Caractérisation morpho-biométrique de poule (Gallus gallus) locales dans trois zones agro-écologiques du Tchad

K Hassaballah, V Zeuh¹, L Y Mopate² et M Sembene³

Département de Biologie, Faculté des Sciences Exactes et Appliquées, Université de N'Djamena, N'Djamena, Tchad
khadidja.hassaballah@gmail.com   ou   hassaballaro@yahoo.fr
¹ Institut Polytechnique d’Elevage de Moussoro, Moussoro, Tchad
² Institut de Recherche en Elevage pour le Développement (IRED), ex. Laboratoire de Recherches Vétérinaires et Zootechniques (LRVZ) de Farcha, B.P. 433, N’Djaména (Tchad)
³ Département de Biologie Animale, Faculté des Sciences et Techniques (F.S.T), Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dakar, Sénégal.

Résumé

L’objet de cette étude a été de caractériser au plan morpho-biométrique, les poules locales dans trois régions écologiques du Tchad à savoir les régions de Hadjer-Lamis, celle du Lac Tchad et du Guéra en zone sahélienne et celle du Mayo-Kebbi Ouest en zone soudanienne. Les mesures ont porté sur 803 poules adultes âgées de 0,5 à 4 ans dont 521 femelles et 282 mâles.

Les résultats montrent que le poids des poules adultes a été de 1,35±0,39 kg (femelles 1,24±0,32 kg et mâles 1,54±0,43 kg), variant de 0,45 à 2,75 kg. Le périmètre thoracique moyen a été de 33,1±5,40 cm, la longueur de cuisse de 13,8±2,10 cm, celle du tarse 10,0±2,10 cm et celle du doigt central de 6,82±1,05 cm. En dehors de la longueur de la cuisse qui est peu discriminante dans les trois régions, les autres paramètres présentent des caractéristiques biométriques différentes: ainsi les sujets présentant un grand format ont été identifiés autour du Lac Tchad, un petit format dans la région montagneuse du Guéra au centre du pays, et un format intermédiaire dans la région du Mayo-Kebbi Ouest. Ceci laisse présager des différences d’adaptation liées aux facteurs environnementaux et peut permettre d'envisager des possibilités de sélection de souches rustiques plus productives ou de croisements adaptés aux zones écologiques du Tchad.

Mots clés: conservation de la race, de l'interaction génotype-environnement, mensurations, races autochtones

Morpho-biometrical characterization of local chicken (Gallus gallus) in three agro-ecological zones of Chad

Abstract

The purpose of this study was to characterize the morpho-biometrically local chickens in three ecological areas of Chad as regions of Hadjer-Lamis, Lake Chad and Guéra in the Sahel region and the region of Mayo Kebbi western Sudanian zone. Measurements were carried on 803 adult chickens aged at least six months with 521 females and 282 males.

The results show that the average weight of mature chickens was 1.35±0.39 kg (females 1.24±0.32 kg, malmensurations, la conservation de la race, de l'interaction génotype-environnement, races autochtones,es 1.54±0.43 kg), varied from 0.45 to 2.75 kg.. The average body girth was 33.1±5.40 cm, the shank length 13.8±2.10 cm, that of tarsus 10.0±2.10 cm and the central finger of 6.82±1.05 cm. Apart from the shank length that is not discriminating in the three areas, the other parameters show different biometric characteristics: so subjects with large size have been identified around Lake Chad, with small size in the mountainous region of Guéra in center of Chad and those with intermediate size in the region of Mayo-Kebbi West in Sudanian zone. This suggests differences linked with adaptation to the environmental factors and this can make possible to consider possibilities of selection of rustic and more productive or crossed strains adapted to the ecological zones of Chad.

Key words: body measurements, breed conservation, genotype-environment interaction, indigenous breeds

Introduction

Dans les pays en développement, la production avicole en milieu rural revêt une importance notable comme source d'approvisionnement en protéines animales des populations et de revenu. La promotion de l'aviculture villageoise et l'amélioration de ses performances zootechniques contribuent au développement économique et à la conservation de la biodiversité avicole (FAO 1998 ; Bouchardeau et Calet 1970).

Au Tchad, l’élevage des poules et poulets est pratiqué essentiellement de manière traditionnelle. Ce système rencontre des contraintes qui jouent sur la faible productivité des élevages (Sonaiya 1990 et; Msoffe et al 2001). Les poulets sont majoritaires dans les basses-cours des ménages ruraux au Tchad (Mopaté 2010a). Dans ce pays, des travaux réalisés sur les poulets locaux ont porté surtout sur les systèmes de production, la commercialisation, la consommation et l’approvisionnement des villes (Mopaté et al 1998; Mopaté 2010b; Mopaté et Djimé 2012; Issa et al 2012).

Les caractéristiques génétiques ou raciales des poules locales en général ne sont pas connues (LRVZ 2003 ; FAO 2000). Par ailleurs, la pression des métissages avec les races exotiques, par le truchement des projets de développement, fait régner en permanence un risque d'érosion génétique. Tout le monde s’accorde pour reconnaître la grande variabilité et l’adaptabilité des poules locales. Les différents types génétiques de poules locales et les contraintes liées à leur production rendent difficile l'exploitation rationnelle des gènes et la mise sur pied d'un programme de développement qui puisse bénéficier aux populations locales. Il y a donc nécessité de procéder à la caractérisation et au catalogage de la population de poules locales.

L'objectif de l’étude a été de caractériser la diversité morpho-biométrique de la population des poules locales dans trois régions administratives couvrant trois zones écologiques du Tchad.

Matériel et méthodes

Présentation de la zone de l'étude

Trois sites écologiquement différents ont été retenus dont deux en zone sahélienne et un dans la zone soudanienne du Tchad. Ces zones correspondent aux divisions administratives (Figure 1) de premier degré du pays à savoir.

Figure 1. Localisation des trois zones de l’étude au Tchad

La Région du Guéra avec la ville de Mongo comme chef-lieu de la Région et du Département du même nom. Elle est située entre la latitude 12,190° N et la longitude 18, 690°E. La région est composée dans sa partie sud de paysages accidentés présentant des massifs et des rochers qui forment un cordon montagneux autour la ville de Mongo avec deux points culminants: l’Aboutelphane avec 1500 m et le Mont Guerra avec 1613 m de hauteur. La partie nord est une zone de plaine moins accidentée.

Les Régions de Hadjer-Lamis et du Lac Tchad qui constituent le deuxième site écologique de l’étude couvrent les parties sud-est et nord du Lac Tchad. Le Lac se trouve à cheval sur les 13e et 14e degrés de latitude Nord, en zone climatique de type sahélien. La partie sud voisine avec l’isohyète 500 mm alors qu’au Nord on se situe autour de l’isohyète 250 mm. La Région du Lac a une altitude moyenne de 287 m. La température moyenne mensuelle est de 27,8°C.

La Région du Mayo-Kébbi Ouest dont la ville de Pala est le chef-lieu et du Département de Mayo-Dallah. Elle est la septième ville du Tchad par le nombre d'habitants (26 100 en 1993) et se situe entre la latitude 9,360° N et la longitude 14,900° E.

La Région du Mayo-Kébbi Ouest est une zone de grande production de coton et de céréales tandis que les deux autres sites ont comme activité dominante l’élevage. Domaine soudanien avec 700 mm à 1000 mm de précipitations, il correspond à la formation des savanes soudaniennes plus ou moins boisées à combrétacées. Zone de savane arborée forestière, elle est constituée des principales espèces suivantes: Isoberlinia doka, Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus, Burkea africana, Butyrospermum parkii.

Echantillonnage et méthodologie de collecte des données

Au préalable, trois enquêteurs (un par région) et des techniciens d’élevage, ont été identifiés en raison de leur capacité technique et de leur connaissance du milieu respectif et formés aux plans théorique et pratique. Durant la phase de collecte des données sur le terrain, ils ont fait l’objet d’une supervision aux fins de vérification et correction des mesures effectuées. Au total 243 ménages repartis dans 48 villages des trois sites ont été enquêtés.

Les paramètres mesurés ont été: le poids corporel, la longueur de corps, le périmètre thoracique, la longueur de la cuisse, la longueur de tarse et la longueur du doigt central. Le ruban métrique normal a été utilisé pour les mesures linéaires comme décrit par Cuesta (2008), Adeleke et al (2011) et la FAO (2012). Les poids corporels des poulets ont été mesurés en employant deux pesons sensibles portatifs de 2 et 3 kg de portée avec 5 et 10 g de sensibilité respectivement. Les variables mesurées sont ainsi définies:

• Poids corporel : poids vif de la poule.
• Périmètre thoracique: circonférence de la région pectorale prise à la pointe de la poitrine (pectus);
• Longueur de la cuisse: la distance entre l’articulation du jarret et l’articulation pelvienne;
• Longueur du tarse: distance depuis l’articulation avec le pilon au coussin et métatarsien;
• DoDoigt central: distance entre la limite arrière du coussinet métatarsien et la pointe de la phalange centrale.

Analyse des données

Les informations collectées ont été saisies avec le logiciel «Excel», avant d’être transférées dans le logiciel SPSS (Statice Package for the Social Science 2009) pour le traitement. L’analyse de variance (ANOVA) a été faite en considérant les facteurs région et sexe. Les différences significatives des moyennes entre les régions ont été recherchées au seuil de 5%.

Résultats

Ce sont au total 803 poule locales dont 521 femelles et 282 mâles qui ont fait l’objet d’une étude morpho-biométrique et répartis sur trois régions comme suit:

• 276 dont 170 femelles et 106 mâles dans les régions de Hadjer Lamis et du Lac Tchad;
• 293 dont 191 femelles et 102 mâles dans la région du Guéra, au centre du Tchad;
• 234 dont 161 femelles et 73 mâles dans la région du Mayo-Kebbi Ouest (MKO) au sud-ouest.

Sur l’ensemble des trois régions enquêtées, l’âge des poules a varié de 6 mois à 4 ans avec une moyenne de 13,0±8,74 mois. La moyenne la plus faible a été observée dans la région de Hadjer Lamis/Lac (10,7±2,38 mois) et la plus forte au Mayo-Kebbi Ouest (13,2±8,58 mois). Le plus âgé de tous, une femelle, a été rencontrée au Guéra avec un âge de 48 mois. Pour toutes les régions, l’âge minimum considéré a été de six mois (Tableau 1).

Le poids moyen de la poule locale au Guéra a été de 1,35±0,39 kg, pour un âge moyen de 12,9 mois. Ce poids a varié entre 0,45 kg à 2,75 kg chez les deux sexes. En considérant l’ensemble de la population de poules étudiées, le poids maximal mesuré a été de 2,50 kg au Hadjer-Lamis et Lac et de 2,75 kg dans chacune des deux autres régions.

Le site de Hadjer-Lamis et du Lac Tchad présente le poids moyen le plus élevé avec 1,61±0,33 kg, suivi du MKO et du Guéra avec respectivement 1,35±0,32 et 1,11±0,33 kg. Il est à remarquer que les variances des poids sont très faibles, pratiquement égales dans les trois régions (0,32 à 0,33). Dans ces sites, les différences des moyennes ont été significatives.

La moyenne du périmètre thoracique (PT) a été de 33,14±5,43 cm. Elle a significativement varié de 39,18±2,45 au Hadjer-Lamis et Lac à 29±4,28 cm au Guéra. La différence des moyennes du PT entre le Guéra et le MKO n’a pas été significative.

Les longueurs de cuisse, tarse et doigt central qui expriment la taille des poulets par rapport au sol évoluent dans les mêmes proportions dans les trois sites. Les valeurs les plus faibles sont rencontrées au Guéra avec des minima dans le même ordre de 7,5 et 3 cm chez l’écotype nain. La différence des moyennes entre la région Hadjer Lamis/Lac et le Guéra n’a pas été significative pour les trois paramètres.

Pour tous les paramètres biométriques mesurés, le dimorphisme sexuel est très accusé en faveur des mâles (Tableau 2).

Les caractéristiques biométriques des poules locales étudiées varient avec les régions. On observe des différences significatives entre les différentes régions pour tous les caractères considérés, exception faite de la longueur de cuisse et du périmètre thoracique (Tableau 3).

Discussion

Le poids moyen des animaux adultes (1,35±0,39 kg) observé dans les trois zones d’étude a été proche des résultats d’Akouango et al (2010) au Congo (1,46 kg), Moula (2009) en Algérie (1,46±0,42? kg), Keambou et al (2007) et Fotsa (2008) à l’ouest et au sud-est du Cameroun (1,40 à 1,45±0,34? kg) et de Yapi-Gnaoré et al (2010) dans la savane de Côte d’Ivoire (1,40±0,3? kg). Dans d’autres régions similaires et en Ethiopie, les moyennes varient entre 1,1 et 1,35 kg (Vivian 2011; Apuno et al 2011; Missohou et al 1998 et Lemlem et Tesfay 2010). Les résultats observés dans d’autres zones écologiques différentes ont été supérieurs à celui de notre étude: Francesch et al (2011) en Espagne, Faruque et al. (2010) au Bangladesh, Guni et al (2013) en Tanzanie et Ngou Ngoupayou (1990) au Cameroun. A l’intérieur de la zone d’étude, le poids a varié suivant les conditions climatiques. Dans les deux régions entourant le Lac Tchad à humidité forte et constante, les poulets ont été significativement plus lourds (1,61±0,38 kg). En revanche au centre du pays à paysage typiquement sahélien et montagneux, la moyenne a été plus basse (1,11±0,33 kg). Au Mayo-kébbi Ouest en zone soudanienne, la moyenne du poids a été intermédiaire (1,35±0,32 kg). Les observations faites au Sahel sénégalais et nigérian (Missohou et al 1998; Vivian et al 2011) et celles des régions de montagne d’Ethiopie et du Nigeria (Lemlem et Tesfay, 2010; Apuno et al 2011) font apparaître les mêmes tendances. Le dimorphisme de 10,8% pour le poids obtenu lors de cette étude est inférieur aux valeurs estimées de 15 à 30,2 par Fotsa (2008) chez les poules locales au Cameroun.

Dans cette étude, l’écart-type du poids dans les trois régions de 0,33 signifie que les variations de 33% sont moins importantes dans des conditions d’élevage en divagation. D’une manière générale, les coefficients de variation du poids corporel de notre étude ont été peu importants: 17,2% à Hadjer-Lamis/Lac au Centre Ouest ; de 21,2 au Mayo-Kebbi Ouest au Sud et de 20,7% au Guéra au Centre Est chez les mâles. Chez les femelles, ils ont été de 23,2% au Centre Ouest, de 24,6% au Sud et de 25,5% au Centre Est.

La moyenne du périmètre thoracique (33,1±5,43 cm) obtenu au Tchad a été intermédiaire entre les résultats de Guni et al (2013) en Tanzanie (24,3 à 26,6 cm) et Apuno et al (2011) au Nigeria (26,6 cm), inférieure à Moula et al (2009) en Algérie (38,6 cm) et Keambou et al (2007) dans les hautes terres du Cameroun (39,1 cm). Partout ailleurs, le dimorphisme sexuel est très accusé. Au Tchad, seules les régions du Guéra et du Mayo-kebbi Ouest n’ont pas présenté de différence significative. La moyenne la plus élevée a été obtenue dans les régions autour du Lac Tchad (39,2±2,45 cm). L’estimation du poids vif à partir du périmètre thoracique est une pratique plus simple en milieu réel qui peut être utilisée pour identifier les zones de provenance des écotypes de poulet au Tchad.

Les longueurs de la cuisse et du tarse constituent le support du corps de la volaille et reflètent le format de l’animal; les doigts servent d’outil d’équilibre. La moyenne de la longueur de cuisse de 13,7±0,25 cm obtenue dans cette étude est supérieure aux résultats de Guni et al (2013) en Tanzanie (6,19±0,03 chez les femelles à 7,96±0,05 cm chez les mâles) et Apuno et al (2011) au Nigeria (7,43±0,35 à 8,93±0,07 cm suivant les années). A l’Ouest du Cameroun, Keambou et al (2007) ont montré que les tarses sont plus courts (6,36±0,61 cm chez les poules et 7,80±0,71 cm chez les coqs). Une étude antérieure réalisée dans les hauts plateaux de l’Ouest du même pays a révélé que les poules locales ont des tarses courts dans cette région, de l’ordre de 9,2 cm pour les mâles et de 7,6 cm pour les poules (Fotsa et Poné 2001). En ce qui concerne la longueur du tarse, nos observations ont été supérieures à celles de Missohou (1998) chez la poule locale au Sénégal et inférieures aux valeurs obtenues chez les poules locales de Tanzanie (Msoffe et al 2001).

Les différences des données quantitatives des poulets locaux relevées par de nombreux auteurs peuvent être dues à certains facteurs tels que: l’âge, la variabilité génétique de poulets locaux soumis longtemps à la sélection naturelle, les pratiques d’élevage (alimentation, gestion quotidienne) ou à l’effet combiné de tous ces facteurs (Fotsa et Poné 2001 ; Sarkar et Bell 2006). L’âge minimum considéré dans cette étude a tété de six mois. Ige (2013) a montré qu’il existe une corrélation positive entre l’âge et les mensurations corporelles des poules jusqu’à dix semaines. Au delà de douze semaines, il n’existe pas de progrès génétique en croissance. De nos jours, les volailles rurales ou indigènes sont le résultat de siècles de croisements avec parfois des races exotiques et de sélection conduite au hasard à l'intérieur du troupeau. Ainsi, la standardisation des caractéristiques et des performances productives des poules et poulets indigènes est rendue difficile. Le dimorphisme sexuel en faveur du mâle constaté pour tous les paramètres considérés (7,74% pour le périmètre thoracique à 19,5% pour le poids) est- en accord avec les résultats de Guèye et al (1998), Fotsa et Poné (2001), Missohou et al (1998) et Msoffe et al (2002). Le polymorphisme le plus marqué pour le poids de 19,5% est en deçà des 38,5% obtenus par Yapi-Gnaoré et al (2010) en Côte d’Ivoire mais reste dans l’intervalle de 15,0 à 30,2% obtenu au Cameroun (Fotsa 2008).

D’une manière générale, il n'existe pas de liste exhaustive des races et variétés des poules et poulets utilisés par les petits exploitants ruraux. La majeure partie des données publiées concerne les caractères corporels aisément mesurables. Il existe d'autres données plus détaillées qui deviennent progressivement disponibles avec le résultant des différentes recherches. Certains caractères tels que le poids à l'âge adulte et les autres mesures biométriques ou celui des œufs peuvent considérablement varier selon les populations de poules indigènes, alors que les caractères de reproduction, comme le nombre de saisons de ponte annuelles, le nombre d'œufs par couvée ou l'éclosabilité sont plus uniformes.

Conclusion

Cette étude est la première tentative de caractérisation morpho biométrique des poules locales en tenant compte des aires climatiques. Les observations montrent que les poulets présentent des caractéristiques biométriques différentes: les sujets présentant un grand format ont été identifiés autour du Lac Tchad et un petit format dans la région montagneuse au centre du pays. Les poulets de la région du Mayo-Kebbi Ouest en zone soudanienne ont une position intermédiaire. Ceci laisse présager des différences d’adaptation liées aux facteurs environnementaux qui restent encore à étudier. Cependant cette grande diversité peut servir de base à la mise en place de souches plus performantes par le biais de croisements ou de sélection. Une amélioration concomitante des conditions d'élevage devrait permettre d'accroitre notamment la productivité de la poule locale pour en faire une source moins chère de protéines de qualités. Toutefois les informations sur les différents écotypes rencontrés peuvent être complétées par des études sur la caractérisation phénotypique, moléculaire ainsi qu’une meilleure connaissance de leurs productivités pour une meilleure connaissance de la biodiversité des poules du Tchad.

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Received 27 August 2014; Accepted 8 January 2015; Published 3 March 2015

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