Livestock Research for Rural Development 20 (7) 2008 | Guide for preparation of papers | LRRD News | Citation of this paper |
Les effets de l’incorporation d’un concentré local à base d’orge «Hordeum vulgare L.» et de feverole «Vicia faba L.» en remplacement du concentré standard ( à base de maïs et de soja) dans l’alimentation des ovins laitiers sur les performances laitières ont été étudiés chez la race ovine Sicilo-Sarde au cours de la phase d’allaitement. Trente (30) brebis de race Sicilo-Sarde, réparties en deux lots ont été utilisées. Les lots étaient homogènes pour le poids (51,3 Kg ± 5,67 vs 52 ± 5,37 kg), le numéro de lactation (2,4 ± 0,5 vs 2,6 ± 0,8) et la taille de la portée (1,46 ± 0,9 contre 1,5 ± 0,5). Les brebis logées dans des boxes identiques recevaient une ration de base commune (foin d'avoine) à raison de 2 kg MB/brebis/jour complémentée par 500g/brebis/jour d'un aliment concentré standard composé d'orge, maïs, soja, son de blé et complément minéral et vitaminique ovin (lot témoin), et d’un aliment concentré local dont ses ingrédient sont l'orge, fèverole et complément minéral et vitaminique ovin (lot expérimental). Les mesures relatives à l'ingestion, le poids des animaux adultes et jeunes, la quantité et la qualité du lait ont été collectées une fois par semaine durant la période expérimentale (les 12 premières semaines d’allaitement).
L'ingestion de la matière sèche des brebis des deux lots oscillait entre 1,32 et 1,96 Kg MS/j et entre 1,46 et 1,71 kg MS/j respectivement pour les lots témoin et expérimental. Les poids moyens des brebis au cours de la phase d'allaitement pour le lot témoin et le lot expérimental étaient de 46,73 ± 3,4 Kg et 47,26 ± 4,6 Kg. La quantité totale de lait produite par les brebis recevant le concentré standard (53,45 l) était inférieure (p<0.05) à celle produite (92,82 l) par les brebis recevant le concentré local, alors qu'il n'y a pas eu de différences entre les critères physico chimiques du lait des deux lots. Le concentre local peut être utilisé dans l’alimentation des brebis laitières sans compromettre les performances de production laitières.
Mots clés: croissance, féverole, ingestion, orge, qualité du lait, quantité de lait
The effects of incorporating locally produced barley «Hordeum vulgare L.» and broad beans «Vicia faba L.» in replacement of maize and soya beans on milk production were studied in Sicilo-Sarde ewes during the suckling period. A total of 30 ewes were divided into two groups homogenous for live weight (51.3 Kg ± 5.7 vs. 52 ± 5.4 kg), the rank of lactation (2.4 ± 0.5 vs. 2.6 ± 0.8) and litter size (1.46 ± 0.9 vs. 1.5 ± 0.5). Animals were lodged in similar boxes and received 2 kg/ewe/day of oat hay. Ration was complemented by one of two concentrates: i) 500g/ewe/day of a concentrate that included barley, maize, soya beans, wheat bran and mineral and vitamin mixture for the control, and ii) a second concentrate that included barley, broad beans, and mineral and vitamin mixture for the experimental group. Measures on ingestion, ewes and lambs’ live weights, and yield and quality of milk were collected weekly during the experimental period (the first 12 weeks of the suckling period).
Dry matter ingestion was between 1.32 and 1.96 Kg DM/day and 1.46 and 1.71 kg DM/day for the control and experimental group, respectively. Respective mean live weights of ewes were 46.73 ± 3.4 Kg and 47.26 ± 4.6 Kg. Total milk yield was lower (p< 0.05) for the control (53.45 l) than that for the experimental (92.82 l) group of ewes. And there were no significant differences among physico-chemical characteristics of milk produced by both groups of ewes. Sicilo-Sarde ewes may be complemented by a concentrate made of barley and broad beans in replacement of maize and soya beans during the suckling period without compromising milk production performances
Key words: barley, broad beans, food intake, growth, milk quality, milk yield
L’élevage ovin Tunisien comptant actuellement quatre millions d’unités femelles, est représenté principalement par les races Barbarine, Noire de Thibar et Queue fine de l’ouest qui sont à vocation viande et la race Sicilo-sarde qui est l’unique race à vocation laitière (DGPDIA 2005). Cette dernière est localisée dans les régions du Nord du pays (Mateur et Béja). L’alimentation de la brebis laitière est basée sur le pâturage d’herbe et les fourrages grossiers comme ration de base et une complémentation en aliments concentrés durant presque toute l’année. Les performances de production laitière de la Sicilo-Sarde dépendent largement d’une alimentation ciblée (Bocquier et Caja 2001) nécessitant une complémentation en aliments concentrés dans les phases aux besoins élevés telles que la gestation et la période d’allaitement.
Durant ces dernières années, la conjoncture économique mondiale a entraîné la hausse des prix du maïs et du soja qui constituent les matières premières de base dans la formulation des aliments concentrés des animaux d’élevage. Ainsi, la recherche d’autres alternatives telles que leur remplacement total ou partiel par des ressources alimentaires locales s’impose.
L’objectif de cette étude est de comparer les niveaux de production laitière et la composition physico-chimique du lait de la brebis Sicilo-Sarde réalisées au cours de la phase d’allaitement complémentée par un concentré local et un concentré standard.
Trente (30) brebis de race Sicilo-Sarde ont été réparties en deux lots homogènes selon le poids (51,3 ± 5,7 pour le lot témoin contre 52 ± 5,4 kg pour le lot expérimental, le numéro de lactation (2,4 ± 0,5 contre 2,6 ± 0,8) et la taille de la portée (1,46 ± 0,9 pour le lot témoin contre 1,5 ± 0,5 pour le lot expérimental).
Les brebis des deux lots ont reçu une ration de base commune (foin d’avoine) à raison de 2 kg MB/brebis/jour, avec une complémentation de 500g de concentré par brebis par jour. Deux concentrés ont été utilisés, le premier est standard et est composé essentiellement de maïs et soja (lot témoin) et le deuxième est local et renferme l’orge «Hordeum vulgare L.» et la fèverole «Vicia faba L.». (lot expérimental ). Les compositions centisémale des aliments concentrés et chimique des différents aliments sont indiquées dans les Tableaux 1-2. L’eau est disponible à volonté.
Tableau 1. Composition centisémale (%) des aliments concentrés |
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Ingrédients |
Concentré standard (Témoin) |
Concentré expérimental |
Orge |
35 |
71,5 |
Maïs |
30 |
00 |
T.soja |
15 |
07* |
Fèverole |
00 |
17,5 |
Son de blé |
15 |
00 |
Complément minéral et vitaminique |
05 |
04 |
* Pour avoir des aliments concentrés isoazotés et isoénergétiques, on a gardé 7% de soja dans le concentré expérimental. |
Tableau 2. Composition chimique des aliments |
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MS |
MAT |
CBT |
MM |
MO |
PDIN |
PDIE |
UFL ∕Kg MS |
Foin |
85 |
9.31 |
31.5 |
10.6 |
89.4 |
64.5 |
53.0 |
0.72 |
Concentré témoin |
88 |
8,37 |
5.2 |
7.6 |
92.6 |
94.7 |
104.9 |
0.92 |
Concentré expérimental |
88 |
10,37 |
4.93 |
6.5 |
93.5 |
96.2 |
94.6 |
0.96 |
MS: Matière sèche, MAT: Matière azotée totale, MM: Matière minérale,MO: Matière organique, PDIE: Protéïnes Digestibles dans l’Intestin provenant de l’Energie, PDIN: Protéïnes Digestibles dans l’Intestin provenant de l’Azote, UFL: Unité Fourragère Lait |
Les brebis sont logées dans deux compartiments de mêmes dimensions séparés par un grillage (densité = 1,6 m2 /brebis suitée). La bergerie est équipée de deux râteliers en fer de longueur 1,5 m pour les fourrages grossiers et de deux mangeoires pour la distribution du concentré.
Les quantités de foin d’avoine ingérées ont été déterminées par pesée quotidienne des quantités distribuées et refusées.
Tous les animaux (adultes et jeunes) ont été pesés à jeûn une fois par semaine tout le long de l’essai. Ces pesées ont servi au suivi de l’évolution du poids vif des brebis et à la détermination de la croissance aux ages-types des agneaux.
Des contrôles laitiers individuels avec une traite manuelle ont eu lieu chaque semaine. Au cours de chaque contrôle, un échantillon du lait de mélange par lot a été gardé pour mesurer le pH et déterminer la composition physico-chimique du lait par le LactoScan (Milkotronic LTD, serial n° 4696, Hungary). Les paramètres qualitatifs mesurés sont la densité, la matière grasse, la matière protéique, l’extrait sec dégraissé, le lactose et le point de congélation.
Les moyennes des deux lots pour chacune des variables (quantités d'aliment ingérées, poids des adultes, croissances aux ages-types des agneaux, quantité et critères physico-chimiques du lait) ont été comparées par le test ‘t’ de ‘Student’ après analyse de la variance à un facteur..
L'ingestion de la matière sèche chez la brebis laitière pendant les deux premiers mois d'allaitement est sujette à plusieurs facteurs de variation dont la capacité d'ingestion et la qualité de l'aliment distribué. L'ingestion de foin d'avoine a débuté par une valeur minimale de 1,32 kg MS pour les brebis du lot témoin et de 1,46 kg MS pour les brebis du lot expérimental pendant la première semaine après l’agnelage. Cette tendance serait imputée au fait que l’ingestion en phase d’allaitement dépend non seulement de la densité énergétique de l’aliment consommé mais aussi de l’état corporel des brebis en fin de gestation et pendant l’agnelage. Par la suite, cette consommation a augmenté progressivement pour atteindre 1,71 et 1,96 kg respectivement pour le lot expérimental et le lot témoin vers la sixième semaine après l’agnelage. Il apparaît qu’il n’existe pas de différence significative (p>0.05) de l’ingestion de fourrages durant la phase d’allaitement ce qui implique que la qualité de l’aliment concentré n’affecte pas l’ingestion du foin d’avoine. Ces résultats concordent avec ceux trouvés par Rouissi et al (2007b).
Le poids de la brebis laitière varie selon son cycle de reproduction ainsi que la taille de la portée et la quantité d’aliment ingérée. Au cours de notre essai, on a procédé à des contrôles hebdomadaires de l’évolution des poids des brebis (Figure 1). Les poids oscillaient entre 42,7 et 52 Kg pour les brebis du lot témoin et entre 43,4 et 54 Kg pour celles du lot expérimental. Le pic du poids vif a été atteint au cours de la 2ème semaine (52 Kg) et la 3ème semaine (54 Kg) respectivement pour les brebis du lot expérimental et du lot témoin; alors que le poids moyen minimal enregistré est de l’ordre de 43 Kg pour les deux lots. La chute de poids après l’agnelage serait imputée au poids de l’agneau, à la capacité d’ingestion et la mobilisation des réserves corporelles. Par ailleurs, les poids des brebis des deux lots étaient comparables (p>0.05) ce qui corrobore avec les résultats avancés par Rouissi et al (2007a, 2007b).
Les paramètres de croissance mesurés sont les poids à la naissance, les poids aux ages-types (10j, 30j, 50j et 70jours) ainsi que les gains moyens quotidiens (10-30j, 30-50j et 50-70j). Ces critères de croissance sont étroitement liés à la production laitière des brebis qui est elle-même la résultante des effets génétique et alimentaire. Les poids moyens à la naissance des agneaux du lot témoin et du lot expérimental étaient de 3,24 et 3,43 kg. Les poids aux ages-types 30j et 50j ont montré une supériorité significative (p<0,05) pour les agneaux issus des brebis du lot expérimental par rapport à ceux des agneaux du lot témoin. Cette tendance pourrait être attribuée au fait que la production laitière de leurs mères est à sa valeur maximale (pic de lactation. Les gains moyens quotidiens oscillaient entre 119 et 145,5g/j pour les agneaux du lot témoin contre 131 et 169,2 g/j pour ceux du lot expérimental. Les gains moyens quotidiens des agneaux des deux lots étaient similaires (p>0.05). Ceci pourrait être expliqué par le fait que le remplacement des sources énergétique et protéique importées (maïs et soja) par des sources locales (orge et féverole) n’a pas limité la production laitière de la brebis Sicilo Sarde pendant la phase d'allaitement.
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Durant l’allaitement, la brebis atteint quantitativement l’étape des besoins les plus élevés de tout son cycle productif. Cette production a été maximale pour du lot témoin au début de la lactation puis on note une chute jusqu' a atteindre sa valeur minimale (0,79 l). Par contre pour le lot expérimental, la production augmente progressivement pour atteindre sa valeur maximale (1,06 l) comme le montre la figure 2. L'analyse statistique a montré qu'il y a une différence significative entre la production totale du lait des brebis du lot expérimental (92,8 l) et celle produite par les brebis du lot témoin (53,45 l). Cette différence de production serait dûe à la richesse des grains de fèverole en protéines riches en acides aminés dont principalement la lysine qui est responsable de l'augmentation de la production laitière (King et al 1991; Sevi et al 2002). De même, les travaux de Baldwin et al (1993) ont montré que la présence de la méthionine dans la graine de féverole contribue à l’augmentation de la production laitière chez les ovins. Les résultats de cette expérimentation laissent entrevoir que la qualité de la graine de féverole a été à l’origine de ce potentiel relativement élevé de la production laitière des brebis du lot expérimental.
La composition du lait des brebis laitières dépend des facteurs génétiques, du stade de lactation, du système de traite et notamment de l’alimentation (Atti et Rouissi 2003). Des rations adéquates permetennt d’améliorer la production en quantité et en qualité au cours de la période de lactation (Bocquier et Caja 2001). En effet, la nature de l’herbe consommée et/ou le foin distribué a été déterminante de la qualité physico-chimique du lait de la Sicilo-Sarde sous les conditions Tunisiennes (Atti et Rouissi 2003; Rouissi et al 2005).
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Le pH, la densité et le point de congélation du lait provenant des brebis des deux lots ont été comparables (p>0.05). Ces résultats sont en accord avec ceux rapportés par Rouissi et al (2007b). Il semble que la nature du concentré distribué n’a pas d’effet sur les critères physiques du lait de la brebis Sicilo-Sarde.
La teneur moyenne du lait des ovins laitiers en Tunisie est de l’ordre de 7,0% (Rouissi et al 2006). Cette teneur est variable avec les conditions zootechniques et surtout le régime alimentaire. Les valeurs moyennes du taux butyreux dans cet essai étaient de 6,1 et 5,8% respectivement pour le lot témoin et le lot expérimental (Tableau 3).
Tableau 3. Critères physico chimiques du lait |
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Lot témoin |
Lot expérimental |
Effet régime |
R2 |
Matière grasse, % |
6.14 (1.4) |
5.83 (1.35) |
NS |
0.94 |
Matière protéique, % |
5.66 (0.27) |
5.59 (0.19) |
NS |
0.89 |
Extrait sec dégraissé, % |
10.46 (0.36) |
10.36 (0.24) |
NS |
0.81 |
Lactose, % |
3.82 (0.06) |
3.80 (0.09) |
NS |
0.57 |
Cendre, % |
0.95 (0.03) |
0.94 (0.02) |
NS |
0.8 |
Densité, % |
1034 (0.0007) |
1033 (0.0006) |
NS |
0.6 |
Point de congélation, °C |
-0.53 (0.02) |
-0.52 (0.01) |
NS |
0.75 |
pH |
6.76 (0.13) |
6.77 (0.07) |
NS |
0.88 |
NS: Non Significatif |
Ces teneurs sont comparables (p>0.05) pour le lait des brebis des deux lots. Ces résultats sont similaires à ceux avancés par Rouissi et al (2007a) dans un essai où le soja a été remplacé par la fèverole dans le régime alimentaire des brebis de la même race. Concernant la matière protéique du lait représentée principalement par la caséine, notre étude a montré que la teneur du lait en protéines était presque identique dans le lait des brebis des deux lots. D’après le Tableau 3, ces teneurs étaient de 5,7 et 5,6 % respectivement pour le lot témoin et pour le lot expérimental. Ces résultats ne s’éloignent pas de ceux rapportés par Santos et al (1998). De plus, le taux protéique du lait de brebis dépend principalement du bilan énergétique qui stimule la synthèse des protéines microbiennes dans le rumen (Bocquier and Caja 2001), or dans notre cas les régimes sont iso énergétiques. Le remplacement du mais et du soja par l’orge et le féverole dans la ration des brebis Sicilo-Sarde n’a pas modifié la teneur du lait en lactose. Les teneurs moyennes du lait des brebis des lots témoin et expérimental étaient de 3,8%. Ce résultat est en accord avec ceux avancés par Alais (1996). Ce dernier auteur a trouvé que la teneur du lait en lactose est corrélée négativement avec sa teneur en matière grasse.
Le remplacement partiel des matières premières importées notamment le maïs et le soja par des ressources alimentaires locales telles que l'orge et la féverole peut maintenir de bonnes performances de production laitière des brebis et de croissance des agneaux sans pour autant modifier d'une manière significative la qualité du lait.
Alais C 1996 Ciencia de la leche: Principios de tecnica lechera (milk science: principles of milk technology) Décima Impression Compania Editorial Continental. S. A. de C.V. Mexico. pp: 31-177
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Received 18 April 2008; Accepted 15 May 2008; Published 3 July 2008