deux populations de lapin local. Mémoire de Master en Sciences Agronomiques, Université de Blida 1, Algérie, 50 p.
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Received 2 April 2018; Accepted 7 June 2018; Published 3 July 2018