Livestock Research for Rural Development 28 (5) 2016 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Effets de l’incorporation de déchets de dattes locaux dans la ration sur la croissance de poulets de chair

S Meradi, F Arbouche1, F Chekkal2, Z Benguigua2, F Mansori2 et R Arbouche1

Institut des Sciences vétérinaires et des Sciences Agronomiques, Université Hadj Lakhdar, Batna 05000, Algérie
meradisamira@yahoo.fr
1 Université Ahmed Draya Adrar, Adrar, Algérie.
2 Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides,
Campus universitaire BP n°1682 R.P Biskra 07000 Algérie.

Résumé

L’objectif de cette étude était de déterminer les effets de l’incorporation de déchets de dattes locaux dans la ration alimentaire sur les performances de croissance de poulets de chair. Au total 240 poussins de souche F15 âgés de 1 jour ont été répartis en 4 groupes de 60, en fonction du taux de substitution du maïs par des déchets de dattes locaux (0 %, 10%, 20 % et 30%), pendant 49 jours

Aucun cas de mortalité n’a été observé quel que soit le groupe. Les poids vifs, les gains moyens pondéraux, et les ingérés alimentaires ont été significativement altérés par l’incorporation de déchets de dattes durant la phase de démarrage (J1 à J14). Pour un taux de substitution de 20 %, ces paramètres n’ont pas été significativement altérés durant la phase de croissance (J15 à J42) et ils ont connu une amélioration pour le taux de substitution de 10% durant la phase de finition. Les déchets de dattes de variété locale incorporés dans la ration à 30 % ou plus retardent significativement les performances de croissance des poulets, et ce en raison du taux élevé de cellulose brute. L’utilisation de déchets des dattes peut entrer au moins jusqu’à 20 % en substitution du maïs durant la phase de croissance et à 10% durant la phase de finition dans les formules alimentaires du poulet de chair de souche Hubbard F15.

Mots clés: alimentation, croissance pondérale, déchet de fabrication, pâte de datte, indice de consommation, maïs



Effect of the incorporation of by-products of Date palm on growth performance of broilers

Summary

The study aimed to evaluate the effects of waste of date incorporated to the broiler diets on growth performance. A total 240 of one day old F15 broiler chickens was randomly divided into 4 equal groups according to the substitution rate of maize with by-product of date (0%, 10%, 20% and 30%) for 48 days.

No mortality was observed in any groups. Body weights, average daily gain and feed intakes were significantly altered by incorporation of dates waste during the starting phase (D1 to D14). For a substitution rate with 20%, these parameters were not significantly altered during the growing phase (D15 to D42) while there was an improvement with a rate of substitution of 10 during the finishing phase. These results show that the incorporation of by-product of date beyond 30% into broiler diets delays growth probably because of the high crude fiber rate. Waste of date may be incorporated to the broiler diets at least at the rate of 20% in substitution to maize during the growing phase and 10% during the finishing phase for the broiler strain Hubbard F15.

Key words: feeding, food conversion factor, maize, waste of Date Palm, weight gain


Introduction

Dans le cadre de la sécurité alimentaire, la valorisation de bioressources locales et l’optimisation des produits locaux constituent la pierre angulaire de tout développement économique qui vise la minimisation de la dépendance extérieure. Dans ce sens, la production animale algérienne constitue un atout stratégique à saisir, mais qui reste étroitement lié à la ration alimentaire, à chaque fois que de besoin. Dans le cas des oasis sahariens, cette conduite alimentaire pourrait être facilement menée à partir de la valorisation des déchets agroalimentaires des dattes. Les rations destinées aux monogastriques notamment aux volailles, sont essentiellement composées de tourteaux de soja et de maïs qui sont des matières premières totalement importées par l’Algérie. Leur substitution par des matières premières locales ou leurs coproduits, constituerait une des alternatives intéressantes pour réduire le coût de revient des productions animales et la préservation de leur potentiel génétique (Arbouche 2012, Boudouma et Berchiche 2010). L’emploi de déchets des dattes locaux dans les formules alimentaires du poulet de chair aura pour avantage la réduction de l’importation du maïs et la valorisation de produits locaux. Plusieurs auteurs ont étudié l’influence de leurs incorporation dans les formules alimentaires qui apportent une valeur énergétique élevée et en quantité non négligeable (Arbouche  et al 2008, Ayssiwede 2009, Bastianelli et al 2009, Berri  et Jehl 2001; Gigaud et al 2007). En général les sous-produits de palmier dattier sont moins riches que les céréales en matière azotée totale (5,2 % MAT), et celle-ci est concentrée dans les noyaux (Boudechiche  et al 2009, Bousdira  2006, Chehma et al 2002). Plusieurs auteurs s’accordent à dire que la valeur nutritive des déchets des dattes est fonction de l'origine du produit, des cultivars (Deglet nor, Mech deglat, Litima), et du taux de présence du noyau dans le mélange (Dovonou 2009, Bousdira 2006, Genin et al 2004, Bahman et al 1997, Choct  and Annison 1992). En conséquence, leur incorporation est intéressante ; la formulation d'aliment à un taux protéique réduit présente d'une part un intérêt économique (réduction de l'incorporation de matières premières riches en protéines) et d'autre part un intérêt sanitaire (réduction de l'occurrence de troubles digestifs et de l'humidité des litières) à condition que les niveaux en méthionine, lysine et thréonine soient ajustés par une supplémentation en acides aminés industriels (Genin et al 2004). Sur le plan quantitatif, ils constituent un tonnage non négligeable ; les rebuts de datte représentent une moyenne de 25% de la production annuelle (Chehma et al 2000). Pour la volaille dont l’alimentation est constituée d’une ration unique, son impact sur la substitution du maïs est à déterminer et demeurera certes partiel à cause du taux élevé en cellulose brute. Cependant, quel que soit le niveau de substitution atteint, il ne sera que bénéfique sur le prix de revient, vu que le maïs est importé dans sa totalité.


Matériels et méthodes

Animaux, régimes alimentaire et protocole expérimental

Notre expérimentation s’est déroulée au niveau de l’animalerie du département d’agronomie de l’Université de Batna, au cours des mois de mai et juin 2014. Des relevés de températures dans les bâtiments ont été enregistrés quotidiennement durant tout le cycle d’élevage. La moyenne hebdomadaire durant l’essai a varié de 30°C à 36°C.

240 poussins d’un jour, de souche Hubbard F15, pesant 43 ± 2,3 g, ont été répartis en quatre parquets homogènes d’une surface de 6 m2 chacun et constitués de 60 sujets chacun, dans un bâtiment fermé avec ventilation statique. La litière était constituée de sciure de bois. Les déchets de fabrication de la pâte de datte, provenaient de l’unité de conditionnement des dattes de la wilaya de Biskra. Le séchage a été effectué par exposition à l’air libre et au soleil afin d’éviter les inconvénients signalés par Fritzch et Abadjieff (1967) lors de leur distribution en frais. La composition chimique des déchets des dattes a été déterminée par la méthode de l’AOAC (1990) avec une répétitivité de 3 (Tableau 1).

Tableau 1. Composition chimique des déchets de dattes

Matières organiques (% de MS)

95,4

Matières azotées totales (% de MS)

5,2

Cellulose brute (% de MS)

31,7

NDF (% de MS)

69,3

Matières grasses (% de MS)

7,06

Matières minérales (% de MS)

4,61

Sucres totaux (% de MS)

63,3

Energie métabolisable (kcal/kg de MS)*

2 300

Lysine (g/100g d’aliment)

10,2

Méthionine (g/100g d’aliment)

4,5

Cystine (g/100g d’aliment)

7,1

MS : matière sèche
* Estimée selon la formule EM (kcal/kg) = 35,3 x PB (%) + 79,5 x EE (%) + 40,6 x NFE (%) + 199
(avec EM : énergie métabolisable, PB : Protéines brutes, EE : Ether extract, NFE : Nitrogen Free Extract) d’après Carpenter et Clegg (1956)

Les analyses ont porté sur la matière sèche, la matière azotée totale, la cellulose brute, la matière grasse et la matière minérale. L’énergie brute a été déterminée par calorimétrie adiabatique. Quatre rations isoénergétiques ont été conçues, contenant 0% (aliment témoin), 10%, 20%, et 30% de déchets de dattes en substitution au maïs durant les différentes phases d’élevage (Tableau 2).

Durant les dix premiers jours, l’éclairage continu a été maintenu dans le poulailler puis il a été réduit à 18 h de durée diurne pour 6 h nocturne. Une température variant entre 36 et 38°C a été maintenue durant les dix premiers jours grâce à des éleveuses à gaz. L’eau et l’aliment ont été distribués ad libitum. Les poulets ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle aux 7ème et 21ème jours d’élevage et contre la maladie de Gumboro à 12 et 28 jours d’âge.

Les animaux ont été individuellement pesés à 10 et 20 jours d’âge durant la phase démarrage, à 33 jours et à 42 et 48 jours d’âge pendant la phase finition. Pendant toute la phase d’élevage, l’aliment a été distribué à volonté et le refus pesé quotidiennement. Le taux de mortalité à été recueilli tous les jours sur l’ensemble de l’expérimentation.

Tableau 2. Formules des aliments de démarrage (1 à 20 jours), de croissance (21 à 33 jours) et de finition (34 à 48 jours) distribués aux poulets en fonction du taux de substitution du maïs par les déchets de dattes

Type d’aliment

Démarrage

Croissance

Finition

% de substitution

0

10

20

30

0

10

20

30

0

10

20

30

Ingrédient, kg/100 kg

Maïs

60

54

48

42

64,0

57,6

51,2

44,8

69,0

62,1

55,2

48,3

Déchet de datte

0

6

12

18

0

6,4

12,8

19,2

0

6,9

13,8

20,7

Tourteau de soja

30

30

30

30

27

27

27

27

21

21

21

21

Son de blé

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

Calcaire

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

Phosphate bi-calcique

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

1,5

CMV chair

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

Teneurs en nutriments

Energie métabolisable (kcal/kg)

2875

2860

2847

2833

2972

2966

2951

2936

2972

2966

2951

2936

Matière azoté totale, %

20,2

20,1

19,9

19,8

18,97

18,8

18,7

18,6

16,4

16,2

16

16

Matière grasse, %

3,18

3,42

3,67

3,91

2,67

2,93

3,19

3,45

2,71

2,99

3,27

3,55

Cellulose brute, %

16,5

16,9

17,1

17,3

15

15,3

15,5

15,8

15,6

15,8

16,1

16,4

CMV : complément minéral et vitaminé, dont la composition est : Calcium :16,8%, Magnésium : 0,1%, Sodium : 12,8%, Chlore : 20,5%, Vitamine A : 750 000UI, D3 : 160 000UI, E : 1 280mg/kg, B1: 100mg/kg, B2 : 300mg/kg ; Pantothénate de calcium : 570mg/kg, Niacine : 1 750mg/kg, B6 : 90mg/kg, K3 : 190mg/kg ; Acide folique : 35mg/kg, Biotine : 1mg/kg, Chlorure de choline : 25 000mg/kg, Carbonate de Fer : 2 500mg/kg, Cuivre (sulfate) : 970mg/kg, Zinc (sulfate) : 6 080mg/kg, Manganèse (oxyde) : 7 500mg/kg, Iode (iodate) : 120mg/kg, Sélénium (sélénite) : 25mg/kg.

Analyses statistiques

La statistique descriptive et l’analyse de variance du modèle linaire général univarié, ont été effectuées avec le logiciel SPSS (version 18, 2008) pour l’analyse du poids vif (PV), du gain de poids quotidien (GMQ), de l’ingéré alimentaire et de l’indice de consommation (IC). Le modèle linaire général a été utilisé pour tester les effets des facteurs sur les variables, le test post Hoc par l’application du test S.N.K. (Student-Newman-Keules) et Duncan, pour estimer la signification ou l’homogénéité entre les différentes sous-ensembles (test de comparaison entre les moyennes). Les différences ont été considérées comme significatives avec un risque d’erreur de 5 %.


Résultats

Tableau 3. Evolution de la croissance pondérale durant les phases de démarrage, de croissance et de finition chez les poulets de chair en fonction du pourcentage de substitution du maïs par les déchets des dattes.

% de substitution du maïs par les déchets des dattes

ESM

p

0

10

20

30

Phase de démarrage

Poids initial moyen (g)

43

43

43

43

Poids à 7 j (g)

114b

101c

113b

123a

0,12

<0,02

GMQ1-7 (g/j/sujet)

10,1b

8,3c

10,0b

11,4a

0,63

<0,01

Poids à 14 j (g)

272 a

256b

243c

256b

0,44

<0,02

GMQ 8-14 (g/j/sujet)

22,6 a

22,1 a

18,6 b

19,1 b

0,40

<0,01

GMQ1-14 (g/j/sujet)

16,4a

15,2b

14,3c

15,2b

0,44

<0,01

Phase de croissance

Poids à 42 jours (g)

1 669a

1 537 b

1 667a

1 463c

19,7

<0,05

GMQ 15-42(g/j/sujet)

49 a

46b

50 a

43 c

2,61

<0,01

Phase de finition

Poids à 49 jours

2 131a

2 128a

1 989b

1 904c

17,9

<0,01

GMQ 43-49 (g/j/sujet)

66a

67 a

65 b

63 c

0,56

<0,001

GMQ 0-49 (g/j/sujet)

42,6a

42,5a

39,7b

37,9c

0,38

<0,001

GMQ : gain moyen quotidien (les indices indiquent la période en jour sur laquelle ce paramètre a été calculé). La présence de différentes lettres sur la même ligne indique une différence significative entre les régimes alimentaires (p < 0.05). Les résultats sont exprimés en fonction de la moyenne ± erreur standard à la moyenne (ESM).

Durant toute la période expérimentale, aucune mortalité n’a été enregistrée pour l’ensemble des lots. Durant la phase de démarrage (Tableau 3), on a noté un poids significativement supérieur pour le lot 30% avec 122,6 g à 7 jours (P<0,005). À 14 j les lots 10% et 30% ont présenté une différence non significative avec un poids de 256,3 g et 256,1 g successivement ; le lot contrôle présentant un poids de 113,9 g à 7 jours et 272,2 g à 14 jours. La vitesse de croissance exprimée par le GMQ (gain moyen quotidien), suit cette évolution entre 1 et 7 jours (11,4 g pour le lot 30%) et pour la période entre 7 et 14 jours où les vitesses de croissance sont identiques pour les lots 0% ; 10% à P<0,005 et 20% ; 30% à P<0,005. Durant l’ensemble de cette phase, les lots 10% et 30% de substitution du maïs par des déchets des dattes ont eu des poids et des vitesses de croissance significativement identiques. Le lot contrôle est resté dominant par rapport aux lots 10%, 20% et 30%.

Durant la phase de croissance, les lots 0% et 20% ont présenté des poids et des vitesses de croissance identiques à p<0,05. Les lots 10% et 30% ont eu des poids et des vitesses de croissance moins performants. Durant la phase de finition, les poids à 49 jours et les gains moyens quotidien entre 43 et 49 jours (GMQ g/jour/sujet) ont été similaires (p<0,05) pour les lots 0% et 10%. Les lots 30% et 20% ayant des poids et des GMQ inférieurs. Le GMQ sur l’ensemble de la période expérimentale (0-49 jours) a été identique à p<0,05 pour les lots 0% et 10%.

Tableau 4. Evolution de l’ingéré alimentaire et de l’indice de consommation durant les phases de démarrage (de 1 à 14 jours), de croissance (de 15 à 42 jours) et de finition (de 43 à 49 jours) chez les poulets de chair en fonction du pourcentage de substitution du maïs par les déchets des dattes.

% de substitution du maïs par les déchets des dattes

ESM

p

0

10

20

30

Ingéré alimentaire (g/j)

De 1 à 14 jours

365 c

373a

370 b

372 a

1,66

<0,01

De 15 à 42 jours

3 037c

3 328 a

2 648d

3 202b

18,7

<0,02

De 43 à 49 jours

1 220c

1 057d

1 307b

1 370 a

9,3

<0,01

De 1 à 49 jours

4 621c

4 759 b

4 325d

4 944a

20,3

<0,01

Indice de consommation

De 1 à 14 jours

1,62c

1,76b

1,88 a

1,75 b

0,05

<0,01

De 15 à 42 jours

2,17 c

2,36 b

2,05d

2,65 a

0,28

<0,001

De 43 à 49 jours

2,64 c

1,61 d

2,89 b

3,16 a

0,26

<0,001

De 1 à 49 jours

2,23b

2,20c

2,23 b

2,75 a

0,32

<0,001

abcd La présence de différentes lettres sur la même ligne indiquent une différence significative entre les régimes alimentaires (p < 0,05).

Les ingérés alimentaires entre 1 et 14 jours ont été significativement supérieurs (p<0,05) pour le lot de substitution à 10%, 20% et 30% du maïs par le déchet de dattes (Tableau 4). Pour la même période, les lots 10% et 30% ont eu des ingérés alimentaires similaires à p<0,05. Durant la période de 15 à 42 jours le lot 20% a présenté un ingéré alimentaire significativement inférieur, et le lot 10% pour la période 43 à 49 jours. Durant les phases de démarrage, croissance et finition, les lots 0%, 10% et 30% ont eu des ingérés alimentaires bien supérieurs au lot 20%.

Au même titre que les ingérés, le meilleur indice de consommation est à attribuer au lot 0% de substitution du maïs par le déchet de dattes durant la phase de démarrage. De même que le lot 20% s’est vu attribué l’indice inférieur de consommation (p<0,05) pour la période entre 15 et 42 jours. Les lots 0%, 20% et 30% ont eu des indices de consommation supérieurs aux lots10%.

Tableau 5. Rendement de la carcasse, de la graisse et des abats par rapport au poids vif des poulets, en fonction du pourcentage de substitution du maïs par le déchet de dattes.


% de substitution du maïs par les déchets de dattes

ESM

P

0

10

20

30

Poids vif à 48 jours (g)

2 368

2 290

2 155

2 087

0,5

<0,001

Rendement carcasse (%)

72,7a

72,7 a

70,5b

72,5 a

1,7

<0,001

Foie (%)

1,92 a

1,93 a

1,92 a

1,93 a

0,8

> 0,05

Cœur (%)

0,45 a

0,44 a

0,44 a

0,44 a

0,05b

> 0,05

Gésier (%)

2,38c

2,41b

2,42b

2,85a

0,8

<0,001

Graisse (%)

2,06a

2,00b

1,75c

1,44d

0,6

<0,001

abcd La présence de différentes lettres sur la même ligne indique une différence significative entre les régimes alimentaires (p < 0,05).

Le rendement de carcasse est supérieur à 70% pour les différents lots ; ils présentaient un pourcentage similaires à p<0,05 du foie et du cœur. Le développement du gésier augmente proportionnellement avec le taux de substitution du maïs par le déchet des dattes. Par ailleurs le pourcentage de la graisse a diminué avec l’augmentation de l’incorporation. Toutefois, une différence non significative a été notée pour le développement du cœur et du foie pour tous les lots.


Discussion

Au travers de cette étude, il est intéressant de constater que l’incorporation de déchets de dattes en remplacement partiel du maïs, au taux de subtitution de 10% induit chez le poulet de chair une croissance pondérale et une conversion alimentaire importantes. Il induit au taux de 20% de substitution une diminution de l’ingéré alimentaire et une conversion alimentaire identiques au lot contrôle.

Il apparaît également que les jeunes poussins (en phase de démarrage) se sont révélés moins sensibles à l’addition de déchets de dattes dans la ration, un taux de substitution de 30 % n’entraînant pas d’effets significatifs sur les performances mesurées dans les 14 premiers jours. En phase croissance et finition, les sujets ne présentent pas de sensibilité aux taux de substitution de 10% en déchets de dattes comme le soulignent Hussein et al (2003), Hussein et al (1998), Kamel et al (1981) et Afifi et al (1966). Plusieurs auteurs ont signalé une utilisation des drèches d’orge à des niveaux très faibles, moins de 10 % : Masoudi et al (2011), Al Bowait et al (2007) et Al Bowait (2006).

Le taux de 30% a répondu négativement aux performances zootechniques de par le taux de cellulose brute élevé comme le soulignent Masoudi et al (2011) Boudechiche (2009) et Zaghari et al (2009).

Pour les ingérés alimentaires et l’indice de consommation, le taux de substitution de 20% a entraîné une diminution de l’ingéré et un indice de consommation similaire à ceux du lot contrôle contrairement à Masoudi et al (2011) qui ont constaté une baisse de ces paramètres à partir d’un taux de substitution de 5%. Hussein et al (2003) ont constaté une dégradation de l’indice de consommation des poulets pour un taux d’incorporation de plus de 10%, et de 27% pour Vandepopuliere (1995).


Conclusion


Bibliographie

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Received 8 February 2016; Accepted 30 March 2016; Published 1 May 2016

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