Livestock Research for Rural Development 24 (11) 2012 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
La présente étude a pour objectif d’évaluer l’efficacité, chez le poulet de chair, des parois de levures obtenues après extraction du cytoplasme, acidification et séchage. Sept cent cinquante poussins mâles d’un jour sont répartis en 6 lots et élevés en parquets pendant 42 jours. Ils reçoivent le même régime alimentaire de base, seul (T) ou complémenté avec : l’Avilamycine, (AB) ou des parois de levures séchées par atomisation et additionnées à deux doses : 500 ou 1000 mg/kg d’aliment (PAB et PAH, respectivement) ou séchées sur cylindre chaud et utilisées à deux doses : 500 ou 1000 mg/kg d’aliment (PCB et PCH, respectivement).
Les résultats obtenus montrent que le poids vif des poulets qui est de 2,130 kg chez le lot témoin est augmenté de 116 g (p < 0,01) soit +5,4% pour un apport de parois de levures de 500 mg/kg et séchées sur cylindre chaud. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus avec l’addition d’Avilamycine qui a permis une amélioration de 6,2% du poids vif. L’indice de consommation (IC) est de 1,974 chez les animaux témoins. Les IC obtenus avec l’Avilamycine et les parois de levures séchées sur cylindre chaud et utilisées à la dose de 500 mg/kg d’aliment sont réduits de 7,1 % et de 9,3 %, respectivement par rapport au lot témoin. Les performances obtenues avec les parois de levures sont inférieures dans le cas du séchage par atomisation par rapport au séchage sur cylindre chaud. L’effet de la dose (500 ou 1000 mg/kg d’aliment) sur le poids vif ou le gain de poids n’est pas significatif. Enfin, le taux de mortalité est affecté par l’apport des additifs : 6,4 % pour le lot témoin contre 0,8% pour les lots PCB et AB.
En conclusion, les résultats de la présente étude démontrent que les parois de levures pourraient être considérées comme facteur de croissance chez le poulet de chair et remplacer les antibiotiques. Il reste à préciser les mécanismes d’action et à vérifier les effets à l’échelle industrielle.
Mots clés: antibiotique, atomisation, cylindre chaud, parois de levures, performances, poulet de chair
The present study aims to evaluate the effectiveness in broiler chicken of the yeast cell walls obtained after cytoplasm extraction, acidification and drying. A total of seven hundred and fifty 1-day-old male broilers were assigned to 6 treatments: the basal diet (T), the basal diet supplemented with either Avilamycine (AB) or yeast cell walls dried by atomisation and used at two rates: 500 or 1000 mg/kg of diet (PAB and PAH, respectively) or dried by hot cylinder and incorporated at two levels: 500 or 1000 mg/kg of diet (PCB and PCH, respectively).
Throughout the trial period (1 - 42 days), the body weight (p < 0.01) of chickens fed T diet which was 2.130 kg was increased by 116 g (+5.4%) when the chicken fed PCB diet. The Avilamycine addition improved body weight of chicken by 6.2 % compared to T diet. The feed: gain ratio recorded in chickens fed T diet was 1.974. AB and PCB diets improved feed: gain ratio by 7.1 % and 9.3 to 10 %, respectively compared to control treatment. Growth performances of broiler chickens obtained with yeast cell wall dried by atomisation were smaller than those dried by hot cylinder. The effects of yeast cell wall doses (500 or 1000 mg/kg of diet) on body weight or weight gain was not significant. Moreover, yeast cell wall (PCB group) and Avilamycine addition in the diet reduced mortality rate (0.8 %) compared to T (6.4 %).
In conclusion, the yeast cell walls can substitute growth promoter antibiotics because they allow the same performances in broiler chickens. Furthermore, it is important to specify the mechanisms of action of yeast cell walls.
Key words: antibiotic, atomisation, broiler chickens, hot cylinder, performances, yeast cell wall
L’accroissement de la production avicole est dû à l’amélioration du potentiel génétique de l’animal, à une maîtrise de la conduite des élevages, à une meilleure optimisation nutritionnelle des régimes alimentaires et à l’utilisation des facteurs de croissance qui sont surtout des antibiotiques (Langhout 1998). Ces derniers en tant que facteurs de croissance comptent parmi les additifs les plus utilisés pour améliorer l’indice de consommation et la vitesse de croissance et augmenter par conséquence la productivité et la rentabilité des élevages. Cependant, ils ont favorisé l’apparition d’un nombre important de souches bactériennes résistantes (conduisant à des échecs de traitements aux antibiotiques chez l’homme) et des réactions allergiques chez le consommateur (Corpet 1995).
Toutefois, l’interdiction de l’utilisation des antibiotiques en tant que facteurs de croissance affecte les performances zootechniques et la rentabilité économique des élevages du poulet de chair. En effet, la soustraction des antibiotiques de l’alimentation des volailles peut entraîner le développement de certaines pathologies telles que l’entérite nécrotique. Alors, le recours à l’antibiothérapie peut devenir excessif et présenter dès lors une surcharge financière supplémentaire lourde. Le souci de maintenir un niveau satisfaisant de production exige la recherche de solutions non thérapeutiques qui se substituent à l’usage des antibiotiques en tant que facteurs de croissance. Les alternatives aux antibiotiques doivent être à la fois efficaces sur le plan zootechnique, sanitaire et économique. Parmi les additifs proposés, il existe les acides organiques, les huiles essentielles, les probiotiques et les prébiotiques (Dorman et Deans 2000). Les levures de type Saccharomyces cerevisiae sont souvent utilisées en alimentation animale et elles peuvent améliorer le gain de poids et l’indice de consommation des poulets de chair (Onifade et al 1998). Les parois de Saccharomyces cerevisiae peuvent être utilisées en tant qu’additif alimentaire chez les volailles. Leur structure de type mannan-oligosaccharides (MOS) peut lui attribuer le rôle de prébiotique. Les MOS sont indigestibles chez les volailles et ils peuvent créer des conditions physico-chimiques favorables au développement des bactéries intestinales bénéfiques à l’hôte telle que les lactobacilles (Flickinger et Fahey 2002). En outre, ils peuvent occuper les sites spécifiques de fixation des bactéries pathogènes telles que les salmonelles, les empêchant ainsi de coloniser l’intestin (Newman 1994). Il a été démontré que les MOS augmentent le poids vif des dindonneaux (Zdunczyk et al 2005) et améliorent leur indice de consommation (Fritts et Waldroup 2003). Chez le poulet de chair, Zhang et al 2005 ont observé que les parois de levures améliorent le poids vif des animaux mais sans affecter l’indice de consommation. Enfin, les études concernant l’efficacité des parois de levures chez le poulet de chair ne sont pas nombreuses et les résultats obtenus ne sont pas cohérents.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité des parois de levures chez le poulet de chair nourri avec un régime à base de maïs et de tourteau de soja.
Les parois de levures (Saccaromyces cerevisiae Sc47) utilisées dans notre étude proviennent d’une préparation commerciale (Safmannan) produite par Lesaffre (SA – France) et obtenues après extraction du cytoplasme, acidification et séchage par atomisation ou sur cylindre chaud. Elles sont employées à deux doses (500 ou 1000 mg/kg d’aliment).
Le régime de base est formulé (Tableau 1) à l’aide du logiciel PORFAL, ITP-INRA version 2.0. Il renferme du maïs (62,8 %) et du tourteau de soja (33,2 %) et titre 2910 kcal d’EM /kg d’aliment, 20,5 % de MAT et 1,15 % de lysine. Les recommandations nutritionnelles du poulet de chair sont celles indiquées dans Nutrition et Alimentation des Volailles (Larbier et Leclercq 1992). Cet aliment est en farine et il est distribué à volonté après avoir été (lot AB) ou non (lot T) additionné d’un antibiotique (Avilamycine) à raison de 44 mg/kg d’aliment ou des parois de levures séchées par atomisation et additionnées à deux doses : 500 ou 1000 mg/kg d’aliment (PAB et PAH, respectivement) ou séchées sur cylindre chaud et utilisées à deux doses : 500 ou 1000 mg/kg d’aliment (PCB et PCH, respectivement).
Tableau 1. Composition du régime alimentaire de base |
|
Ingrédients (%) |
Régime de base (1 - 42 J) |
Maïs |
62,8 |
Tourteaux de Soja |
33,2 |
CMV1 |
4,00 |
Avilamycine2 |
Non |
Anticoccidien3 |
Oui |
Total |
100 |
Caractéristiques nutritionnelles |
|
EM (Kcal/Kg) |
2910 |
Matières grasses (%) |
3,11 |
PB4 (N x 6,25%) |
20,5 |
Lysine (%) |
1,15 |
Méthionine (%) |
0,48 |
Méthionine +cystine (%) |
0,84 |
Tryptophane (%) |
0,24 |
Thréonine (%) |
0,79 |
Calcium (%) |
1,08 |
Phosphore assimilable (%) |
0,42 |
1CMV : complément minéral vitaminique : complément minéral (mg/kg d’aliment) : Co, 0.33 ; Cu, 8.7 ; I, 1.2 ; Se, 0.2 ; Zn, 84 ; Fe, 44 ; Mn, 106 ; carbonate de calcium, 11,51 g/kg ; phosphate bicalcique, 19,20 g/kg. Complément vitaminique par kg d’aliment : vitamine A, 10000 IU ; cholécalciférol, 1500 IU ; vitamine E, 15 mg ; bytylate d’hydroxytoluene, 125 mg ; menadione, 5 mg ; thiamine, 0.5 mg ; riboflavine, 4 mg ; pantothenate de calcium, 8 mg ; niacine, 25 mg ; pyridoxine, 1 mg ; vitamine B12, 0.008 mg ; acide folique, 1 mg ; biotine, 0.2 mg ; chlorure de choline, 750 mg. 2Maxus, dose : 44 mg/kg ; 3Elancoban 200, dose : 0,05 % ; 4PB : Protéines brutes |
Sept cent cinquante poussins mâles (Arbor-Acres) sont répartis en 6 lots. Chaque lot est constitué de 5 répétitions (25 animaux par répétition). L'expérience dure jusqu'à 42 jours d'âge. La température qui est de 32°C les 3 premiers jours, baisse de façon régulière pour atteindre 24°C le 25ème jour puis 22°C à la fin de l’essai. L’éclairement quotidien est artificiel et dure 24 heures.
Les animaux sont pesés à jeun et individuellement le premier jour puis les 21ème et 42ème jours. Les quantités d'aliment ingérées par groupe de 25 poulets sont enregistrées chaque semaine. Les morts au cours de l'expérience sont enregistrés et pesés.
Les données sont analysées statistiquement moyennant la procédure ANOVA du logiciel Statview pour Windows 4.5 (1996). Les effets du mode de séchage et de la dose des parois de levures sont déterminés par une analyse factorielle à deux facteurs et leur interaction. Une analyse par contraste est réalisée pour comparer les effets entre les lots : contraste 1 (C1) : T vs PC et PA, contraste 2 (C2) : AB vs PC et PA, contraste 3 (C3) : T vs AB et contraste 4 (C4) : PC vs PA. Le seuil de signification statistique est fixé à P < 0,05.
Les résultats obtenus (Tableaux 2 et 3) montrent que le gain de poids des poulets du lot AB (avec l'Avilamycine) est meilleur (p<0,05) que celui du lot T (2,13 vs 2,26 kg). L'incorporation des parois de levures permet d'améliorer le poids vif par rapport au lot T. En effet, ces résultats sont en accord avec les travaux de Xu et al 2003 affirmant qu’aux doses de 2,0 et 4,0 g/kg, les fructo-oligosaccharides (FOS) améliorent significativement le gain de poids par rapport au témoin. En accordance avec les résultats de notre étude, Zhang et al 2005 ont rapporté que les parois de levures (Saccaromyces cerevisiae) améliorent le gain de poids des poulets de 4,7%.
Tableau 2. Effets des parois de levures en fonction de leurs modes de séchage et de leurs doses sur les performances zootechniques du poulet de chair (1 - 42 jours) |
|||||||||
Paramètres |
T1 |
PC2 |
PA3 |
SEM |
Probabilité |
||||
Doses (mg/kg) |
0 |
500 (PCB) |
1000 (PCH) |
500 (PAB) |
1000 (PAH) |
Modes de séchage |
Doses |
Interaction : séchage x doses |
|
Poids 1 j (kg) |
0,04 |
0,04 |
0,04 |
0,04 |
0,04 |
0,001 |
NS |
NS |
NS |
Poids 42 j (kg) |
2,13c |
2,25a |
2,22a |
2,17b |
2,20b |
0,021 |
* |
NS |
NS |
Gain de poids (kg) |
2,09c |
2,20a |
2,18a |
2,13b |
2,15b |
0,021 |
* |
NS |
NS |
Aliment ingéré 1 - 42 j (kg) |
4,04a |
3,86d |
3,88c |
3,97b |
3,88c |
0,022 |
** |
** |
** |
IC4 (1 - 42 j) |
1,97a |
1,77e |
1,81d |
1,89b |
1,82c |
0,019 |
** |
* |
** |
1T : lot témoin, 2PC : Parois de levures séchées sur cylindre chaud ; 3PA : Parois de levures séchées par atomisation ; 4IC : Indice de Consommation ; NS : Différences non significatives ; *: différences significatives entre les moyennes (p<0,05) ; **: différences hautement significatives entre les moyennes (p<0,01) |
A faible dose, les animaux du lot PCB ont enregistré un gain de poids similaire à celui des poulets du lot PCH. Il en est de même dans le cas du séchage par atomisation. Ainsi, l'effet de la dose sur le poids et le gain de poids des poulets de chair n’est pas significatif. En ce qui concerne la quantité d'aliment ingérée, les animaux des lots PCB, PCH, PAB et PAH consomment moins d'aliment que ceux des lots T et AB. L'incorporation des parois de levures dans l'alimentation du poulet de chair améliore l'indice de consommation (p<0,05) par rapport au lot témoin. Les mêmes résultats sont obtenus par Zhang et al 2005 qui ont observé une amélioration significative de l’indice de consommation des poulets de chair nourris avec un régime contenant les parois de levures. De même Bouazizi 2003 a rapporté que l'utilisation des FOS à raison de 0,06 % chez le poulet de chair permet d'obtenir des indices de consommation similaires à ceux enregistrés chez le poulet de chair recevant un l’Avilamycine comme facteur de croissance. Valdivie 1975 et Onifade et al 1999 ont rapporté également que les levures (Saccaromyces cerevisiae) améliorent l’indice de consommation des poulets de chair âgés de 9 semaines.
Tableau 3. Comparaison des effets des parois de levures et des antibiotiques facteurs de croissance sur les performances zootechniques du poulet de chair (1 - 42 jours) |
|||||||||
Paramètres |
T1 |
AB2 |
PC3 |
PA4 |
SEM |
Probabilité |
|||
T vs PC et PA6 |
AB vs PC et PA7 |
T vs AB8 |
PC vs PA9 |
||||||
Poids 1 j (kg) |
0,04 |
0,04 |
0,04 |
0,04 |
0,001 |
NS |
NS |
NS |
NS |
Poids 42 j (kg) |
2,13d |
2,26a |
2,23b |
2,18c |
0,009 |
** |
* |
** |
* |
Gain de poids (kg) |
2,09d |
2,22a |
2,19b |
2,14c |
0,009 |
** |
* |
** |
* |
Aliment ingéré 1 - 42 j (kg) |
4,04a |
4,04a |
3,87c |
3,93b |
0,006 |
** |
** |
NS |
** |
IC5 (1 - 42 j) |
1,97a |
1,83bc |
1,79c |
1,86b |
0,009 |
** |
NS |
** |
** |
1T : lot témoin ; 2AB : lot recevant l’antibiotique (Avilamycine) ; 3PC : Parois de levures séchées sur cylindre chaud ; 4PA : Parois de levures séchées par atomisation ; 5IC : Indice de Consommation ; 6Contraste 1 : comparaison des moyennes entre le lot T et les lots des parois de levures ; 7Contraste 2 : comparaison des moyennes entre le lot AB et les lots des parois de levures ; 8Contraste 3 : comparaison des moyennes entre le lot T et le lot AB ; 9Contraste 4 : comparaison des moyennes entre le lot PC et le lot PA ; NS : Différences non significatives ; *: différences significatives entre les moyennes (p<0,05) ; **: différences hautement significatives entre les moyennes (p<0,01) |
L’utilisation des parois de levures diminue le taux de mortalité par rapport au lot témoin (Tableau 4). Les taux de mortalité les plus faibles sont enregistrés chez les lots PCB et AB. Le lot T présente le taux de mortalité le plus élevé (6,4 %). L’effet bénéfique des parois de levures est dû en partie au développement de la muqueuse intestinale. Zhang et al 2005 ont observé une augmentation de la taille des villosités chez des poulets de chair nourris avec des régimes contenant des parois de levures. De même, Santin et al 2001 ont démontré que l’addition de 0,2 % de parois de levures dans des régimes de poulet de chair augmente la hauteur des villosités et le poids vif des animaux. L’augmentation de la taille des villosités permet d’augmenter la surface d’échange avec la lumière intestinale et d’augmenter par conséquence la quantité de nutriments absorbés Santin et al 2001.
Tableau 4. Effets des parois de levures sur le taux de mortalité (1 - 42 jours) |
|
Lot |
Taux de mortalité (%) |
T1 |
6,4a |
AB2 |
0,8d |
PCB3 |
0,8d |
PCH4 |
1,6c |
PAB5 |
4b |
PAH6 |
1,6c |
Probabilité |
* |
1T : lot témoin ; 2AB : lot recevant l’antibiotique (Avilamycine) ; 3PCB : Parois de levures séchées sur cylindre chaud et utilisées à la dose de 500mg/kg; 4PCH : Parois de levures séchées cylindre chaud et utilisées à la dose de 1000 mg/kg ; 5PAB : Parois de levures séchées par atomisation et utilisées à la dose de 500mg/kg ; 6PAH : Parois de levures séchées par atomisation et utilisées à la dose de 1000 mg/kg *: différences significatives entre les moyennes (p<0,05) |
Les parois de levures sont composées essentiellement de polymères complexes de β-glucanes, α-mannanes, manno-protéines et chitines. Les mannanes et manno-protéines représentent 30 à 40 % des parois de levures (Smits et al 1999). Il est probable que certaines bactéries pathogènes avec des sites de fixation spécifiques de type mannose, telles que E. coli et Salmonella, sont attirées puis liées par les mannanes des parois de levures au lieu de s’attacher aux cellules de l’épithélium intestinal (Spring et al 2000). En outre, Patterson et Burkholder 2003 ont rapporté que les manno-oligosaccharides (MOS) agissent en fixant les bactéries pathogènes et en stimulant le système immunitaire des volailles. De façon générale, il semble que les parois de levures améliorent l’état sanitaire de la lumière intestinale, favorisent la réponse de système immunitaire et augmentent la digestion et l’absorption des nutriments ; ceci se traduit par une amélioration des performances zootechniques des poulets de chair. En définitive, les poulets ayant reçu l'aliment PCB ont un poids vif supérieur de 5 % par rapport à celui du lot T et un indice de consommation inférieur de 6 %. Le lot PCH présente un IC plus élevé que le lot PCB.
Les résultats de la présente étude démontrent que les parois de levures pourraient être considérées comme facteur de croissance chez le poulet de chair et remplacer les antibiotiques. Il reste à préciser les mécanismes d’action et à vérifier les effets à l’échelle industrielle.
Bouazizi A 2003 Contribution à l’étude de l’effet de l’incorporation des fructo-oligosaccharides dans l’alimentation sur les performances zootechniques du poulet de chair. Thèse de doctorat en médecine vétérinaire, Sidi-Thabet, Tunisie 82p.
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Received 9 October 2011; Accepted 14 October 2012; Published 6 November 2012