Livestock Research for Rural Development 24 (1) 2012 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
L’étude a porté sur la détermination des paramètres zootechniques et la rentabilité économique de l’embouche ovine au Programme National Ovin-Caprin (PNOC) de Kolokopé au Togo. L’étude a concerné 75 béliers de race Djallonké, répartis en trois lots de 25 animaux, âgés de 15 à 17 mois et et de poids vif moyen de 27,53 ± 1,45 kg. Après 6 heures de pâturage quotidien, ces béliers ont reçu trois rations d’aliments complémentaires. L’embouche s’est réalisée en saison dess pluiess pendant 142 jours. Les béliers du lot I ont été complémentéss avec des graines de coton (Ration GC). Ceux du lot II ont bénéficié d’un mélange de graines de coton et de son cubé (Ration GC-SC). Les béliers du lot III ont reçu un mélange de graines de coton, de son cubé et de feuilles préfannées de Leucaena leucocephala (Ration GC-SC-L).
A la fin de l’expérimentation, les GMQ ont été de 43,22±22,49 ; 55,91±28,45 et 66,37±19,97 g respectivement les rations GC, GC-SC et GC-SC-L et les indices de consommation moyens sont été respectivement de 12, 11,85 et 10,98. Ces résultats zootechniques montrent que les performances des ovins en embouche dépendent des facteurs alimentaires. La marge nette a varié de 4222 à 1800 F CFA par animal pour la ration GC-SC-L et la ration GC-SC.
Mots clés: Bélier, gain moyen quotidien, indice de consommation, rentabilité économique
The study was carried out on the determination of the zootechnical parameters and the economic effectiveness of sheep fattening in the Sheep-goat National Program (PNOC) of Kolokope in Togo. The study has concerned 75 rams of Djallonke race, separated into three batches of 25 animals of 15 to 17 months old and of average live weight of 27.53 ± 1.45 kg. After 6 hours of daily pasture, these rams received three rations of supplementary feeding stuffs. The fattening was carried out in rainy season during 142 days. The rams of batch I were complemented with cotton seeds (Ration GC). Those of batch II received a mixture of cotton seeds and wheat bran (Ration GC-SC). The rams of batch III received a mixture of cotton seeds, wheat bran and leaves of Leucaena leucocephala (Ration GC-SC-L). At the end of the experimentation, the daily average weight gains were 43.22±22.49; 55.91±28.45 and 66.37±19.97 g respectively for rations GC, GC-SC, and GC-SC-L and the indices of consumption were respectively 12, 11.85 and 10.98. These zootechnical results show that the performances of the sheep in fattening depends on the food factors. The clear margin varied from 4,222 to 1,800 F CFA per animal for rations GC-SC-L and GC-SC.
Key words: Economic productivity, growth rate, index of consumption
L’augmentation de la demande en produits animaux en général et des viandes en particulier du fait de la croissance démographique au Togo a conduit aux importations de viandes et d’’animaux sur pied. Les viandes sont importées des pays d’Europe et des Amériques et les animaux sur pieds des pays du Sahel (Burkina Faso, Niger et Mali). L’importation des animaux sur pied concerne entre autres les ovins et atteint un pic autour des périodes de fêtes religieuses comme la Tabaski, le Ramadan, la Noël et la fête de nouvel an. Cette situation est la conséquence du faible niveau de productions animales au Togo avec un cheptel de 1 931 620 de petits ruminants dont 841 050 ovins et 217 350 bovins (ITRA 2005).
La solution à cette situation est la pratique de l’embouche qui permet de valoriser le petit cheptel à des périodes de forte demande de viande. Les techniques d’embouche des ovins sont bâties sur l’utilisation des rations alimentaires le plus souvent composées de fourrages pauvres, des fanes de légumineuses, des résidus de cuisine et des sous-produits agro-industriels en complémentation au fourrage au sein de la ferme. Plusieurs études ont été réalisées en embouche ovine aussi bien chez les éleveurs traditionnels qu’en élevage moderne dans certains pays de la sous région (Zoundi 2005 ; Fernandez-rivera et al 2005 ; Alkoiret et al 2007 ; Ayantunde et al 2008). Au Togo on dispose de très peu de données sur les caractéristiques techniques d’embouche et la rentabilité économique (Amegee 1984).
Cette étude s’inscrit dans la perspective de mettre à la disposition des éleveurs des formules de ration alimentaire d’embouche ovine basées sur les sous-produits agro-industriels disponibles. Elle a pour objectif général d’évaluer les performances zootechniques et la rentabilité économique des béliers Djallonké soumis à des rations alimentaires contenant différentes proportions de graines de coton, de son cubé et de Leucaena leucocephala. Il s’agit spécifiquement d’étudier la croissance pondérale et l’indice de consommation des ovins Djallonké, en fonction de trois rations de complément alimentaire pendant la saison pluvieuse, afin de dégager les performances économiques en rapport avec le gain de poids et le coût de la ration utilisée.
L’étude a été réalisée au Programme National Ovins-Caprins (PNOC) de Kolokopé dans la région des plateaux au Togo. Kolokopé est localisé au sud du 8ème degré de latitude nord et jouit d’un climat tropical de transition. C’est le secteur forestier guinéen caractérisé par une saison de pluies allant de mars à novembre, et une saison sèche de novembre à mars. Les températures fluctuent entre 22°C et 32°C. La végétation est une savane arborée. Les graminées les plus communes sont les Panicum maximum, les Andropogon gayanus, les Cetarias sp, les les les Cyperaceae et l’Imperata sp. On trouve plusieurs espèces arborées telles que Anogeisus leiocarpus, Vitelaria paradoxa et Parkia biglobosa.
Le matériel animal de l’expérimentation est constitué de soixante quinze (75) béliers de race Djallonké issus du troupeau de base de la station PNOC de Kolokopé. Ils étaient âgés de 15 à 17 mois et pesaient en moyenne 27,53 ± 1,45 kg.
Les béliers ont été vaccinés contre la peste des petits ruminants (PPR) (ovipestovax®). Ils ont bénéficié de de déparasitages internes (Albendazole®). Le déparasitage externe a a été réalisé par des bains détiqueurs mensuels (Dominex®). Un suivi sanitaire quotidien des animaux permettait de détecter d’éventuelles malades et de les traiter avant le départ pour le pâturage.
Ces animaux ont été répartis en trois lots homogènes de vingt cinq (25) têtes chacun. Les paramètres statistiques caractérisant la dispersion pondérale des individus d’un lot et qui prouvent l’homogénéité de tous les lots sont de 27, 37 ± 1, 45 kg ; 27, 52 ± 1, 25 kg ; 27, 71 ± 1, 27 kg, respectivement pour les lots I, II et III. L’étude s’est déroulée en saison de pluies et a duré 142 jours.
Les animaux appartenant à un même lot sont identifiés par des médaillons de même couleur. Les béliers sont conduits au pâturage pour une durée quotidienne de six heures (6 heures) sur les pâturages naturel et amélioré. Le pâturage naturel est constitué princialement des espèces suivantes espèces suivantes : Panicum maximum, Andropogon gayanus, Eleusine indica, Panicum laxum SW., Aristida adscensionis, Eragrostis aspera Nees, Eleusine pilosa, Panicum Beauv, Imperata cylindrica, Securinega virosa, Cassia siamea. Le pâturage amélioré est constitué de Panicum maximum variété T58, Panicum maximum variété C1 et Gliricidia sepium. Au retour du pâturage, les animaux sont triés et logés dans trois différents enclos de 25 m2 chacun où ils reçoivent trois rations alimentaires apportées à des niveaux différents selon le schéma suivant :
les animaux du lot I ou lot témoin ont reçu la Ration GC composée de graines de coton (Tableau 1a) par tête et par jour conformément à la quantité recommandée dans les élevages semi intensifs (ITRA 2008);
les animaux du lot II ont bénéficié de la Ration GC-SC composée d’un mélange de graines de coton et de son cubé (Tableau 1b,c);
les animaux du lot III ont reçu la Ration GC-SC-L composée d’un mélange de graines de coton, de son cubé et de feuilles préfanées de Leucaena (Tableau 1d,e,f).
Tableau 1 : Composition et valeurs nutritives des rations distribuées aux béliers pendant l’expérience | |||
a) Ration GC : du 1er juillet jusqu’à la fin de l’expérimentation en novembre | |||
Ration GC |
Qté (g/kg de MS) |
UF |
MAD (g) |
Graine de coton 100 % |
300 |
0,32 |
42,3 |
Total 100 % |
300 |
0,44 |
42,3 |
b) Ration GC-SC : du 1er juillet au 21 août | |||
Ration GC-SC |
Qté (en g/kg de MS) |
UF |
MAD (g) |
Graine de coton 67 % |
300 |
0,32 |
42,3 |
Son cubé 33 % |
150 |
0,12 |
17,6 |
Total 100 % |
450 |
0,44 |
59,9 |
c) Ration GC-SC : du 22 août jusqu’à la fin de l’expérimentation en novembre | |||
Ration GC-SC |
Qté (g/kg de MS) |
UF |
MAD (g) |
Graine de coton 54 % |
350 |
0,37 |
49,4 |
Son cubé 46 % |
300 |
0,25 |
35,1 |
Total 100 % |
650 |
0,62 |
84,5 |
d) Ration GC-SC-L : du 1er juillet au 21 août | |||
Ration GC-SC-L |
Qté (g/kg de MS) |
UF |
MAD (g) |
Graines de coton 60 % |
300 |
0,32 |
42,3 |
Son cubé 20 % |
100 |
0,08 |
11,7 |
Leucaena 20 % |
100 |
0,06 |
7,70 |
Total 100 % |
500 |
0,46 |
61,7 |
e) Ration GC-SC-L : du 22 août au 21 septembre | |||
Ration GC-SC-L |
Qté (g/kg de MS) |
UF |
MAD (g) |
Graines de coton 42,8 % |
350 |
0,32 |
42,3 |
Son cubé 35,71 % |
200 |
0,21 |
29,3 |
Leucaena 21,43 % |
150 |
0,096 |
11,6 |
Total 100 % |
700 |
0 ,62 |
83,1 |
f) Ration GC-SC-L : du 22 septembre jusqu’à la fin de l’expérimentation en novembre | |||
Ration GC-SC-L |
Qté (g/kg de MS) |
UF |
MAD (g) |
Graines de coton 43,75 % |
350 |
0,37 |
49,4 |
Son cubé 37,50 % |
300 |
0,25 |
35,1 |
Leucaena 18,75 % |
150 |
0,09 |
11,6 |
Total 100 % |
800 |
0,71 |
96 |
Qté : quantité, UF : unité fourragère ; MAD : matière azotée digestible ; GC : graines de coton ; S C : son cubé ; L : leucaena G C : 1 kg MS = 1,05 UF et 141 g de MAD S C : 1 kg de MS = 0,82 UF et 117 g de MAD L : 1 kg de MS = 0,6 UF et 77 g de MAD |
Avant le début de l’expérimentation proprement dite, une période d’adaptation de 10 jours a été observée. Au cours de cette phase, chaque lot d’animaux recevait 300 g de la ration qui lui était destinée. Les aliments pour chaque ration sont pesés séparément puis mélangés, avant d’être servis. Le mélange est homogène. Les pierres à lécher étaient disponibles en permanence et l’eau était servie à volonté (ad libitum).
Les paramètres zootechniques mesurés ont été : le poids moyen, le gain quotidien moyen (GMQ) et l’indice de consommation (IC). L’évolution du poids des béliers a été déterminée par pesée de chaque animal au début de l’expérience puis tous les 15 jours. Les pesées se font le matin à jeun à l’aide d’un peson. Ces données ont permis de calculer les gains absolus, les GMQ et les IC. Les données du suivi des performances économiques de l’activité de l’embouche ont été analysées en multipliant le poids gagné par le prix unitaire de kg de poids vif, puis en y déduisant le prix de la ration et des soins vétérinaires.
Les résultats de gains de poids, des gains moyens quotidiens (GMQ), des indices de consommation (IC) ont été évalués périodiquement et soumis à une analyse de variance à l’aide du logiciel Statistica, version 6. Les valeurs moyennes sont considérées significatives à p<0,05.
Le Tableau 2 présente les performances pondérales obtenues avec toutes les rations. Il ressort que que les gains de poids des rations GC-SC-L et GC-SC sont supérieurs à ceux de la ration GC qui est le témoin. Les GMQ sont statistiquement différents (p<0,05) avec les trois rations.
Tableau 2 : Paramètres de croissance pondérale | ||||
Paramètres |
Ration GC |
Ration GC-SC |
Ration GC-SC-L |
|
Nombre de béliers |
25 |
25 |
25 |
|
Durée essai ( (jours) |
142 |
142 |
142 |
|
Poids initial (kg) |
27,4±1,45 |
27,5±1,25 |
27,7±1,27 |
|
Poids final (kg) |
33,4±3,35 |
35,5±4,02 |
37,7±4,25 |
|
Gain absolu de poids (kg) |
6,15±2,05 a |
7,96±3,12 b |
9,4±3,26 c |
|
Gain moyen quotidien (g) |
43,2±22,5 a |
55,9±28,5 b |
66,4±19,9c |
|
a b c Sur une même ligne, les nombres suivis des mêmes exposants ne diffèrent pas significativement |
La Figure 1 montre l’évolution pour chaque lot des GMQ au cours de l’expérience. Les courbes montrent des allures semblables. Pendant la 5e quinzaine on remarque une chute brutale des GMQ des béliers de la ration 1 (7,53 g) due à la diarrhée de trois béliers dans ce lot. Par contre on remarque une une augmentation considérable dans les trois lots à la 7e quinzaine (67,16 g pour la rationGC ; 99,63 g pour la ration GC-SC et 81,4 g pour la ration GC-SC-L).
Figure 1: Evolution des GMQ (g) de chaque lot |
Les quantités d’aliments consommés par ration et par périodes sont présentées dans le Tableau 3. Les effets de la ration sur les variations de l’indice de consommation sont représentés au Tableau 4. L’indice de consommation le plus élevé est obtenu avec la ration 1 à la 5e quinzaine et le plus faible est obtenu à la ration 2 à la 7e quinzaine. Notons qu’il y a une grande variabilité des ces indices de consommation durant l’étude.
Tableau 3 : Quantité (g) d’aliments consommés par tête et par jour suivant les périodes | |||
Périodes de pesées |
Ration GC |
Ration GC-SC |
Ration GC-SC-L |
1ère quinzaine |
300 |
450 |
500 |
3e quinzaine |
300 |
450 |
500 |
5e quinzaine |
300 |
500 |
650 |
7e quinzaine |
300 |
500 |
700 |
9e quinzaine |
300 |
650 |
750 |
10e quinzaine |
300 |
650 |
750 |
Tableau 4 : Evolution des indices de consommation (IC) en ration au cours de l’étude et moyenne sur toute la période |
|||
Périodes de pesées |
Ration GC |
Ration GC-SC |
Ration GC-SC-L |
1ère quinzaine |
8,29 |
5,65 |
5,56 |
3e quinzaine |
7,92 |
20,1 |
10,1 |
5e quinzaine |
39,8 |
13,1 |
15,4 |
7e quinzaine |
4,47 |
5,02 |
14 |
9e quinzaine |
7,01 |
650 |
750 |
10e quinzaine |
4,43 |
14,2 |
11,5 |
Moyenne |
12,0 |
11,9 |
10,9 |
Les résultats obtenus (Tableau 5) donnent des bénéfices nets en liquidité variant de 4222 à 1800 F CFA par animal. Le coût total de revient par kg de gain poids vif est de 515, 449 et de 352 F CFA respectivement pour les rations GC,GC-SC-L et GC-SC.
Tableau 5. Données économiques de l’embouche par bélier | |||
Paramètres |
Ration 1 |
Ration 2 |
Ration 3 |
Gain pondéral (kg) |
6,15 |
7,96 |
9,4 |
Coût des aliments (F CFA) |
2556 |
4926 |
5088 |
Coût de pierre à lécher (F CFA) |
455 |
455 |
455 |
Coût des produits vétérinaires (F CFA |
575 |
575 |
575 |
Total coût de production (F CFA) |
3586 |
5956 |
6118 |
Coût de gain pondéral (F CFA) |
6765 |
8756 |
10340 |
Marge brute (F CFA) |
3170 |
2800 |
4222 |
Au niveau des performances pondérales, l’observation générale est que les croissances pondérales enregistrées sont comparables à celles rapportées par certains auteurs dans la littérature ou dans les conditions expérimentales (Amegee 1984 ; Somda 2001). Dehoux et Hounsou-Ve (1991) ont rapporté des GMQ de 106 et 118 g pour les moutons Djallonké et Foulani âgés de 14 à 20 mois avec une ration composée de céréales (mil et maïs), de graines de coton et de fourrages frais. Au Benin, Toléba et al (2001) ont enregistré des GMQ supérieurs à ceux de nos résultats (97,3 et 102,7 g) sur les ovins de la même race en utilisant des rations à base des graminées complémentées avec les graines de coton. Au Mali, Nantoumé et al (2009) ont quant à eux enregistré des GMQ de 98, 192, 132 et 142 g sur les moutons Maures en complémentant respectivement les fourrages de paille de brousse, de fane d’arachide, de paille de sorgho et de paille de maïs avec du tourteau de coton et de mil. Certains auteurs ont observé la baisse graduelle des GMQ avec l’augmentation de l’âge : ainsi pour les tranches d’âge de 3-8, 9-12, 12-18, et plus de 18 mois, les GMQ observés ont été respectivement de 118, 75,7, 87,8 et 85,4 g (Sangaré et al 2005).
Les indices de consommations (IC) obtenus sont comparables à ceux rapportés par Boujenane et al 1996 ; Portlona et Todaro 1997 ; El Fadili et Leroy 2000 ; Sangaré et al 2005. Ces indices sont plus bas que ceux trouvés par Nantoumé et al (2009) sur le mouton Maure au Mali de même que Alkoiret et al (2007) sur les ovins Djallonké au Bénin. Les IC élevés sont dus à la perte de poids par les animaux au cours de la période des grandes pluies. Certains auteurs indiquent que les indices augmentent avec l’âge des animaux (Sangaré et al 2005). Ainsi, pour les tranches d’âge de 3-8 mois, 13 – 18 mois et plus de 18 mois, ces auteurs ont établi les IC croissants de 8,6 ; 10,7 et 13,9. Les indices trouvés sur les animaux de l’expérimentation ayant entre 15 et 17 mois d’âge sont comparables à ceux de ces auteurs. Toléba et al (2001) ont quant à eux trouvé des indices variant de 4,6 à 6,24 sur les jeunes ovins Djallonké.
L’analyse économique de l’opération a permis de voir le niveau de rentabilité de ce type d’embouche. Les marges brutes enregistrées sont dans les mêmes fourchettes de valeurs que celles obtenues (2 400 à 5 000 F CFA) par Tiendrebeogo (1992) et Zoundi (2005) sur les ovins de race mossi au Burkina Faso, mais sont inférieures aux valeurs rapportées (4672 à 6242 F CFA) par Alkoiret et al (2007) au Bénin sur la même race de notre étude. Nantoumé et al (2009) ont trouvé des marges brutes de 3 545 à 5 850 F CFA sur les moutons Maures au Mali avec des compléments de tourteau de coton. Toutefois, les valeurs de cette étude sont supérieures à celles rapportées (1 398,43 à 2597,97 F CFA) par Kiema et al (2008) sur les moutons entiers de race sahélienne au Burkina Faso.
Les performances pondérales et la rentabilité économique des béliers de race Djallonké obtenues au cours de cet essai sont intéressantes pour les trois rations. Un tel système d’embouche permettrait de valoriser les sous-produits agro-industriels qui sont disponibles durant la saison pluvieuse. La ration 3 est la meilleure et peut t être proposée en milieu paysan pour l’instant, en attendant l’étude sur le rendement en carcasse avec les trois rations dans les mêmes conditions.
Les auteurs adressent leurs remerciements à M. Bassowa, Chef programme au PNOC de Kolokopé, et aux techniciens du programme qui ont participé à la collecte et à l’exploitation des données.
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Received 8 November 2011; Accepted 2 December 2011; Published 4 January 2012