Livestock Research for Rural Development 27 (10) 2015 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Systèmes de production cunicole en milieu paysan au Sud-Kivu, est de la RD Congo

V B Mutwedu, R B B Ayagirwe, K T Metre, Y Mugumaarhahama, J M Sadiki et E B Bisimwa

Université Evangélique en Afrique, Faculté des Sciences Agronomiques et Environnement, Département de productions animales. B P 3323 Bukavu R D Congo
ayagirwerodrigue@yahoo.fr

Résumé

Pour expliquer les raisons de la diminution des effectifs de lapin au Sud- Kivu, à l’est de la RD Congo, les systèmes de production des lapins en milieu villageois et leurs contraintes et opportunités ont été étudiés. Pour cela, 240 cuniculteurs de 4 territoires ont été questionnés de mai à novembre 2014. Cet élevage est surtout dans les mains d’hommes (62,8 %), adultes (34,8 ± 11,9 ans), mariés (71,7 %), ayant majoritairement été à l’école (82,5 %) et exerçant l’agriculture comme activité principale (44,5 %). Les poules (38,3 %) et les caprins (28,1 %) sont les principales espèces associées aux lapins. Les lapins sont élevés dans des cages (52,5 %) ou en liberté à même le sol (47,5 %) dans la cuisine ou dans la maison d’habitation. Elevés en moyenne à 10,4±5,1 par ménage, ils sont généralement utilisés pour la reproduction à 6,1± 2,0 mois pour les mâles et 5,5 ± 1,7 mois pour les femelles avec une prolificité de 7,4 ± 2,7 petits par portée et avec 3,2±2,3 portées par an. Les principaux critères de choix des reproducteurs sont la conformation (30 %), le pelage (23,0 %) et le poids (18,6 %). La ration est généralement constituée de fourrages verts, de sous-produits de récoltes, de déchets de cuisines et de granulés. Les principales maladies signalées sont la gale (51,2 %) et la coccidiose (44,2 %) souvent soignées par phytothérapie (53,8 %). Le lapin adulte est vendu entre 4 500 et 7 000 FC avec une marge brute de 17 %.

Mots-clés: commercialisation, contrainte et opportunité, élevage, lapin



Rabbit production systems under smallholder conditions in South Kivu, Eastern DRC

Abstract

To explain the reasons for rabbit number reduction in South Kivu, eastern DR Congo, the rabbit production systems under smallholder conditions, their constraints and opportunities were studied. Thus, 240 rabbit’s breeders from 4 territories were interviewed from May to November 2014. This breeding is mostly handled by men (62.8%), adults (34.8 ± 11.9 years) and married (71.7%), having mostly been to school (82.5%) and exerting agriculture as their main activity (44.5%). Hens (38.3%) and goats (28.1%) are the main species associated with rabbits. The rabbits are kept in cages (52.5%) or on floor (47.5%) in kitchens or in the family dwelling. The number of rabbits varies on average 10.4 ± 5.1 per household, and they’re generally used for breeding at 6.1 ± 2.0 months aged for males and 5.5 ± 1.7 months aged for females, and for prolificacy 7.4 ± 2.7 young per litter are obtained with 3,2±2,3 litters per year. The main criteria for selection of breeding stock are conformation (30%), coat pattern (23.0%) and weight (18.6%). Their food are mainly composed by green fodders, crops residues, kitchen wastes and granules. The main frequently observed diseases are scab (51.2%) and coccidiosis (44.2%) often treated by herbal medicine (53.8%). The adult rabbit is sold between 4500 and 7000FC with a gross margin of 17%.

Key words: breeding, constraint and opportunity, marketing, rabbit


Introduction

La cuniculture est très répandue dans la basse-cour, du fait de son alimentation et de son mode d’élevage très proche des volailles. C’est un élevage très simple à conduire, qui demande peu de place et se montre très prolifique toute l’année (Lebas 2008). Par ailleurs, il est facile à loger, n’entre pas en compétition avec l’homme pour la nourriture et produit une viande qui a de bonnes qualités diététiques (Guindjoumbi 2007, Schiere et Coustiaensen 2008).

Au Sud-Kivu, malgré ces avantages et le rôle de premier plan que la cuniculture pourrait jouer dans les stratégies de renforcement de la sécurité alimentaire des populations, particulièrement dans le milieu rural et en zone post-conflit, cet élevage a fait l’objet de peu d’attention de la part du pouvoir public et des stations de recherche. En 2013, le rapport de l’Inspection Provinciale de l’Agriculture, Pêche et Elevage (IPAPEL) indiquait une diminution du tiers de la production cunicole du Sud-Kivu mais dont les causes restent non élucidées. En effet, le cheptel est passé de 112 082 têtes en 2009 à 45 817 lapins en 2013, soit une diminution de 60% de l’effectif (IPAPEL 2013). Pour une relance de la production, il convient de vérifier la faible efficacité apparente liée aux techniques et conduites d’élevage et comprendre précisément quels phénomènes étaient en cause, pour pouvoir ensuite proposer de meilleures techniques de repeuplement (Letty et al 2006). Une étude de caractérisation des systèmes de production a ainsi été réalisée pour identification des opportunités et contraintes liées à cet élevage.


Matériel et méthodes

Zone d’étude

La présente étude a été réalisée entre mai et novembre 2014 dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RD Congo, chef-lieu Bukavu (Figure 1). Cette province est située entre 1°36’ et 5° de latitude Sud d’une part et entre 26°47’ et 29°20’ de longitude Est d’autre part. Elle s’étend sur une superficie de 69 130 km2. La température moyenne annuelle est de 19°C, et l’altitude varie entre 773 m et 3 000 m. On y trouve deux saisons à savoir, la saison sèche qui dure 3 mois, de juin à septembre, et la saison des pluies qui dure 9 mois.

Figure 1. Localisation de la zone d’étude
Echantillonnage et collecte des données

L’échantillonnage a été fait dans 4 territoires (Kalehe, Kabare, Walungu et Uvira), hébergeant plus de 90 % des effectifs de lapins de la zone. Un total de 240 cuniculteurs a été choisi à raison de 60 par territoire et de façon aléatoire. Lorsque l’enquêté n’était pas disposé à répondre au questionnaire, il était remplacé par un autre, ce qui est arrivé 13 fois à Kalehe, 5 fois à Kabare, 6 fois à Walungu et 9 fois à Uvira. Le questionnaire, rédigé en français a été traduit oralement en langue locale si nécessaire. Dans chaque ménage visité, les informations recueillies concernaient l’éleveur, la description des animaux et du système d’élevage, les données zootechniques, la commercialisation des produits d’élevage et les problèmes rencontrés.

Analyses statistiques des données

Les analyses des données d’enquêtes ont été faites par la statistique descriptive. A cet effet, le logiciel Xlstat-Pro 7.5 a été utilisé.


Résultats et discussion

Caractéristiques des enquêtés

Le tableau 1 présente les différentes caractéristiques des éleveurs de lapins enquêtés dans les différents territoires.

Tableau 1. Caractéristiques des éleveurs de lapins au Sud-Kivu

Paramètres

Milieu (%)

Moyenne %)

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Effectif

60

60

60

60

240

Genre

Homme

42,3

71,8

55,8

81,2

62,8

Femme

57,7

28,2

44,2

28,8

37,2

Niveau d’étude

Analphabète

23,3

33,3

0,00

13,3

17,5

Primaire

35,0

46,7

8,33

23,3

28,3

Secondaire

41,7

15,0

90,0

55,0

50,4

Universitaire

0,00

5,00

1,67

8,33

3,80

Etat civil

Célibataire

20,0

11,7

43,3

23,3

24,6

Marié

66,7

88,3

56,7

75,0

71,7

Veuf (ve)

13,3

0,00

0,00

1,67

3,7

Age (an)

41,0±13,4

37,0±9,8

26,3±10,8

34,9±13,9

34,8±11,9

Ancienneté (an)

14,0±7,0

5,3±4,1

10,9±3,2

12,7±6,3

10,7±5,2

Propriétaire de bêtes (n=224)

Père

61,7

93,3

41,7

35,0

57,9

Mère

18,3

6,7

16,7

31,7

18,3

Enfants

20,0

0,00

41,7

33,3

23,8

Activité principale

Agriculture

38,3

46,4

55,0

37,5

44,5

Elevage

13,3

46,4

0,00

17,2

22,8

Elève

15,0

0,00

41,7

21,9

17,0

Autres

33,3

7,20

3,3

23,4

15,7


Au Sud Kivu, comme indiqué par le tableau 1, les lapins sont détenus surtout par des hommes (62,8 %), mariés (71,7 %), ayant majoritairement un niveau d’étude secondaire (50,4 %). Ils sont pour la plupart jeunes (34,8±12 ans) avec une expérience d’au moins 10,7 ans dans la cuniculture. Les animaux détenus appartiennent principalement au père de famille (57,9 %), mais parfois à la mère de la famille (18,3 %) ou aux enfants (23,7 %). L’activité principale des cuniculteurs reste l’agriculture (44,5 %), l’élevage constituant leur activité secondaire (22,8 %). Cet élevage reflète non seulement une activité qui pourrait être porteuse au vu de l’expérience dans le domaine, le niveau d’instruction des éleveurs (aptitude à l’adoption des nouvelles techniques de production) mais aussi constitue une stratégie efficace d’intégration du genre et de l’autonomisation de la femme dans cette région. Les principales motivations des cuniculteurs sont entre autre la consommation familiale (43,3%), la production du fumier (36,0%) et le paiement des frais scolaires (18,4%) et soins médicaux des membres du ménage (2,3%).

Espèces détenues par les cuniculteurs et source du matériel animal dans leurs systèmes de production

Le tableau 2 présente les autres espèces élevées à côté du lapin, la source des géniteurs au tout début de l’activité, les contraintes et le système d’élevage.

Tableau 2. Place et source des géniteurs dans l’exploitation

Paramètres

Milieu

Moyenne
(%)

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Autres espèces élevées

Poules

28,1

15,7

70,3

44,4

38,3

Chèvres

34,4

29,6

29,6

19,8

28,1

Cobayes

12,5

28,7

0,00

16,0

15,8

Vaches

6,3

12,0

0,00

8,6

7,2

Autres

18,8

13,9

0,00

11,1

10,8

Mode d’acquisition (%)

Achat

78,3

90,0

86,7

92,9

85,6

Héritage

11,7

1,7

13,3

0,00

8,3

Autre

10,0

8,3

0,00

7,1

6,2

Appréciation de l’activité (%)

Assez bonne

73,4

100

31,7

68,4

68,1

Bonne

0,00

0,00

68,3

5,00

18,3

Très bonne

26,6

0,00

0,00

26,7

13,3

Contraintes à la production

Maladies

78,3

50,0

35,5

52,0

48,6

Vol

11,7

50,0

35,5

14,3

32,4

Avortement

8,3

0,00

30,0

2,60

13,2

Autres

1,7

0,00

0,00

31,2

5,9

Système d’élevage (%)

En cage

58,7

37,9

80,0

33,9

52,5

En liberté sur le sol

41,3

62,1

20,0

66,1

47,5


Le tableau 2 indique que les éleveurs de lapins détiennent aussi des poules (38,3 %), des caprins (28,1 %), des cobayes (15,5 %) et/ou des bovins (7,2 %). La source des géniteurs est essentiellement orientée vers les différents marchés de la zone (85,6 %) bien que d’autres les héritent ou les obtiennent sous forme de dons ou de crédit d’élevage. La majorité des éleveurs n’apprécient pas la productivité réalisée dans leurs élevages (68,1 %), cela étant aggravé par différentes contraintes de production liées à une recrudescence des maladies (48,6 %), aux vols des animaux (32,4 %), ou aux avortements (13,2 %), etc. Les animaux sont soit logés dans des cages (52,5 %) ou alors ils sont en liberté dans les cuisines ou les maisons d’habitation (47,5 %).

Caractéristiques zootechniques des lapins élevés au Sud-Kivu

Le tableau 3 représente les paramètres zootechniques des lapins élevés au Sud-Kivu

Tableau 3. caractéristiques zootechniques des lapins au Sud-Kivu

Paramètres

Milieu

Moyenne

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Structure du troupeau

Petits non sevrés

6,2 ± 3,8

2,5 ± 2,1

3,2 ± 2,8

3,2 ± 2,3

3,8 ± 3,1

Jeunes

2,8 ± 2,5

0,7 ± 1,2

3,4 ± 1,6

1,6 ± 2,0

2,1 ± 1,8

Mâles reproducteurs

1,0 ± 1,2

1,2 ± 0,5

1,8 ± 0,8

5,0 ± 2,6

2,2 ± 2,2

Femelles reproductrices

2,6 ± 1,5

3,2 ± 2,3

2,2 ± 1,1

1,8 ± 1,4

2,4 ± 1,7

Total

11,5±7,0

7,6±4,1

10,9±3,2

11,7±6,3

10,4±5,1

Caractéristiques de la reproduction

Age de mise en reproduction M (mois)

6,3 ± 1,5

5,9 ± 0,5

6,0 ± 0,2

6,1 ± 1,6

6,1± 2,0

Age de mise en reproduction F (mois)

6,2 ± 1,4

5,0 ± 0,5

5,3 ± 0,5

5,6 ± 1,5

5,5 ± 1,7

Age de sevrage M (mois)

3,2 ± 1,4

1,0 ± 0,3

1,0 ± 0,0

2,2 ± 0,8

1,8 ± 1,2

Age de sevrage F (mois)

2,8 ± 1,0

1,0 ± 0,3

1,0 ± 0,0

2,2 ± 0,8

1,8 ± 1,0

Age de réforme M (an)

2,4 ± 0,5

2,4 ± 0,5

2,2 ± 0,6

1,8 ± 0,4

2,2 ± 0,6

Age de réforme F (an)

2,3 ± 0,3

3,0 ± 0,5

2,1 ± 0,4

1,8 ± 0,5

2,3 ± 0,6

Taille de la portée

5,8 ± 0,9

6,8 ± 1,6

9,3 ± 2,5

7,8 ± 2,5

7,4 ± 2,7

Nombre de mises bas par an

3,1±2,5

2,6 ± 1,4

3,8±2,8

3,2 ± 2,4

3,2±2,3

Intervalle entre mise bas successives (mois)

3,1±1,5

2,7±2,1

3,0±0,6

2,8±1,9

2,9±1,5

Critère de choix des reproducteurs

Taille

61,7

3,3

43,0

46,7

45,5

Pelage

28,7

0,00

30,5

19,3

23,0

Poids

0,00

71,7

26,6

10,3

18,6

Autre

9,6

25,0

0,00

23,7

12,9


Il ressort du tableau 3 que chaque ménage élève en moyenne 10,4 ± 5,1 lapins dont 3,8 ± 3,1 petits non sevrés, 2,1 ± 1,8 petits sevrés non adultes, 2,2 ± 2,2 reproducteurs mâles et 2,4 ± 1,7 femelles reproductrices. Dans ces élevages, les mâles et femelles sont sevrés à 1,8 ± 1,2 mois pour être mis à la reproduction à 6,1 ± 2,0 mois pour les mâles et 5,5 ± 2,7 mois pour les femelles et la reforme intervient à 2,2 ± 0,6 ans pour les mâles et 2,3 ± 0,6 ans pour les femelles. A la mise bas, on a en moyenne 7,4 ± 2,7 petits par portée pour chaque femelle et il y a 3,2±2,3 portées par an. Dans la conduite de la reproduction des lapins, les mâles sont séparés des femelles. Au moment de mise en reproduction, les principaux critères de choix des bons reproducteurs reposent sur la taille (morphologie) (45 %), le pelage (23,1 %) et le poids de l’animal (18,6 %).

Caractérisation du logement

Le tableau 4 illustre les caractéristiques de logement ainsi que de l’hygiène des lieux d’hébergement des lapins.

Tableau 4. Caractérisation du logement

Paramètre

Milieu

Moyenne

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Logement

Cuisine

18,6

50,0

30,0

63,3

40,6

Extérieur de la maison

6,8

0,00

70,0

8,3

21,4

Clapier

0,00

50,0

0,00

28,3

19,7

Dans la maison

74,6

0,00

0,00

0,00

18,4

Séparation de sexe

Non

55,0

100

100

86,7

85,4

Oui

45,0

0,00

0,00

13,3

14,9

Nettoyage par semaine

4

21,7

0,00

75,0

8,3

26,3

3

23,3

6,7

25,0

23,3

19,9

7

26,7

1,7

0,00

23,3

12,9

Autres

28,3

91,7

0,00

45,0

41,3

Comme indiqué dans le tableau 4, il existe une grande diversité des lieux de logement des lapins selon le milieu. A Kabare, les lapins sont logés majoritairement dans la maison d’habitation de l’éleveur (74,6 %), à Kalehe ils sont logés dans la cuisine (50,0 %) ou dans des clapiers (50,0 %), à Uvira, ils sont essentiellement logés dans une pièce à l’extérieure (70,0 %) autre que la cuisine alors qu’à Walungu, ils sont logés essentiellement dans la cuisine de l’éleveur (63,3 %). Dans ces exploitations, pour la plupart (85,4 %), les animaux sont logés sans tenir compte de la séparation de sexe.

Caractérisation de l’alimentation

Les différents paramètres liés à l’alimentation des lapins sont repris dans le tableau 5

Tableau 5. Caractérisation des aliments

Paramètre

Milieu

Moyenne

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Composition de la ration

Fourrage seul

38,3

48,3

15,0

38,3

35,0

Fourrage et complément

61,7

51,7

85,0

61,7

65,0

Rythme de rationnement

Matin et soir

81,7

65,0

48,3

40,0

58,8

Matin, midi et soir

11,7

35,0

51,7

60,0

39,6

Soir seulement

6,7

0,00

0,00

0,00

1,7

Supplément

Non

86,7

100

100

100

96,7

Oui

13,3

0,00

0,00

0,00

3,3

Abreuvement

Oui

70,0

10,0

86,7

50,0

76,7

Non

30,0

0,00

13,3

50,0

23,3

Comme indiqué par le tableau 5, la ration alimentaire des lapins est constituée des fourrages et de compléments alimentaires (65,0 %). Cette ration est servie généralement deux fois par jour, le matin et le soir (58,7 %), sans apport de suppléments (96,7 %) mais avec de l’eau d’abreuvement (76,7 %).

Ainsi, la nature des aliments servis aux lapins et leur fréquence dans la ration sont reprises dans le tableau 6.

Tableau 6. Aliments servis aux lapins

Familles d’aliments

% d’élevages concernés sur 240

Nature des aliments et éventuellement pourcentage intra-famille

Fourrages verts

98,0

Galinsoga siliata (38,2 %) - Digitaria vestida (24,7 %) - Bidens pilosa 18,3 %) - - Conyza sumatrensis (8,2 %) - Cynodon dactylon (2,6 %) - Calliandra calothyrsus (2,2 %) - Paspalum sp (2,0 %) - Sida acuta (1,8 %) - Tripsacum andersonii (1,0 %) - Pennisetum purpureum (0,9 %)


Produits et sous-produits agricoles


63,3


Patate douce, Ipomea batatas (38,3 %) - chou, Brassica oleracea (30,7 %)- manioc, Manihot esculenta (6,9 %)- banane, Musa sp (6,2 %)- haricot, Phaseolus vulgaris (7,9 %) – maïs, Zea mays (4,8 %) - carotte, Daucus carota (4,1 %)


Déchets ménagers


52,8


Epluchures de cuisine (84,2 %) - autres déchets de cuisine (8,4 %)


Granulés


6,1


Grain concassé de maïs (1,6 %)

Comme présenté au tableau 6, les éleveurs recourent à plusieurs produits et sous-produits pour alimenter leurs lapins. Ainsi, les fourrages verts sont les plus retrouvés dans la ration des lapins. Parmi eux les Asteraceae (Bidens pilosa, Conyza sumatrensis, Galinsoga siliata) sont dominantes suivis des graminées (Digitaria vestida, Cynodon dactylon, Paspalum sp, Pennisetum purpureum, Tripsacum andersonii), Fabaceae (Calliandra calothyrsus) et des Malvaceae (Sida acuta). Plusieurs produits et sous-produits agricoles sont donnés aux lapins mais les feuilles de patate douce et de choux sont préférées par les cuniculteurs. Les déchets des ménages et granulés sont moins abondants, mais lorsqu’ils sont présents ce sont principalement des épluchures de cuisine et des grains concassés de maïs.

Caractérisation de la conduite sanitaire

Les paramètres liés aux maladies et leurs traitements sont illustrés par le tableau 7

Tableau 7. Maladies et traitements

Paramètres

Milieu

Moyenne

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Présence des maladies

Oui

38,3

98,3

100

85,0

80,4

Non

61,7

1,7

0,00

15,0

19,6

Type de maladie

Gale des pattes et oreilles

38,4

31,4

83,3

79,4

51,2

Coccidiose

60,9

51,4

20,0

20,6

44,2

Rhume

0,00

20,0

1,7

0,00

5,9

Toux

0,00

14,3

0,00

0,00

4,04

Période d’apparition

Toute l’année

83,3

1,7

58,3

26,7

42,5

Saison pluvieuse

8,3

60,0

15,0

73,3

39,2

Intersaison

6,7

38,3

0,00

0,00

11,3

Saison sèche

1,7

0,00

26,7

0,00

7,08

Catégories affectées

Toutes

11,7

38,3

85,0

28,3

40,8

Adultes

88,3

38,3

0,00

16,7

35,8

Lapereaux

0,00

23,3

15,0

55,0

23,3

Traitements

Traditionnels

63,3

65,0

53,3

33,3

53,8

Aucun

36,7

23,3

46,7

35,0

35,4

Modernes

0,00

11,7

0,00

31,7

10,8

Vaccinations

Non

93,3

88,3

100

100

95,4

Oui

6,7

11,7

0,00

0,00

4,6

Déparasitages internes

Non

98,3

100

100

100

99,6

Oui

1,7

0,00

0,00

0,00

0,4

Déparasitages externes

Oui

93,3

100

56,7

0,00

62,5

Non

6,7

0,00

43,3

100

37,5

Il ressort du tableau 7 que la majeure partie des éleveurs (80,4%) font face fréquemment à des maladies au sein de leurs exploitations, la gale de pattes et des oreilles (51,2 %) et la coccidiose (44,2 %) étant les maladies les plus fréquentes et apparaissant dans toutes les deux saisons (42,5 %) mais particulièrement en saison des pluies dans certains élevages (39,2 %). Ces maladies affectent toutes les catégories d’animaux (40,8 %) mais essentiellement les adultes dans certains élevages (35,8 %). Lors de l’apparition de ces maladies, les éleveurs recourent pour la plupart au traitement traditionnel consistant en la phytothérapie (53,7 %) alors que d’autres ne font pas de traitement (35,4 %). Dans la prévention contre les maladies, la vaccination n’est pas faite (95,4 %), ni le déparasitage interne (99,6%), seul le déparasitage externe par deux tiers des éleveurs (62,5 %) constitue la mesure prophylactique.

L’encadrement des éleveurs en cuniculture et le mode d’amélioration génétique de l’élevage sont repris dans le tableau 8.

Tableau 8. Encadrement des éleveurs et amélioration génétique

Paramètres

Milieu

Moyenne

Kabare

Kalehe

Uvira

Walungu

Encadrement en élevage

Non

96,7

85,0

93,3

91,7

91,7

Oui

3,3

15,0

6,7

8,3

8,3

Mode d’amélioration génétique

Aucun

13,3

100

100

100

78,3

Croisement avec animaux performants de la race locale

80,0

0,00

0,00

0,00

20,0

Croisement avec races améliorées

6,7

0,00

0,00

0,00

1,67

Des résultats du tableau 8 ressortent que les cuniculteurs du Sud Kivu ne reçoivent quasiment aucun encadrement en matière d’élevage des lapins (91,7 %) suite à l’absence des services d’encadrement et la défaillance des services étatiques d’encadrement paysan depuis les années 1996 correspondant au début de la guerre. Les éleveurs ne se fient de ce fait qu’à leurs propres connaissances pour conduire cet élevage. Ceci fait qu’ils n’ont pas, pour la plupart (78,3 %), d’informations et des moyens sur le mode d’amélioration génétique de leurs élevages, à l’exception des éleveurs de Kabare (80 %) où les éleveurs recourent aux croisements de leurs lapins avec les animaux les plus performants de la race locale.

Circuit de commercialisation

Le circuit de commercialisation se résume à deux principales voies depuis l’offre faite par les éleveurs jusqu’à la demande exprimée par les différents clients (particuliers, agents d’ONG). En effet, soit le produit est acheminé directement de l’éleveur au client ; soit le produit transite par un intermédiaire avant de se retrouver chez le client.

Les données recueillies nous ont permis d’affirmer que dans 100% d’élevages enquêtés, le lapin était vendu sur pied. L’animal est acheté sur pied à 2 500 ± 3 000 FC pour le jeune et à 4 500 ± 5 000 FC à l’état adulte pour être revendu à 7 000 ± 8 000 FC au prix du marché. Le prix de vente varie en fonction de l’âge de l’animal ; les jeunes animaux étant moins chers que les adultes. Ainsi, le jeune mâle coûte 2 500 FC et la jeune femelle 3 000 FC tandis que la femelle adulte vaut 5 000 FC et le mâle adulte coûte 4 500 FC. Au marché, le mâle équivaut à 7 000 FC et la femelle 8 000 FC. Toutefois, le lieu d’approvisionnent des lapins reste la ferme et le marché.

La marge brute de commercialisation selon les différents intervenants est présentée dans le tableau 9.

Tableau 9. Marge brute de commercialisation selon les intervenants

Acteurs

Prix de vente
au canal (FC)

Marge brute de
commercialisation (%)

Producteurs

4 463 ± 92

82,7

Grossistes

5 534 ± 58

19,8

Détaillants

5 399 ± 23

-2,5

Consommateurs

5 399 ± 23


Marge Brute Globale


17,3

Nous constatons à l'issue de ces résultats que les producteurs semblent avoir une très grande part dans la chaîne de commercialisation des lapins (82,7%) par rapport aux autres acteurs. Curieusement, les détaillants semblent ne détenir aucune part tout au long de ladite chaîne, a contrario ils accusent des mauvaises performances dans l'exercice de leurs activités. Ceci serait dû particulièrement aux multiples contraintes auxquelles ils se heurtent, comme la non-prise en considération des charges intervenant dans leur prix de revient, ainsi que des contraintes socio-économiques relatives à leurs activités : parfois ils sont obligés de vendre leurs produits pour satisfaire un besoin imminent au sein de leurs ménages après avoir parcouru de longs trajets à pieds pour vendre leurs produits à des clients qui ne sont pas prêts à prendre les dits produits à des prix plus rémunérateurs, aux airs méfiants et hautains, voire ignorants des valeurs nutritives contenues dans la viande de lapin. Quant aux grossistes, ces derniers semblent détenir une faible part dans le circuit de commercialisation avec un score de 19,8%, mais assez appréciable comparativement à celui des détaillants. La marge brute globale de tous les intermédiaires s'élève à 17,3% tout au long de la chaîne et vu la part des producteurs, ce score n'est pas du tout enviable. Il s'avère donc nécessaire que les intermédiaires se réunissent en association pour essayer de palier à ce problème et profiter davantage de leurs activités, sinon cette activité serait vouée à l'échec.


Discussion

La prédominance des hommes (57,9%) dans l’élevage des lapins est conforme aux observations faites par Tayeb et al (2006) montrant qu’en production cunicole au Maroc les hommes sont plus intéressés par l’activité que les femmes et enfants. Cette situation est dans ce cas due aux mœurs de la région qui veulent que toutes les charges familiales soient supportées par les hommes. Aussi, dans le milieu paysan du Sud Kivu, les femmes ne sont pas beaucoup plus intéressées par l’élevage. Elles s’occupent beaucoup plus de l’agriculture et la propreté ménagère. Les enfants par contre passent la moitié de la journée à l’école, ce qui fait que les hommes soient pour la plupart les plus disponibles pour l’exécution de l’activité cunicole.

Si le choix des géniteurs porte sur la conformation et le poids de l’animal dans la zone d’étude, cela ne marie pas les recommandations de Nteme (2000) qui plutôt parle de la taille de la portée par cycle, et de la qualité maternelle. Maldague (2003) montre quant à lui que d’autres observations devraient porter sur le comportement de l’animal qui doit être calme, avec des poils lisses et brillants, des yeux clairs et brillants, une respiration calme, des ventres mous au toucher et des pattes de devant propres. Au Benin, les géniteurs proviennent d’autres exploitations (Conseil du centre Songhaï au Benin, 2011) contrairement au Sud Kivu où ces derniers proviennent beaucoup plus du marché. Suite à l’absence des informations sur l’état sanitaire des animaux présents sur le marché, cette pratique serait aussi à la base de la propagation des maladies dans les différentes exploitations (Schiere et Corstiaensen, 2008).

Toutefois, la mise en reproduction se fait suivant les normes requises (environ 5 mois en moyenne), un intervalle entre mise bas successives d’environ 60 jours en moyenne avec une taille de la portée de 7,4 lapereaux qui sont sevrés après 60 jours en moyenne depuis leur mise bas. Ces résultats sont similaires à ceux observé par CIRAD (2013) chez des lapines néo-zélandaises conduites selon le même rythme de reproduction en système intensive en Afrique tropicale où les lapins étaient alimentés à base de fourrage. Néanmoins, l’intervalle entre deux mise bas (60 jours en moyenne) pour les femelles de cette population locale, sont bons comparées aux résultats obtenus dans les élevages rationnels français (70 jours moyenne) (Guerder, 2001).

A en croire Djago, et Kpodekon (2007) le délai de la présentation de la femelle au mâle après la mise bas dépend de l'importance de la portée et de la qualité de l'aliment distribué. Néanmoins, si l'alimentation des lapines est constituée essentiellement des fourrages auxquels on ajoute ou non un complément, l'éleveur doit attendre le sevrage avant de saillir à nouveau la lapine. Par contre si l'éleveur emploie un aliment composé équilibré, l'intervalle mise bas et saillie peut être de 10 à 15 jours. Mais plus la portée est nombreuse, plus l'intervalle doit être allongé. Aussi, le nombre de mises bas par an est de 3,2 ± 2,3 fois dans les exploitations cunicoles paysannes du Sud Kivu. Ces résultats sont contradictoires à ceux trouvé par Tayeb et al (2006) montrant qu’en production cunicole au Maroc les femelles atteignent en moyenne 6,67 mises bas par an. La différence entre ces observations serait liée à la variabilité de la durée du sevrage.

Le logement des animaux dans des cages ou en liberté dans des maisons d’habitation ou des cuisines, sans respect des normes zootechniques fut observé aussi au Benin par Djago et al (2007). Les normes et rôles du bâtiment pour les lapins (Lebas 2008, Brodkorb 2011) ne pouvant pas être respectés dans ces conditions, expliqueraient le faible rendement enregistré dans ces élevages. Il est très difficile de faire une séparation de sexe car l’élevage est du type traditionnel dans lequel les animaux circulent librement dans la maison et/ou cuisine. Ces observations ont aussi été faites par Tayeb et al (2006) au Maroc où ils trouvent que 87,8% des éleveurs ne font pas de séparation des animaux par âge et 85,5% ne font pas la séparation par sexe.

Il s’observe qu’au Sud Kivu les fourrages verts sont les plus abondants dans la ration des lapins comme recommandé par Avanzi (2003). Ces résultats sont similaires à ceux trouvé par Kamuanga (2002) au Cameroun montrant que ces animaux utilisent et valorisent mieux les résidus de récolte qui ne sont pas transformés autrement. Parmi ces fourrages figurent des astéracées (Bidens pilosa, Conyza sumatrensis, Galinsoga siliata) qui sont les plus utilisés par les éleveurs car sont très disponibles comme mauvaises herbes dans les champs des paysans. Par ailleurs, les résultats de caractérisation des ressources alimentaires pour le mini-élevage effectuées par Bacigale et al (2014) montrent que les Poaceae (41,1%) sont les ressources alimentaires les plus disponibles suivis des Asteraceae (26,0%), Fabaceae (6,6%) et Convolvulaceae (3,4%). Lebas (2008) recommande que la composition des aliments donnés aux lapins puissent être subdivisée en 2 groupes distincts : les aliments qui visent à maximiser les performances des animaux (apports d’énergie, protéines, des minéraux et vitamines liposolubles) et celles qui visent à maximiser la santé du cheptel (les apports de fibres et de vitamines du groupe B).

En plus de cette ration, la majorité de nos enquêtés donne aussi de l’eau à leurs animaux comme ce fut aussi observé par Tayeb et al (2006) au Maroc avec 94,8%.

Si le maintien de l'hygiène est un élément important dans le contrôle des maladies en cuniculture (Coudert et Grézel, 2006), cela n’est pas le cas dans les élevages du Sud Kivu. Les mesures d'hygiène dans les élevages ne sont pas respectées. En effet, les nombreuses pathologies constatées sont imputées à la négligence et au manque de savoir faire des certains éleveurs (double emplois, auto médication, mauvaise alimentation, surpeuplement) comme montré par Nteme (2000)au Sénégal.

Par ailleurs, l’élevage au sol est un facteur aggravant puisque les animaux sont directement en contact avec les différents agents infectieux.

La gale des pattes et des oreilles est la pathologie la plus répandue dans la plupart des élevages cunicoles du Sud Kivu, suivie de la coccidiose. Ce constat est similaire avec les tendances générales du travail de Guindjoumbi (2007) au Sénégal estimant que dans les fermes où les pathologies sont présentes, celles de nature cutanées (gale, abcès) sont les plus fréquentes.

Pour éradiquer les maladies dans leur élevage, la plupart des éleveurs utilisent le traitement traditionnel basé sur les produits phytosanitaires dont Aloe vera, Cannabis sp, Capsicum sp, Tetradenia sp, et Cinchona sp.

Il se remarque aussi que la majorité des cuniculteurs du Sud Kivu ne font recours ni à la vaccination ni au déparasitage. Au Maroc par contre, l’encadrement sanitaire des lapins est très précaire et quand il existe il est assuré par les privés ; les éleveurs ignorent l’intérêt de la quarantaine et du vide sanitaire dans la prévention des maladies, ils n’utilisent aucun vaccin pour leurs lapins mis à part quelques-uns qui font état de vaccination contre l’entérotoxémie, la myxomatose ou la maladie hémorragique virale (Tayeb et al 2006).


Conclusion


Références

Avanzi M 2003 Tout ce qu'il faut savoir sur l'alimentation du lapin de compagnie. Traduction de Elena Grisafi Favre et Lisa Simeoni. Centre SIVAE, Italie, 12pp.

Bacigale S B, Birthe K P, Muhimuzi F L, Mapenzi N, Peters M et Maass B L 2014 Characterizing feeds and feed availability in Sud-Kivu province, DR Congo. Tropical Grasslands, Volume 2, 9−11pp available at http://www.tropicalgrasslands.info/index.php/tgft/article/download/112/62

Brodkorb A R 2011 Le logement des lapins. Projet d’appui à la reforestation et à la sécurité alimentaire au Mali. ARSAMA III, Mali, 50pp : http://www.foutapedia.org/adecoma/arsama-cuniculture-jour1.pdf

Centre Songhaï, en collaboration avec l'African Development Foundation 2005 Elevage de lapins, Guide pratique. Porto-Novo, Benin. 24pp.

CIRAD avec la collaboration de RITA\Mayotte 2013 L’élevage du Lapin de chair à Mayotte : Itinéraire technique recommandé de Lapin de chair. Mayotte, Ministère de l’Agriculture est de la Pêche, COMIVA et Chambre de l’Agriculture de Pêche d’Aquaculture, 19pp.

Coudert P et Grézel D 2006 Maladies, parasites et agents infectieux des lapins. Sciences et Techniques de l'Animal de Laboratoire, 31 (1), 33-37pp: http://prodinra.inra.fr/record/148161

Djago Yaou A, Kpodekon M et Lebas F 2007 Méthodes et techniques d’élevage en milieu tropical, Guide pratique de l’éleveur de lapins en Afrique de l’Ouest. Cuniculture, 87A Chemin de Lassère, 31450 Corronsac – France. 2eme édition révisée. 71pp. http://www.cuniculture.info/Docs/Elevage/Tropic-01.htm

Guerder F 2001 Renalap : de moins bons résultats économiques. Cuniculture, 160, 171- 175pp.

Guindjoumbi S 2007 Cuniculture périurbaine dans les Niayes : situation actuelle et perspectives de développement. Thèse vétérinaire, Dakar, N°54, 89pp : http://www.beep.ird.fr/collect/eismv/index/assoc/TD07-54.dir/TD07-54.pdf

IPAPEL 2013 Rapport annuel de l’inspection provinciale de l’agriculture pêche et élevage. Bukavu, RD Congo. 86pp

Kamuanga M 2002 Rôle de l’animal et de l’élevage dans les espaces et les systèmes agraires des savanes soudano-sahéliennes. Note introductive au thème 3 : Jamin J.-Y. Seiny B.et Floret Ch (Eds). Savanes africaines : des espaces en mutation, des acteurs face à de nouveaux défis. 27-31 mai 2002, Garoua, (Cameroun) Montpellier : Cirad, 7pp.

Lebas F 2008 Conduite de l’élevage des lapins : Alimentation, Reproduction, Hygiène. Journée d’information du GIPAC sur la production cunicole pour les éleveurs, vétérinaires et techniciens tunisiens, Tunis, 15 avril 2008. Dossier PowerPoint, 45 Dias.

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Maldague M 2003 L'élevage familial du lapin en milieu rural africain. Université Laval, Québec, Canada, 42pp.

Nteme E G 2000 Contribution à l’étude de la filière du lapin de chair au Sénégal. Thèse vétérinaire, Dakar, n°14, 91pp.

Schiere J B et Corstiaensen C J 2008 L’élevage familial de lapins dans les zones tropicales. Série Agrodok No 20. Digigrafi, Wageningen, Pays-Bas, 80pp : http://publications.cta.int/media/publications/downloads/1495_PDF.pdf

Tayeb J, Barkok A, El Maharzi L, Bouzekraoui A et Archa B 2006 Etude sur les systèmes de production cunicoles au Maroc. Cuniculture magazine. Vol. 33. 110pp


Received 5 August 2015; Accepted 31 August 2015; Published 1 October 2015

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