Livestock Research for Rural Development 23 (6) 2011 | Notes to Authors | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
En Algérie du point de vue gestion des bovins et ovins, l’alimentation constitue une contrainte de la conduite du cheptel (Pluvinage 1995). Dans la région de Chlef, la base des productions de viandes ovine et bovine, est constituée en plus des parcours, de la céréaliculture et des fourrages. Le marché des viandes rouges est un des seuls marchés ayant fonctionné de façon libre, c'est-à-dire selon l’offre et la demande sur le marché. L’objectif de cet article est d’examiner, au-delà du fonctionnement des exploitations agricoles, comment fonctionne le système de mise en marché des produits. L’enquête auprès de 3 marchés à bestiaux les plus importants de la wilaya à révélée que les animaux changent plusieurs fois de mains au cours de leur vie avant d'être abattus ; mais la dernière vente pour l'abattage, a lieu très généralement sur le marché (Boutonnet 1994). Les structures de prix sont dominées par les marges prélevées par les réseaux privés de commercialisation, qui se trouvent sous l’influence des périodes de grande consommation (périodes de fête religieuses) et du niveau de l’offre en vif
.On assiste à une économie de marché presque pure et parfaite (de concurrence pure et parfaite), avec libre entrée, transparence, atomicité de l’offre et de la demande, homogénéité du produit.
Mots clés: bétail, boucher, marché, viande bovine, viande ovine
In Algeria in terms of management of cattle and sheep, food is a constraint on the conduct of livestock (Pluvinage 1995). In the region of Chlef, the base production of sheep meat and beef, is made in addition to the course, cultivation of grains and forages. The market for red meat is one of the only markets have operated freely, that is to say according to supply and demand in the market. The aim of this paper is to examine, beyond the operation of farms, how the system of marketing of products. The survey of three livestock markets most important to the Prefecture revealed that the animals change hands several times during their life before being slaughtered, but the last sale for slaughter usually takes place very the market (Boutonnet 1994). Pricing structures are dominated by the margins charged by private marketing networks, which are under the influence of periods of high consumption (religious holiday periods) and the level of the bid alive.
We are witnessing a market economy almost pure and perfect (in perfect competition), with free entry, transparency, atomicity of supply and demand, product homogeneity.
Keywords: cattle, butcher, market, beef, sheep meat
La filière des viandes rouges en Algérie, a connu une croissance en quantité de 17% en 20 ans, augmentation qui concerne autant les bovins que les ovins (Boubouze, 2002 in Kirat, 2006). Alors qu’environs 550 000 têtes bovins produits localement sont abattus pour la boucherie pour l’année 2007, faisant un total en viande de 110 000 tec (tonne équivalent carcasse) et qu’environs 7 500 000 têtes d’ovins produits localement sont abattus pour la boucherie, faisant 150 000 tec, soit un total de 260 000 tec (Ministère de l’agriculture 2007). Les régions du nord du pays sont des grands consommateurs de viandes (Komi Apedo A 2008), la consommation nationale des viandes du mouton et du bœuf est de 10.5 kg/hab/an, avec une production locale de 8.8 kg/hab/an, le reste représente la part de l’importation qui reste faible, soit 1.7 kg/hab/an.
Le développement des consommations de viande par tête en Algérie et plus particulièrement de l’élevage bovin et ovin, forts consommateurs de produits concentrés en protéines et énergie, l’intensification des modes d’élevage de ces animaux, joint à une croissance démographique importante, entraîne des besoins en ingrédients pour l’alimentation animale de plus en plus élevés (notamment céréale et tourteaux). Il est important d’examiner, au-delà du fonctionnement des exploitations agricoles, comment fonctionne le système de mise en marché des produits. Nous avons porté notre attention sur les échanges de bétail bovin et ovin et des produits destinés à l’alimentation animale (orge, paille, foin, fève, concentré).Les enquêtes sur 3 marchés à bestiaux les plus importants de la wilaya, durant les campagnes 2005/2006 et 2006/2007, éclairent le fonctionnement de ces marchés. Celles effectuées sur l’abattage montrent comment les bouchers abatteurs, pour préserver ou accroître leur marge recourent à l’abattage non contrôlé.
La wilaya de Chlef est située au nord de l’Algérie, elle occupe une superficie globale de 454 800 ha et les terres affectées à l’agriculture représentent 53% soit 227 500 ha. C’est une région semi-aride, caractérisée par un relief accidenté et une pluviométrie faible variant entre 350 à 500 mm / an. Elle se trouve entre deux grands centres urbains l'algérois (la capitale) et l'oranais (deuxième grande ville du pays) (figure1),
Figure 1:Carte de la wilaya de Chlef |
Elle est considérée comme un lieu d’expédition et de transit des flux de bovins et ovins entre les acteurs. L’élevage dans la région occupe une place significative et l’importance de céréales et de jachères est à mettre en relation avec les importants effectifs des ruminants présents dans la wilaya. Son espace agricole est composé essentiellement de céréales et fourrages. On assiste à une dépendance des élevages vis-à-vis des espaces agricoles et donc une occupation de l'espace par les systèmes agraires (Boutonnet 1991). En effet, 57% des terres de la wilaya sont consacrées à l’alimentation animale par rapport au chiffre national qui est de l’ordre de 72% ( tableau 1), les cultures de l’orge, de l’avoine et des fourrages occupent 28% contre 19.3% pour l’ensemble de l’Algérie. Par contre les superficies en jachère représentent 54% du total par rapport au chiffre national qui est de l’ordre de 53%. Les prix garantis à la production pour les blés ont augmenté beaucoup plus que les prix des viandes sur le marché libre. Aussi, il semble que les rapports de prix viandes céréales, sont restés presque les mêmes, passant de 23 en 2000/2001 à 18 en 2006/2007. En effet, la valeur des productions animales passe de 38.4% en 2000/01 à 34.5% en 2006/07, contre 61.6% pour les productions végétales en 2000/01 et 65.4% en 2006/07 (tableau 2). L’analyse du bilan fourrager des herbivores au niveau de la wilaya (tableau 3), montre d’abord que les quantités d’orges distribuées par la CCLS (coopérative des céréales et légumes secs) diminuent d’année en année et ne sont plus que de 5 000 tonnes. Ensuite, les quantités de son qui étaient distribuées avant 2000 par la coopérative d'aliments du bétail; ne peuvent être acquises aujourd’hui par les éleveurs qu’auprès des minoteries. Malgré cela, il se dégage un excédent fourrager qui est de l’ordre de 23 millions d’UF (unité fourragère) soit 19% de la production fourragère de la wilaya.
Tableau 1. Utilisation des terres labourables non irriguées. (Moyenne 2000/01-2006/07. |
||||
Culture |
Chlef |
Algérie |
||
1 000 ha |
% |
1 000 ha |
% |
|
Blé dur |
49.8 |
26.8 |
1 137.5 |
16.8 |
Blé tendre |
20.1 |
10.8 |
672.6 |
9.9 |
Légumes secs |
9.7 |
5.2 |
63.2 |
0.9 |
Ensemble alimentation humaine |
79.6 |
42.8 |
1 873.3 |
27.6 |
Orge |
20.6 |
11.1 |
664.0 |
9.8 |
Avoine |
1.6 |
0.9 |
62.4 |
0.9 |
Fourrages |
29.6 |
15.9 |
581.9 |
8.6 |
Jachère |
54.0 |
29.1 |
3 569.3 |
52.8 |
Ensemble alimentation animale |
105.8 |
57.0 |
4 877.6 |
72.1 |
Total |
185.4 |
100 |
6 750.9 |
100 |
Source : D’après Statistiques agricoles, Superficie et production, série B. |
Tableau 2. Valeur de la production des terres assolables et des productions animales- Wilaya de Chlef (2001-2007) |
|||||||
Produit |
Quantité moyenne 2000/01 2006/07 |
Prix 2001 |
Valeur 2001 |
Prix 2007 |
Valeur 2007 |
||
(Tonne) |
(DA/kg) |
(Million DA) |
(%) |
(DA/kg) |
(Million DA) |
(%) |
|
Blé dur |
72 000 |
19.0 |
1 368 |
|
35.0 |
2 520 |
|
Blé tendre |
29 420 |
17.0 |
500 |
|
33.6 |
988.5 |
|
Légumes secs |
7 463 |
42.5 |
317 |
|
45.0 |
33.6 |
|
S/T produits Végétaux |
|
|
2 185 |
61.6 |
|
3 542 |
65.4 |
Lait vache |
24 063 |
22 |
529.4 |
|
26 |
625.6 |
|
Viande bovine |
800 |
391 |
312.8 |
|
600 |
480 |
|
Viande ovine |
1 178 |
440 |
518.3 |
|
650 |
765.7 |
|
S/T produits Animaux |
- |
- |
1 360.5 |
38.4 |
- |
1 871.3 |
34.5 |
Total |
- |
- |
3 545.7 |
100 |
- |
5 413.4 |
100 |
Source :
D’après : -Direction des services agricoles de la wilaya |
|
Tableau 3. Bilan fourrager des herbivores. Wilaya de Chlef (moyenne 2000/01-2006/07). |
|||
Produit |
Quantité disponible |
Valeur nutritive unitaire |
Million UF |
Ressources |
|
|
|
Chaumes |
70 000 ha |
300 UF* |
21.0 |
Paille |
70 000 ha |
700 kg/ha x 0.33 UF/kg* |
16.2 |
Fourrage |
29 575 ha |
1500 UF /ha* |
44.3 |
Jachère |
59 019 ha |
350 UF /ha* |
20.7 |
Parcours |
25 712 |
100 UF /ha* |
2.6 |
Orge distribuée par CCLS |
5 136 |
1 UF /kg* |
5.1 |
Orge produite |
28 831 |
1 UF /kg* |
2.9 |
Total Ressources |
- |
- |
112.8 |
Emplois |
|
|
|
Vaches |
20 247 |
2500 UF /an* |
50.6 |
Brebis |
112 090 |
350 UF /an* |
39.3 |
Excédent |
|
|
22.9 |
Total Emplois |
- |
- |
112.8 |
.
Source : -Statistiques agricoles, superficie et production, série
B |
Il est important d’examiner, au-delà du fonctionnement des exploitations agricoles, comment fonctionne le système de mise en marché des aliments du bétail et des viandes rouges en Algérie.
Compte tenu de la difficulté d’aborder ce type d’étude à cause de l’indisponibilité des données sur les marchés ovins et bovins, la méthodologie adoptée repose sur un suivi hebdomadaire de 3 marchés à bestiaux les plus importants de la wilaya, durant les campagnes 2005/2006 et 2006/2007, soit 144 enquêtes pour les 3 marchés. Les données collectées sont relatives aux aspects suivants :
Les prix des différents produits d’élevage bovins (vaches, veaux, etc.) et ovins (brebis, agneaux, etc.) ; les prix des aliments de bétail ; les opérateurs économiques des marchés à bestiaux. L’outil de collecte est basé sur un questionnaire et sur des discussions ouvertes. Un des objectifs de cet outil est de déterminer le statut des opérateurs économiques et leurs impacts sur les prix des animaux. En plus d’une enquête effectuée auprès de 36 boucheries, soit 45% des 80 établissements que compte la wilaya pour connaître leur source d’approvisionnement, fréquence d’achat, leur activité d’abattage par semaine et leur clientèle. Le calcul de la marge brute moyenne mensuelle par boucher, s’est fait de la manière suivante :
Σ (Total chiffre d’affaires - total des prix d’achats (du nombre de l’échantillon) / N
Une enquête a été également réalisée auprès de 14 maquignons considérés comme des fournisseurs réguliers des bouchers abatteurs de la région afin de calculer leur débit et chiffre d’affaires
Nous avons complété nos données par les statistiques agricoles officielles série B et ceux établis par les services agricoles de la wilaya. C’est un travail qui s’inscrit dans le cadre des travaux de recherches menées par le laboratoire de recherches Bio ressources locales à l’Université de Chlef (Algérie).
Les animaux changent plusieurs fois de mains au cours de leur vie avant d'être abattus. Mais la dernière vente, pour l'abattage, a lieu très généralement sur le marché (Boutonnet 1994). La région de Chlef compte quelques marchés hebdomadaires locaux, dont 3 marchés à bestiaux où le nombre d'animaux présentés annuellement se situent aux alentours de 43 000 ovins et 14 500 de bovins. Les flux sur le marché reflètent le prix de l’alimentation et les stratégies des éleveurs et des maquignons qui en dérivent. En effet, pour l’espèce ovine, l’effectif annuel moyen échangé est de l’ordre de 14 350 têtes, avec les taux de croissance des effectifs les plus élevés qui sont enregistrés entre avril et septembre, suite aux importantes transactions qui se déroulent durant cette période (Atchemdi 2008) et le maximum ayant été atteint durant le mois de janvier qui à coïncidé avec l’Aïd El adha (Sadoud 2007). Cette croissance de l’offre qui grossit le volume de transactions correspond à la période la plus propice sur le plan alimentaire et aux conditions de conduite et de reproduction. Quant à l’espèce bovine, on enregistre un niveau d’offre maximum qui atteint 2000 têtes durant le mois d'octobre qui s'explique par la grande demande de cette viande dès l'automne. Ensuite, il demeure stationnaire durant toute l’année aux environs de 1 000 têtes. (Figure 2 et 3).
Figure 2. Flux mensuels des ovins sur les marchés de Chlef |
Figure 3. Flux mensuels des bovins sur les marchés de Chlef |
Les prix sont conditionnés par les périodes de mises bas et les disponibilités en fourrages (Benfrid 1997). Pour ce qui est des bovins, les femelles reproductrices sont vendues à des prix élevés durant toute l’année ; ces prix connaissent une légère augmentation dès le début d’automne qu’il s’agisse de la catégorie de vaches ou celles des génisses. Pour celles des vaches suitées, les prix varient entre 130 000 et 180 000DA par tête, de 115 000 à 150 000 DA pour les vaches pleines et de 80 000 à 140 000DA pour les vaches vides. Pour les génisses pleines, les prix varient de 75 000 000 à 165 000DA et de 75 000 à 120 000 DA pour les génisses vides. Quant aux catégories de taurillons et veaux, leurs prix connaissent une tendance à la hausse dès l’arrivée de l’automne, due à l’insuffisance de l’offre et à l’augmentation de la demande à partir de cette période. Cette augmentation des prix est de l’ordre de 50 et 70% pour la catégorie des veaux et taurillons; avec un prix moyen annuel de 70 000DA/tête pour la première catégorie et de 100 000DA/tête pour la deuxième catégorie (Figure 4).
Quant aux ovins leurs prix connaissent des fluctuations différentes selon les animaux mâles ou femelles. Les prix des femelles ovines varient de 11 000 à 21 000DA/ tête pour la brebis suitée, de 11 000 à 19 000DA/tête pour la brebis pleine et de 9 000 à 13 000DA/ tête pour la brebis vide. De même pour la catégorie des antenaises, les prix fluctuent entre 6 000 à 14 000DA pour l'antenaise vide et de 7 000 à 15000DA/tête pour l'antenaise pleine. Quant aux bélier leur prix varie de 13 000 à 25 000DA/tête, à cause de la forte demande exprimée pour cette catégorie par les bouchers ; le niveau de prix maximal est atteint durant les mois d'octobre et de février, après stockage pendant trois mois par les maquignons et mises en marché par ces derniers pour profiter des prix élevés et aussi du moment le plus favorable pour le renouvellement du cheptel (Atchemdi 2008). Il en va de même pour les prix de la catégorie des agneaux qui augmentent aussi durant la même période ; leurs prix varient de 8.000 à 10 000DA/tête (Figure 5).
Figure 4. Prix des différentes catégories de bovins sur les marchés de Chlef |
Figure 5. Prix des différentes catégories d’ovins sur les marchés de Chlef |
Les sources d'approvisionnement en aliments de bétail sont diverses, des grossistes, des intermédiaires et des coopératives, qui prennent l'initiative et s'approvisionnent et/où mettent sur le marché les différents aliments pouvant être distribués aux animaux. L’observation des prix des différents aliments du bétail montre que les prix de ces produits dépendent de deux principaux facteurs :
Ø l'année climatique (qui explique les fortes variations de prix, ces derniers pouvant être multiplié par deux ou trois fois d’une saison à l’autre)
Ø La pratique du stockage des aliments développée par les commerçants (Alary, et Boutonnet 2006).
On a remarqué 7 aliments principaux qui reviennent régulièrement sur le marché avec des volumes assez significatifs. Les prix atteignent leur maximum d'octobre à mars pour l’orge (1600DA à 2 700DA / q) et pour le son (1 200 à 1 760DA/q). Pour la paille et pour le foin, les plus hauts prix sont atteints entre octobre à janvier (90 à 150 DA/botte pour la paille et 250 à 280 DA/ botte pour le foin).Deux autres aliments sont souvent distribués aux animaux atteignent leurs plus hauts prix, durant la période d’octobre à mars ; il s’agit de la fève (4000 DA/q) et de celui de la semence d’avoine aux alentours de 2 600DA/q. L’aliment industriel le plus couramment utilisé, le concentré, voit son prix fluctuer entre 2200 DA et 3600 DA /q d’octobre à février. Ces niveaux de prix élevés s’expliquent par la faiblesse des stocks et par la demande importante exprimée sur le marché. A partir du mois d’avril, on assiste à une stabilisation des prix liée à la disponibilité fourragère. On décèle une relation entre les prix des aliments et celui des flux des animaux (Pluvinage 1995). Les aliments présentés au niveau des marchés sont ramenés par des commerçants et des fellahs de la wilaya et hors wilaya avec des prix fixés pour chaque produit (figure 6).
Figure 6. Evolution des prix des différents aliments sur les marchés de Chlef |
Le nombre des lieux d’abattages, abattoir et tueries s’élève à 10 unités de différentes tailles réparties à travers la wilaya. Leur gestion est confiée actuellement sur adjudication à des agents privés contre un loyer. L’abattoir de Chlef demeure le plus important. En l’absence de chevillard, ses clients sont les bouchers détaillants. En effet, il n’y a pas de chevillard pur, certains maquignons se font chevillard quand ils ne peuvent pas écouler ses animaux sur pieds à des prix rémunérateurs (Bensouiah 2003); Durant l'année 2007 environ 1572 tonnes de viande bovine et 773 tonnes de viande ovine sont le produit des abattages contrôlés alors que les abattages non contrôlés sont estimés à 596 tonnes de viande bovine et 1 356 tonnes de viande ovine. En conséquence, la production totale de la wilaya s’élève à un total de 2 168 tonnes de viande bovine (dont 72.5% contrôlés) et 2 129 tonnes de viande ovine (dont 36.3 % contrôlés) (tableau 4). La difficulté d’abattage des bovins dans un espace non prévu à cet effet explique l’importance plus grande des abattages en abattoir par rapport à l’espèce ovine. Dans l’abattoir de Chlef aussitôt que l’estampillage se réalise, les carcasses sont classées à chauds sous la responsabilité du propriétaire des animaux au moment de leur abattage en vue de la commercialisation. Le coût de la transformation d’une bête en carcasse, durant l'année 2007 (sont compris : taxes à l'abattage, coût d'abattage et frais de transport, s’élève à 1 375 DA/ tête d'une bête de 200 kg pour l’espèce bovine et 210.5 DA/ tête d'une bête de 18 kg pour l’espèce ovine. Alors qu'ils se situaient en 1996 aux environs de 800DA/tête pour l'espèce bovine et 140DA pour l'espèce ovine, soit une augmentation de 70% et 50% pour respectivement l'espèce bovine et ovine au bout de 10 ans (Sadoud 1998, 2008,) Le transport de la viande depuis l’abattoir jusqu’au point de vente (boucherie) est en général assuré par le camion frigorifique de la municipalité ou les bouchers eux-mêmes par leur propres moyens de transport.
Tableau 4. Bilan de la viande dans la wilaya de Chlef- 2007 |
||||||
Viande bovine |
Viande ovine |
Production |
||||
26 222 |
138 248 |
Femelle de souche |
||||
0.3*
|
0.6*
|
Productivité |
||||
7 866 |
82 949 |
Nombre annuel d'animaux produits |
||||
Tec (tonne équivalent carcasse) |
¨Poids moyen (kg) |
Têtes |
Tec (tonne équivalent carcasse) |
Poids moyen (kg) |
Têtes |
Abattage |
1 571.8 |
200 |
7 859 |
773
|
18 |
42 931
|
Contrôlés |
596.2
|
200 |
2 981
|
13 56
|
18 |
75 336
|
Non contrôlés |
2 168 |
200 |
10 840 |
2 129 |
18 |
118 267 |
Total |
|
|
|
|
|
|
Consommation 857 000 habitants |
2.5 |
2.4 |
Kg /hab/an |
||||
2 168 |
2 129 |
Total tec) |
||||
Source : calculs propres selon statistiques de la direction des services agricoles de la wilaya. * D’après Boutonnet 1994. |
Ils assurent la liaison entre le marché et les bouchers, achètent les bovins ou ovins engraissés pour les revendre aux bouchés sur les marchés ou directement à l’abattoir. Dans ce cas ils jouent le rôle de chevillard mais sans s’occuper de la transformation ni de la commercialisation de la viande par la suite Ils sont sollicités par les bouchers, vu leur expérience sur les marchés et dans l’embouche, ce qui leur permet d’acheter moins cher et de différencier les animaux gras ou non et les animaux engraissés avec une ration à base d’orge.
Ils seraient au nombre de plusieurs dizaines exerçant l'activité et s'approvisionnent dans les marchés des zones steppiques et telliennes. Leurs approvisionnements se font généralement une fois par semaine en temps ordinaire et 2 à 3 fois durant les périodes de fêtes. Leurs fournisseurs sont des éleveurs. L’effectif acheté par chaque maquignon varie de 100 à 150 têtes composées pour 1/4 de brebis et béliers et pour 3/4 d'agneaux et d'antenais. Les animaux achetés seront ramenés dans la région avec les moyens propres de transport que possède chaque maquignon. Les animaux séjournent dans des étables louées à raison de 2000DA/semaine, quel que soit l’effectif, pendant 2 à 3 jours jusqu'à leur acheminement vers les grands abattoirs d'Alger. Certains maquignons ont une relation directe avec les bouchers de la région. Le prix sera discuté en fonction du prix de marché et suivant la demande du boucher. Une fois la transaction conclus, les animaux sont acheminés vers l'abattoir de Chlef. Un troisième groupe est composé des maquignons exerçant l'activité au niveau du marché principal de la région; ils ramènent un lot d'une moyenne de 40 à 50 têtes qui sont vendus à des bouchers. Un quatrième groupe s'approvisionne à partir des marchés hebdomadaires locaux ou ils acquièrent des lots moins importants qu’il revende directement aux bouchers de la région. Finalement, c’est tout un réseau de commerçants spécialisés qui gère les reports dans le temps que activité nécessite et achemine les animaux vers les grands centres de consommation (Alary et Boutonnet 2006).
Les maquignons déclarés sont rattachés surtout à l'abattoir de Chlef, il s'agit du troisième groupe, composé de 14 individus, dont 3 réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 15 millions de dinars, soit environ une tonne par semaine. Quatre autres réalisent entre 5 millions et 15 millions, et les 7 restants ont un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dinars.
La vente de la viande en détail est une activité spécialisée réservée aux bouchers qui constituent le dernier maillon et le plus important du circuit de distribution de la viande. Cependant, c’est eux qui interviennent sur le dernier maillon de la chaîne du vif, suite à l'inexistence de chevillards. Ils achètent sur pied auprès des maquignons exerçant l’activité dans la région abattent, découpent et commercialisent la viande. Ils achètent en fonction de la capacité d'équipement en froid et de la demande de leur clientèle qu'il s'agisse uniquement de ménages ou encore de restaurants d'entreprises et collectivités (Alary, et Boutonnet 2006). D'une manière en générale, les bouchers possèdent leurs propres moyens de transport du cheptel acheté sur les marchés vers les lieux d'abattage. Par contre, les carcasses seront transportées dans le camion frigorifique appartenant à la municipalité jusqu'aux boucheries. Suite à l’enquête effectuée auprès des 36 bouchers sur 80 que compte la région. Le débit moyen mensuel de viande traité par boucher est de 260 kilos carcasse en viande ovine et de 560 kilos en viande bovine, soit une part moyenne de 31% en espèce ovine et 68% dans l’espèce bovine.
Le niveau de marge brute moyenne mensuelle sur les ventes de viande ovine que réalise le boucher est de l’ordre de 40 000DA, un maximum étant atteint durant le mois d’octobre avec environ 100 000DA, suivi par le mois de janvier avec 82 000DA. Ces niveaux élevés s’expliquent par l’occurrence respectivement de la fête du .Ramadhan et de la fête du sacrifice de l'Aid El Adha, caractérisée par une forte consommation de viande. En février et mars, cette marge baisse, jusqu’à atteindre 10 000DA. Pour ce qui est de la marge réalisée sur les ventes de viande bovine, son niveau demeure proche de celui constatée pour la viande ovine. Le maximum est réalisé durant les mois d'octobre et de janvier. Ces variations trouvent également leur origine dans l’occurrence des fêtes mentionnées ci-dessus.
Comme cette étude se limite aux bovins et ovins, les participants pris en considération sur ce marché sont les éleveurs, les intermédiaires qui achètent et revendent le bétail et les bouchers qui commercialisent la viande au détail. L'ensemble des transactions commerciales sur les animaux de boucherie se fait en vif, aucun boucher détaillant n'achetant en carcasse. Il n'y a donc dans la wilaya ni boucher en gros, ni chevillard, au sens ou ces deux catégories d'opérateurs vendent des carcasses ou des coupes à des bouchers détaillants. Ceux-ci s'approvisionnement fréquent dans les grandes villes comme Alger (la capitale) et Oran (deuxième grande ville du pays), est extrêmement rare à Chlef. La plupart des bouchers ont des activités de négoce en vif et d'engraissement dans leurs propres étables, activité qui leur permet de réguler leurs approvisionnements et de mieux s'adapter aux fluctuations du marché.
Tous les intervenants sont égaux. Néanmoins cette égalité reste une condition pré-alable au niveau juridique. Pour les maquignons ils n'existent pas de réglementation concernant la profession, mais pour le groupe de boucher, ils sont inscrits au registre de commerce qui_ règle l'accès à la commercialisation de la viande.
La formation et la fluctuation sont générées par l'offre et la demande sur le marché et les aléas climatiques. Le nombre d'intermédiaires est aussi un facteur déterminant des prix. La quantité demandée varie selon les périodes de l'année. Elle demeure importante durant les périodes de fêtes religieuses (Ramadhan et du sacrifice de l'Aid El-Adha) et le printemps. On assiste à l'expédition des animaux bovins vers les grandes zones de consommation (la capitale). La demande est inélastique par rapport au prix. Aussi, quelque soit le prix du marché, l'offre est toujours dynamique sur ce marché (Allali et al 2001)
Ces marchés sont accessibles à tous moyennant un droit d'entrée modique. La libre entrée sur le marché est donc assurée. Ces marchés sont fréquentés par tous les éleveurs. Les transactions se font publiquement. Les maquignons sont très nombreux. L'information sur les prix et les quantités est parfaitement accessible à tous moment et à tous les opérateurs. Ces derniers sont très nombreux, autant d'acheteurs que des vendeurs. Les maquignons sont très nombreux. Aucun opérateur par ces décisions ne peut seul faire évoluer le marché de façon significative libre entrée, c’est à dire aucune barrière ne vient limiter l’entrée de nouveaux producteurs concurrents à l’intérieur de la branche; transparence; homogénéité du produit, c'est-à-dire acheteur et vendeurs n’établissent aucune différence entre les espèces d’un même produit ; atomicité de l'offre et de la demande, un très grand nombre d’agents économiques identiques participent à l’offre et à la demande du produit (Samuelson, 1985). Les quatre conditions de l'existence d'un marché pure et parfaite sont réunies. Donc, on assiste à une économie de marché presque parfaite (Alary et al 2005).
La performance du marché à bestiaux correspond à son niveau d’efficacité économique. Celle-ci peut être évaluée par deux indicateurs : informations et formes de déterminations des prix et marges commerciales des différents intervenants dans la commercialisation bovine et ovine (Allali et al 2001). Dans l'évaluation de la performance du marché, tous les prix et les coûts sont inclus dans la chaine commerciale sont prix en considération dans l'analyse
Le niveau des prix des bovins et ovins se caractérise par des fluctuations annuelles, saisonnières, d’une semaine à l’autre. Ces fluctuations se traduisent par une baisse des prix quand l’offre est importante et une hausse quand elle est moins importante. Les fluctuations annuelles sont fonction du régime de précipitations et des incidences de la sécheresse. Le niveau des prix augmente en période pluvieuse ou l’offre destinée à l’échange est moins importante puisque la majorité des éleveurs préfèrent la rétention du cheptel et l’engraissement des animaux. Alors qu’en période de sécheresse le phénomène est inversé. On assiste à une décapitalisation du cheptel pour faire face aux charges d’alimentation élevées et durant ces périodes que les bouchers et intermédiaires trouveront leurs comptes.
On trouve une juxtaposition de circuits courts et de circuits longs et les viandes ovine et ovine empruntent deux circuits bien distincts (Boutonnet 1997)
Sacrifice d’antenais mâles par chaque famille le jour d’El Aid ou lors de fête familiale
Ce circuit concerne environ la moitié des animaux disponibles, pour la plupart des agneaux mâles vendus en une semaine (Selmi et al 2004).
Circuits long : dans l'abattoir municipal de Chlef, sont abattus les animaux destinés à la consommation urbaine. Ce sont alors des entrepreneurs spécialisés, des maquignons qui acheminent les animaux vers les abattoirs et les vendent aux bouchers. Ces maquignons qui sont des grossistes basés dans la zone de consommation, reçoivent les animaux finis ou non, selon la période et selon la demande. Ils achètent les animaux vivants, et vendent la carcasse. Entre l’éleveur et le boucher urbain, intervient un commerçant qui achète l’animal bovin ou ovin à l’éleveur et le vend au boucher. Quelquefois, l’animal peut faire l’objet de plusieurs ventes, il s'agit des marchés physiques, ou un grossiste urbain s'approvisionne auprès de plusieurs collecteurs et où un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs se rencontrent en présence de la marchandise et qui jouent un grand rôle dans ces ajustements.
Trois facteurs semblent influencer les filières bovine et ovine en Algérie : a/ Les facteurs climatiques avec son corollaire de politiques de lutte contre la sécheresse ; b/ Les fêtes de l’Aid El Adha et du Ramadhan qui suscitent régulièrement des politiques de contrôle des prix sur la viande. c/ Les politiques agricoles parfois instables parfois inadéquate.
En ce qui concerne le prix de vente de la viande au crochet ou sur les boucheries du marché, le prix est parfaitement connu de tous, peu variable, ni dans le temps, ni selon la qualité de la carcasse. La valeur de la carcasse est de 8 000 DA pour un agneau de 17 kg, vendu 550 DA/kg et de 72 000 DA pour un veau de 150kg vendu à 480 DA. Le boucher peut pratiquer des marges fortes lors de la vente au détail de l’ordre de 20 à 30%, selon les morceaux, les saisons et les lieux de ventes (Sadoud 2004). Mais son volume d’activité une centaine de kilo par semaine est faible.
Pour nourrir ses animaux, la wilaya de Chlef utilise des quantités considérables de matières premières : céréales, fourrages, fève et produits industriels. Globalement, on peut considérer qu’à Chlef; ainsi qu’en Algérie, les 2/3 des terres de la SAU sont destinés à l’alimentation animale. Les rapports de prix viandes céréales, sont restés presque les mêmes, se situant autours de 20. Ainsi, les prix garantis à la production pour les blés ont augmenté beaucoup plus que les prix des viandes sur le marché libre. La valeur des productions animales représente 1/3, contre 2/3 pour les productions végétales. Les filières viandes bovines et ovines, sont par essence des filières marchandes, le système de commercialisation de produits d’élevage et d’aliments de bétail est caractérisé par l’existence d’agents économiques qui sont en contact permanent entre eux, l'information sur les prix et les quantités sont parfaitement accessibles à tout moment et à tous opérateur. Les prix des aliments dépendent de l’année climatique et des comportements des stockeurs. Il y’a libre entrée, transparence, atomicité de l’offre et de la demande, homogénéité du produit, les quatre conditions de l’exercice de la concurrence pure et parfaite paraissent réunies.
Dans les marchés de consommation on retrouve principalement les maquignons face aux bouchers, les ventes se font à l'estime sur les marchés hebdomadaires et à la pesée. Les acteurs s'informent selon leurs besoins spécifiques d'une manière rapide, approximative et fiable sur le prix actuel pour des catégories définies d'animaux comme prouvé par les résultats. On ne peut donc pas nier une efficacité relativement bonne du système d'information concernant les prix. Mais l'absence de standard de qualité et de poids rend la comparaison des animaux de même catégorie impossible.
Les marges réalisées par les bouchers semblent être intéressantes et se trouvent sous l'influence de certains paramètres qui sont les périodes de grande consommation (périodes de fête religieuses), ainsi que du niveau de l'offre en vif détenu par les maquignons. Ces marges atteindront leurs niveaux maximaux durant ces périodes ou la consommation de viande est plus forte et les abattages sont intenses. On recommande pour le bon fonctionnement de ces marchés à bestiaux une amélioration des conditions de transaction et ce par l’aménagement et l’équipement des marchés, tel que les quais de chargement et déchargement, bascules et organisation de la circulation des animaux et des opérateurs. Il est à souligné que les marchés appartiennent aux collectivités locales, qui assurent directement ou indirectement la gestion. Mais ce qui préoccupe les gestionnaires de ces marchés, c’est les recettes payés sous forme de taxes par les éleveurs pour avoir axé à un espace pour la vente de son cheptel et ce au détriment de l’investissement dans ces infrastructures. Pour cela, il faut mettre en place un programme d’aménagement de ces marchés par les pouvoirs publics
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Received 3 March 2011; Accepted 2 May 2011; Published 19 June 2011