Livestock Research for Rural Development 26 (2) 2014 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
Pour orienter les actions de développement agricole, il est indispensable de comprendre préalablement la structure des unités de production, les formes d’organisation et les stratégies de production. Notre étude vise à identifier les différents types d’exploitations agricoles laitières et à caractériser leur organisation dans les milieux semi-arides de la région de Sétif. Pour cela, nous avons procédé par entretien direct avec les agriculteurs. Notre échantillon a concerné 128 unités de production laitières de la région. La diversité des systèmes de production concerne d’une part, des caractéristiques agroécologiques, et notamment l’étage climatique et la disponibilité de ressources hydriques pour l’irrigation et, d’autre part, des critères relatifs à la structure des unités de production (superficies cultivées, statuts des terres, taille des exploitations et des troupeaux) et au choix des spéculations. A partir de ces renseignements, quatre classes d’éleveurs ont été distinguées et caractérisées : exploitations de grande taille à vocation céréalière et élevage bovin laitier (type 1), exploitations de taille moyenne à vocation polycultures – élevage bovin laitier et ovin (type 2), exploitations de taille moyenne avec un élevage bovin mixte en hors-sol (type 3), et exploitations de petite taille à vocation élevage bovin laitier et cultures fourragères en irriguées (type 4).
Les petites exploitations de la région Sud cherchent à maximiser le revenu par hectare et à subvenir aux besoins des animaux en intensifiant la production agricole et particulièrement les cultures fourragères par la généralisation de l’irrigation. Les moyennes et les grandes exploitations des régions Nord et Centre attachent un intérêt particulier à la production des valeurs d’usage pour leur autoconsommation avec des systèmes qui sont soit céréaliers diversifiés ou bien en polycultures associées à l’élevage bovin et/ou ovin. Le maintien et le développement des unités agricoles dans ces milieux dépendent de la capacité des agriculteurs à développer des systèmes de production appropriés aux facteurs du milieu notamment les contraintes climatiques, en fonction du niveau de structuration et des conditions économiques de l’unité de production.
Mots-clés: bovin, Système d’exploitation agricole, typologie
To guide agricultural development activities, it is essential to first understand the structure of production units , forms of organization and production strategies. Our study aims to identify the different types of dairy farms and to characterize their organization in the semi- arid region of Setif (Eastern Algeria). For this, we proceeded by direct interview. Our sample involved 128 production units in the region. The diversity of production systems is based on the one hand, agro-ecological characteristics, including climate floor and the availability of water resources for irrigation and, secondly, criteria relating to the structure of production units (areas cultivated, land status, size of farms and herds ) and the choice of speculation. From this information, four classes of livestock have been identified: large farms with cereal and dairy cattle breeding vocation (type 1), medium-sized farms with polyculture and dairy cattle breeding and ovine vocation (type 2), medium-sized farms with soilless mixed cattle breeding (type 3 ), and small farms with dairy cattle breeding and forage crops vocation (type 4).
Small farms in the South are seeking to maximize income per hectare to meet the needs of animals by increasing agricultural production and especially forage crops by widespread irrigation. Medium and large farms in northern and central attach particular importance to the production of use-values for their own consumption with systems that are either diverse cereal crops or mixed crops associated with cattle and / or sheep. The maintenance and development of agricultural units in these areas depend on the ability of farmers to develop production systems appropriate to environmental factors such as climatic constraints, depending on the level of structure and economic conditions of the production unit.
Keywords: farming system, typology
La production laitière en Algérie couvre moins de 50% de la demande en lait et produits laitiers et les besoins de son extension et de son développement constituent un enjeu majeur pour la politique agricole du pays. Toutefois, d’une part, les choix en terme de modèle de développement de l’élevage laitier et d’organisation de la filière sont assez récents et manquent encore de recul et, d’autre part, le manque de modèles laitiers réussis en régions sud méditerranéennes limitent la transposition de modèles externes. Dans une telle situation, et avant d’analyser les facteurs affectant les performances de production de nos élevages, tout en précisant les limites de la comparaison avec les performances réalisées en régions tempérées ou en situation d’intensification, il est utile et nécessaire, pour la compréhension de la problématique de l’élevage laitier, de mentionner l’importance en premier lieu des déterminants des stratégies de production mises en place par les éleveurs, conditionnées par la nature et la taille de l’exploitation agricole produisant le lait, la place de l’atelier laitier dans la stratégie de l’unité de production, le matériel animal utilisé, l’orientation productive et les objectifs de production des éleveurs, pour enfin cerner les atouts et les contraintes de l’élevage bovin laitier ainsi que les solutions possibles (Yakhlef et al 2011).
Dans la région semi-aride des hautes plaines de Sétif, située dans l’Est algérien, l’agriculture s’articule principalement autour de la production céréalière et de l’élevage, tout en combinant de façon complexe d’autres spéculations agricoles (Pluvinage 1995 ; Benniou et al 2001). La diversité des systèmes de production est la résultante de la conjugaison des conditions physiques et climatiques et des facteurs structurels des unités agricoles qui induisent des formes d’organisation et des logiques de production diverses (Madani et Abbas 2000).
Globalement, la disponibilité en facteurs de production détermine la conduite des animaux, le niveau d’utilisation des intrants, et, partant, la nature du système d’élevage mis en place par l’éleveur. Ces facteurs associés aux autres variables de ‘l’environnement’ constituent une composante essentielle dans la définition des types d’élevage et des objectifs de production assignés à l’atelier bovin laitier (Yakhlef et al 2011).
Dans ce travail, nous décrions les unités agricoles bovines laitières et tenterons d’identifier la diversité des formes d’organisation et d’orientation des systèmes de production ainsi que leurs liens avec quelques paramètres structurels et organisationnels. En effet, nous postulons que dans les régions soumises à de fortes contraintes climatiques, les choix des agriculteurs sont liés non seulement à la structure de l’exploitation, mais aussi à la variabilité des conditions climatiques dans lesquelles s’exerce l’activité agricole et à la possibilité d’accès à l’eau pour l’irrigation.
Cette étude a porté sur la wilaya de Sétif qui se situe dans les hautes plaines céréalières de l’Est algérien. Elle nous semble détenir une variété de systèmes d’élevages et d’étages bioclimatiques représentatifs de la diversité sur le plan national. En fait, elle se caractérise par la présence de trois régions semi-arides bien distinctes sur le plan pédoclimatique (la région Nord qui reçoit plus 450 mm de précipitations par an, la région Centre qui reçoit entre 300 à 450 mm/an et enfin, la région Sud qui reçoit moins de 300 mm/an). Dans ces milieux, l’aléa climatique et la sécheresse sont des données cardinales des systèmes de production (Bourbouze 2000).
Confrontés à l’imprécision des statistiques disponibles auprès de la Direction des Services agricoles de la wilaya de Sétif, une enquête a été conduite entre 2010 et 2011 auprès de 128 éleveurs choisis de manière aléatoire au hasard des pistes et des routes en veillant à couvrir les différents étages bioclimatiques de la région et avec le souci d’élargir le plus possible l’échantillon sur des types variés afin de représenter, au mieux, les différents types correspondant aux exploitations détenant des bovins dans la région.
Les données structurelles et organisationnelles collectées ont été constituées de 16 variables qualitatives et concernant le potentiel foncier et l’irrigation, les bâtiments et la force de travail, les spéculations culturales, les effectifs des ruminants, le chargement et la localisation des exploitations. La typologie des élevages a été déduite d’une analyse en composantes multiples (ACM) suivie d’une classification hiérarchique ascendante (CAH) avec le logiciel Spad Version 5.5 (Decisia, Puteaux, France). A cet effet, Petit (1985) rappelle que les typologies d’exploitations agricoles dans une région donnée, basées sur des analyses statistiques multidimensionnelles, permettent d’esquisser une image fidèle de la réalité des pratiques qui y sont adoptées.
En Algérie, la distinction entre les différentes formes de propriété et d’appropriation du foncier remonte à au moins trois à quatre siècles (Guillermou 1997). L’ensemble des problèmes actuels liés au statut du foncier agricole ne favorise pas les transformations nécessaires des systèmes de production (Karsenty 1977, Hadjiat 1997). Ces problèmes sont en rapport avec, entre autres, le statut juridique des terres et les modes de faire-valoir (Hadjiat 1997).
L’analyse de la nature juridique des 128 exploitations enquêtées montre la dominance des exploitations agricoles privées (EAP) soit 60% de l’échantillon (79 exploitations dont 9 en plus de leurs terres ont recours à la location). Par contre, les exploitations agricoles collectives (EAC) et les exploitations agricoles individuelles (EAI) qui sont à caractère étatique ne représentent respectivement que 11 et 28% des exploitations de l’échantillon. On note également la présence d’une ferme pilote (Figure 1 A).
Figure 1: Type de statut juridique des terres agricoles. (EAC: exploitation agricole collective; EAI: exploitation agricole individuelle; EAP: exploitation agricole privée; FP: Ferme pilote) |
L’étude menée par Benniou et Brinis (2006) dans la même région montre que les exploitations privées représentent 70%, alors que le recensement agricole de 2001(Figure 1B) donne une répartition à l’échelle nationale des exploitations selon leur statut juridique comme suit : 7% d’EAC, 12% d’EAI et 81% d’EAP (MADR 2003).
La surface agricole utile (SAU) des exploitations enquêtées est comprise entre 1,5 et 342 ha avec une moyenne de 30,7±46,9 ha dont 4,39±7,33 ha sont conduits en irrigué (Figure 2) ce qui représente 14,3% de la SAU moyenne. Ce résultat, nettement supérieur aux données de toute la région de Sétif, s’explique par la présence dans l’échantillon de grosses étables (privées ou étatiques). Un total de 61,7% des éleveurs ont une SAU inférieure à 20 ha. Une étude similaire réalisée sur 56 exploitations dans le massif du Dahra (Chélif) au nord-est du pays réalisée par Ghozlane et al (2003) confirme la faiblesse de la dimension foncière avec la dominance des classes 1-10 ha et 11-20 ha. A l’échelle nationale, les petites exploitations représentent 78,8% avec moins de 10 ha (RGA, 2001).
Figure 2: Tailles des exploitations enquêtées et irrigation. (SAU= surface agricole utile; SAUI= surface agricole irriguée) |
Les petites exploitations ne sont pas spécifiques à l’Algérie puisqu’au Maroc, le cheptel est détenu à 80% par des exploitations de taille réduite de moins de 5 vaches laitières et sur une assise foncière de 5 ha (Srairi 2007).
Selon les étages bioclimatiques, la taille des exploitations est plus importante dans les régions Centre et Nord avec une moyenne de 43,1 et 32,9 ha respectivement contre une moyenne de 10,8 ha pour les exploitations de la région Sud (Figure 2). On note que les exploitations de la région Sud totalisent un taux élevé pour l’irrigation soit 43,70% de leur SAU.
Les hautes plaines semi-arides sétifiennes sont considérées comme une région céréalière par excellence. Cependant, ce caractère n’empêche pas le développement d’autres spéculations culturales et principalement si les possibilités d’irrigation existent.
La superficie moyenne consacrée aux céréales (CER) est de 11,6±23,2 ha ce qui représente 37,7% de la SAU. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par Mouffok (2007) et Bir (2008) dans la même région avec respectivement une moyenne de 12 ha et 14,1 ha. 22,7% des exploitations enquêtées ne pratiquent pas les cultures céréalières, 33,6% cultivent moins de 50% de la SAU et 9,38% des exploitations cultivent plus de 75% de leurs SAU. D'ailleurs, cette spéculation est très corrélée à la SAU (r2 =0,89). Sur le plan géographique, les superficies moyennes consacrées aux cultures céréalières (blé dur, blé tendre et orge) sont plus importantes pour les exploitations des régions Centre et Nord avec respectivement 15,2 et 12,6 ha soit 35,2 et 38,3% de la SAU contre une moyenne de 5,2 ha pour les exploitations de la région Sud (Figure 3).
Figure 3: Principales spéculations végétales (CER= céréales; MAR= maraîchage; ARB= arboriculture; SFP= surface fourragère principale) |
Les cultures maraîchères (MAR) sont pratiquées chez 46,1% des exploitations enquêtées avec une surface moyenne de 1,06±2,29 ha. L’analyse de la corrélation montre que le maraîchage est en relation avec la disponibilité de la main d’œuvre (r2=0,63) et l’irrigation (r2=0,33).
L’arboriculture (ARB) occupe 1,51±4,17 ha soit 4,92% de la SAU. Elle est présente dans 57% des exploitations, essentiellement celles de la région Nord où on trouve l’olivier, l’amandier, le figuier, le pommier et le poirier.
La moyenne de la surface fourragère principale (SFP) s’établit à 7,60±10,3 ha. Elle est constituée essentiellement par les cultures fourragères qui occupent une superficie moyenne de 4,92±5,79 ha soit 64,7% de la SFP. Elles sont présentes dans 85,9% des exploitations enquêtées avec en moyenne une surface de 4,92±5,79 ha soit 16,1% de la SAU. Les cultures fourragères sont très corrélées aux surfaces fourragères principales et aux effectifs bovins. Sur le plan géographique, les superficies moyennes consacrées aux cultures fourragères sont semblables pour les exploitations des régions Nord, Centre et Sud avec respectivement 4,75, 5,72 et 4,92 ha, soit 14,4, 13,2 et 37,8% de la SAU. Les prairies naturelles contribuent dans l’alimentation des troupeaux dans 38% des exploitations enquêtées. Sur le plan géographique, les exploitations du Centre détiennent plus de superficies prairiales en raison des reliefs plats et de la présence des cours d’eau permanents. En effet, la prairie occupe en moyenne 5,29 ha soit 12,3% de la SAU dans les exploitations de la région Centre comparativement aux exploitations du Nord (1,92 ha soit 5,82% de la SAU) et à celles du Sud (0,22 ha soit 2,05% de la SAU) (Figure 3).
Les éleveurs exploitent une ou plusieurs espèces de ruminants selon les possibilités qu’offrent les ressources alimentaires et les pratiques à l’échelle locale. En effet, 5,4% des unités exploitent les trois espèces (bovin, ovin et caprin), 39,3% n’ont que des bovins et des ovins alors que le bovin est exploité seul dans 55,3% des exploitations.
Le nombre total de bovins exploité par les éleveurs enquêtés est de 3122 têtes dont 1844 vaches laitières, soit 59,1% de l’effectif total ce qui résulte de leur orientation vers la production laitière (Tableau 1). L’effectif moyen par éleveur s’établit à 24,4±22,7 têtes de bovins dont en moyenne 14,4±12,8 vaches laitières. La taille de troupeau bovin est fortement corrélée au nombre de vaches laitières (r2 =0,91). Ces résultats confirment ceux rapportés par Bir (2008) pour la même région soit un effectif moyen de 29 têtes dont 14 vaches laitières.
Tableau 1 : Composition du cheptel bovin |
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Catégories |
Effectifs (Têtes) |
Pourcentage |
Vaches |
1844 |
59,1 |
Taureaux |
27 |
0,86 |
Taurillons |
201 |
6,44 |
Génisses |
438 |
14,4 |
Veaux et vêles |
612 |
19,6 |
Total |
3122 |
100 |
Trois races sont présentes dans les exploitations enquêtées : la Montbéliarde, la Holstein et la Brune de l’Atlas Seuls onze élevages enquêtés élèvent le bovin de population locale, la brune de l’Atlas dont l’effectif total ne représente que 2,56% de l’échantillon. Ainsi, la composition des élevages est basée sur le bovin importé (Montbéliarde et Holstein) et le bovin amélioré issu du croisement entre le cheptel local et le cheptel importé. La prédominance de la race Montbéliarde avec 2033 têtes soit 65,1% de l’effectif total s’expliquerait par sa réponse parfaite aux exigences économiques des éleveurs et des transformateurs des filières lait et viande. Celle-ci est suivie par la race Holstein avec 32,3% de l’effectif total des bovins (Tableau 2).
Tableau 2 : Composition raciale du cheptel bovin |
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Race |
Effectifs (Têtes) |
Pourcentage |
Brune de l’Atlas |
80 |
2,6 |
Montbéliarde |
2033 |
65,1 |
Holstein |
1019 |
32,3 |
Total |
3122 |
100 |
Cette politique d’amélioration génétique avec l’importation de bovins laitiers (de 1975 à 1999, 120 000 génisses ont été importées en Algérie, 275 000 au Maroc et 90 000 en Tunisie) et l’insémination artificielle (Srairi et al 2007) a induit une mutation profonde de la structure du cheptel puisqu’il est composé actuellement d’animaux de race améliorée importés ou nés sur place de parents importés mais dont les produits partent le plus souvent à l’abattage.
Le chargement animal est en moyenne de 7,29±11,3 UGB / ha de SFP. On note la présence de 11 exploitations sur les 128 enquêtées qui sont dépourvues de surfaces fourragères soit 8,59% de l’échantillon d’étude. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par Bekhouche (2011) dans les deux bassins de la Mitidja et Annaba où la moyenne du chargement animal est de 6,26 ± 0,99 UGB/ha de SFP. Nos résultats concordent avec ceux de Bourbouze (2003) qui indiquent qu’au Maghreb, les chargements sont supérieurs à 10 vaches par hectare. En conséquence, les éleveurs continuent à produire du lait « à base de concentré » en faisant confiance au marché et à l’Etat qui importe l’orge, le maïs, le tourteau de soja et les bouchons de luzerne.
Face à l’hétérogénéité des exploitations agricoles, un traitement statistique multivarié a permis de clarifier et ordonner cette diversité.
Les résultats de l’extraction des composantes multiples des exploitations montrent que les deux facteurs retenus cumulent 17,7 % de la variance totale (Figure 4). La première composante caractérise principalement la structure des exploitations et des troupeaux, l’irrigation et les cultures fourragères. Celle-ci montre l’importance de la relation qui existe entre l’exploitation, caractérisée par des facteurs structurels tels que le matériel agricole, la SAU, la main-d’œuvre, l’étage climatique, les activités agricoles, essentiellement la céréaliculture, les fourrages, le maraîchage et l’élevage. La seconde composante caractérise principalement l’élevage et les cultures fourragères ainsi que la diversification des cultures dans l’orientation des systèmes de production.
Figure 4: Parangons des différents types typologiques identifiés dans la zone semi aride sétifienne |
Une Classification Hiérarchique Ascendante (CHA) a été réalisée en prenant en compte les huit premiers axes factoriels afin de constituer des groupes d’exploitations ayant des caractéristiques semblables de point de vue de la structure de l’exploitation, des éléments naturels, des spéculations végétales, des pratiques culturales et d’élevage. L’analyse a permis d’identifier deux partitions à 4 et 9 classes ; celle à quatre classes semble la plus explicative selon les critères de classification retenus (Tableau 3 et Figure 4).
Tableau 3: Caractéristiques générales des quatre groupes identifiés |
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Type des exploitations identifiées |
Type 1 |
Type 2 |
Type 3 |
Type 4 |
|
Nombre d’exploitations |
54 |
30 |
11 |
33 |
|
SAU (ha) |
Moyenne et écart type |
48,37a±64,1 |
27,6ab±24,2 |
21,1ab±30,8 |
7,79b±4,14 |
SAUI (ha) |
Moyenne et écart type |
4,1a±8,02 |
7,09a±9,35 |
0,68a±1,71 |
3,64a±3,73 |
Céréales (ha) |
Moyenne et écart type |
20,8a±32,7 |
8,68ab±9,76 |
3,73ab±3,82 |
1,74ab±2,01 |
Maraîchères ( ha) |
Moyenne et écart type |
1,41a±2,91 |
1,44a±2,39 |
0,18a±0,60 |
0,45a±0,79 |
Arboriculture ( ha) |
Moyenne et écart type |
1,76a±4,57 |
2,35a±5,78 |
1,23a±1,80 |
0,43a±1,06 |
Fourragères (ha) |
Moyenne et écart type |
3,66bc±5,22 |
8,53a±7,56 |
0,00c±0,00 |
5,33ab±3,56 |
Prairie (ha) |
Moyenne et écart type |
5,49a±13,1 |
1,20ab±2,70 |
0,00b±0,00 |
0,32b±0,86 |
SFP (ha) |
Moyenne et écart type |
9,15a±13,7 |
9,73a±8,35 |
0,00b±0,00 |
5,64ab±3,70 |
Bovins (têtes) |
Moyenne et écart type |
19,8b±16,9 |
35,9a±28,8 |
30,3ab±34,2 |
19,4b±15,9 |
V. laitières (têtes) |
Moyenne et écart type |
11,8b±8,35 |
21,6a±17,5 |
14,9ab±15,8 |
11,9b±10,6 |
Ovin (têtes) |
Moyenne et écart type |
13,2b±24,1 |
48,1a±80,9 |
8,18b±19,4 |
15,2b±30,9 |
UTH |
Moyenne et écart type |
3,9a±2,21 |
4,45a±1,92 |
2,53b±0,83 |
2,64b±1,03 |
UGB |
Moyenne et écart type |
17,5b ±14,2 |
34,6a±25,3 |
25,2ab±27,3 |
17,4b±13,9 |
Chargement |
Moyenne et écart type |
6,09b± 7,84 |
5,97b±6,57 |
25,2a±27,3 |
4,50b±4,03 |
* Les valeurs portant des lettres communes sur la même ligne ne sont pas significativement différentes. |
Ce type est constitué de 54 exploitations (28 au Nord, 20 au Centre et 6 au Sud) soit 42,2% de l’échantillon. Les exploitations de la région Nord constituent la majeure partie de ce groupe avec 52% des exploitations. Ce sont des exploitations possédant une SAU moyenne de 48,4 ha et dont la spéculation dominante est la céréaliculture qui occupe 20,8 ha soit 42,9% de la SAU. Les surfaces fourragères principales occupent 9,15 ha soit 18,9% de la SAU dont 3,66 ha comme cultures fourragères avec l’avoine et la vesce avoine comme cultures dominantes et 5,49 ha de prairies naturelles. L’arboriculture occupe pour sa part 1,76 ha soit 3,63% de la SAU. Elle est présente dans 57% des exploitations, essentiellement celles de la région Nord. L’irrigation touche les cultures maraichères et quelques cultures fourragères comme le sorgho soit 4,10 ha de la SAU. Le chargement animal est relativement important avec une moyenne de 6,09UGB/ha de SFP (Tableau 3). L’effectif bovin est en moyenne de 19,8 dont 11,8 vaches laitières soit 59,6% de l’effectif de l’échantillon.
Trente exploitations (11 au Nord, 13 au Centre et 6 au Sud) soit 23,4% de l’échantillon constituent ce type. Les régions Nord et Centre constituent la majeure partie de ce groupe avec respectivement 37 et 43% des exploitations. La SAU moyenne s’établit à 27,64 ha avec comme spéculations dominantes la céréaliculture et les cultures fourragères qui occupent respectivement 8,68 et 8,53 ha soit respectivement 31,4 et 30,9% de la SAU. Les surfaces fourragères principales occupent 9,73 ha soit 35,2 % de la SAU dont 8,53 ha comme cultures fourragères dont l’avoine et la vesce avoine constituent les spéculations les plus dominantes et 1,2 ha de prairies naturelles. L’arboriculture qui est présente dans 47% des exploitations occupe 2,34 ha soit 8,49% de la SAU. L’irrigation est pratiquée à grande échelle avec en moyenne 7,09 ha soit 25,7% de la SAU. Elle touche essentiellement les cultures maraichères qui occupent une superficie moyenne de 1,44 h, l’arboriculture et quelques cultures fourragères. La diversification des cultures et des élevages fait que le nombre d’UTH employées est élevé avec une moyenne de plus de 4,45 UTH. Malgré l’importance des surfaces fourragères, le chargement animal est important avec une moyenne de 5,97UGB/ha de SFP (Tableau 3). Dans ce type, le bovin est de taille importante avec une moyenne de 35,9 têtes dont 21,6 vaches laitières soit un peu plus de 60% des effectifs ce qui témoigne de l’orientation de l’élevage vers la production laitière. Il est associé à l’élevage ovin dont les effectifs moyens sont relativement importants avec une moyenne de 48,1 têtes.
Ce type est constitué de 11 exploitations (4 au Nord, 3 au Centre et 4 au Sud) soit 8,6% de l’échantillon. Ce sont des exploitations possédant une SAU moyenne de 21,1 ha. Ces exploitations cultivent les céréales sur des surfaces très réduites (3,72 ha en moyenne) soit un peu plus de 17% de la SAU. On note également la présence des cultures maraichères et de l’arboriculture avec des surfaces très réduites soit respectivement une moyenne de 0,18 et 1,23 ha. Les surfaces fourragères sont quasiment inexistantes d’où la nature hors sol de l’élevage dont le chargement moyen est hors normes avec 25,2 UGB/ha de SFP. La nature de ce groupe fait que le nombre d’UTH employées est faible avec une moyenne de 2,53 UTH. Les effectifs bovins sont de 30,3 têtes dont 14,9 de vaches laitières soit 49,3% du total des effectifs bovins. Quand aux ovins leurs L’effectif des ovins s’établit pour sa part à en moyenne 8,18 têtes (Tableau 3).
Trente trois exploitations (5 au Nord, 10 au Centre et 18 au Sud) soit 25,8% de l’échantillon constituent ce type. La région Sud comprend la majeure partie des exploitations de ce groupe soit 55% du total. La SAU moyenne s’établit à 7,79 ha avec comme spéculation dominante les cultures fourragères qui occupent 5,33 ha soit 68,4% de la SAU L’irrigation est pratiquée à grande échelle avec en moyenne 3,63 ha soit 46,7% de la SAU. Elle touche essentiellement les cultures maraichères qui occupent une superficie moyenne de 0,45h et les cultures fourragères. La taille réduite des exploitations fait que le nombre d’UTH employées est faible avec une moyenne de 2,64 UTH. Malgré l’importance des surfaces fourragères, le chargement animal reste important avec une moyenne de 4,50 UGB/ha de SFP (Tableau 3). Dans ce type, le bovin est de taille moyenne avec 19,4 têtes dont 11,9 vaches laitières soit un peu plus de 61,5% du total ce qui explique l’orientation de l’élevage vers la production laitière. Il est associé à l’élevage ovin dont les effectifs moyens sont relativement réduits avec une moyenne de 15,2 têtes.
Les systèmes d’élevage sont généralement définis par les interactions qui s’établissent entre les éleveurs et leurs troupeaux, les conditions environnementales et les ressources (Lhoste, 1984). Dans ce travail, il s’est avéré que les variables reflétant les différents éléments structurels et organisationnels, par exemple, les spéculations végétales et la taille des exploitations et des troupeaux sont prédominantes dans la définition des systèmes de production laitiers.
L’analyse de la typologie des exploitations dans les milieux semi-arides des hautes plaines sétifiennes montre une diversité portant sur la taille (SAU), l’étage climatique, les moyens structurels et les combinaisons des spéculations végétales et animales. L’analyse des choix des spéculations et des objectifs de production donne un éclairage sur la nature des systèmes de production mis en œuvre et leur état actuel. Les orientations de ces systèmes sont en rapport avec la taille de la SAU, la disponibilité de l’eau et l’étage climatique, qui semblent être des facteurs fortement structurants de l’organisation et de l’orientation des activités agricoles au sein de l’unité de production. Ces orientations ont également été rencontrées dans les milieux semi-arides en Tunisie (Aubry et al 1986).
La petite exploitation en propriété constitue, de loin, la catégorie la plus importante dans la région Sud. La spéculation dominante est constituée par les cultures fourragères conduites essentiellement en irriguée et qui occupent 68,4% de la SAU. Pour atténuer l’effet du risque climatique, l’eau est mobilisée pour l’irrigation (Madani et al 2002). La taille réduite des exploitations fait que le nombre d’UTH employées est faible et malgré l’importance des surfaces fourragères, le chargement animal reste important et lié à l’importance des effectifs. On rencontre ce même type de système dans la région Gharb du Maroc où les exploitations sont de petite taille spécialisées dans la production laitière, et dont plus de 80 % de la SAU est réservée aux cultures fourragères (Srairi 2009).
En revanche, la grande exploitation, à dominance céréaliculture associé à l’élevage bovin laitier est plus présente dans la région Nord. Elle est caractérisée par un patrimoine foncier important, diversifié et une disponibilité en matériel agricole et en infrastructures (bâtiments, notamment). L’activité agricole est basée sur la céréaliculture et l’élevage et une combinaison de cultures en sec et en irrigué. Ce type d’exploitation est le plus avancé sur la voie de l’intensification des céréales, avec une mobilisation d’engrais chimiques (Benniou et Bernis 2006).
L’exploitation de taille moyenne à orientation polycultures – élevage bovin laitier et ovin est plus présente dans les régions Nord et Centre. C’est un type exploitation que l’on rencontre également dans les régions Centre et Est de l’Algérie (Bekhouche 2011) et dans la région de Gharb au Maroc (Srairi 2009). L’exploitation présente tous les aspects de la diversification des activités aussi bien au niveau de l’élevage que des cultures. Ainsi, en UGB, un troupeau ovin peut parfois être plus important que le troupeau bovin lui même. La diversification des systèmes de production par la multiplication et la combinaison des cultures en sec et en irrigué associées à l’élevage et la présence d’une main-d’œuvre permanente caractérise ce groupe.
Enfin, les exploitations de taille moyenne à orientation élevage bovins mixtes en hors sol, sont des exploitations qui pratiquent la céréaliculture associée aux cultures maraichères et à l’arboriculture sur des surfaces très réduites. Les surfaces fourragères sont quasiment inexistantes d’où la nature hors sol de l’élevage avec un chargement très important qui est lié à l’importance des effectifs bovins. La nature hors sol de ce groupe fait que le nombre d’UTH employées est faible. C’est un type que l’on rencontre également à l’ouest du pays (Yakhlef et Ghozlane 2004), au centre à l’est du pays (Bekhouche 2011) et même dans plusieurs régions du Maroc où le type hors sol se caractérise par une forte utilisation de concentré (Srairi 2007).
L’analyse des résultats des enquêtes réalisées au niveau de 128 étables laitières dans la région semi-aride de Sétif a confirmé l’existence d’une large variété de modes d’élevage bovins et de conduite de l’exploitation agricole ce qui s’expliquerait en partie par la diversité des statuts conférés par les éleveurs aux différents éléments structurels et organisationnels de leurs exploitations puisque les spéculations végétales, l’étage bioclimatique, l’irrigation, la taille des exploitations et des troupeaux sont prédominants dans la définition de systèmes de production laitiers. Les 4 types distingués sont : exploitations de grande taille à vocation céréalière et élevage bovin laitier (type 1), exploitations de taille moyenne à vocation polycultures – élevage bovin laitier et ovin (type 2), exploitations de taille moyenne avec un élevage bovin mixte en hors-sol (type 3), et exploitations de petite taille à vocation élevage bovin laitier et cultures fourragères en irriguées (type 4).
La possibilité de diversifier le système de production est capitale à la survie de l’exploitation. Celle-ci dépend non seulement des moyens de production, mais surtout de l’emplacement de l’unité de production et de sa capacité à mobiliser de l’eau pour l’irrigation. En raison de l’étroitesse des surfaces disponibles, la petite exploitation de la région Sud cherche à maximiser le revenu par hectare, à subvenir aux besoins des animaux et à palier aux contraintes du climat en intensifiant la production agricole par la généralisation de l’irrigation. La moyenne et la grande exploitation attachent un intérêt particulier à la production de valeurs d’usage pour leur autoconsommation avec un système céréalier diversifié associé à l’élevage bovin et/ou ovin. Ainsi, la grande exploitation cherche à diversifier son système de production par différents mécanismes (augmentation du nombre d’espèces céréalières, intégration des cultures irriguées, élevage) et cela, pour mieux répartir les risques climatiques entre les spéculations et entre les types de productions.
Cette diversité des systèmes de production et la variabilité des stratégies poursuivies par les différentes classes d’éleveurs méritent d’être considérées à leur juste valeur par les organismes de développement agricole en charge du secteur bovin. Pour cela, et afin de contribuer à la durabilité des différents types d’exploitations d’élevage, des paquets technologiques adaptés devraient être envisagés. Ceux-ci pourraient intégrer aussi bien le choix de races ou de variétés adaptées pour les éleveurs, ou encore la vulgarisation de nouvelles techniques qui pourraient remédier essentiellement aux contraintes climatiques qui caractérisent cette région.
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Received 1 February 2013; Accepted 16 December 2013; Published 4 February 2014