Livestock Research for Rural Development 23 (3) 2011 | Notes to Authors | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
L’objectif de notre travail est d’étudier, chez la lapine de population locale (Oryctolagus cuniculus), la prolificité et ses principales composantes biologiques au cours des deux premières parités. Au total, 20 lapines de population locale ont été réparties en deux groupes (10 nullipares et 10 primipares). Après saillie, les femelles ont été sacrifiées au 28ème jour de la gestation pour mesurer la prolificité, le taux d’ovulation et la mortalité précoce et tardive.
Nos résultats révèlent que le nombre de fœtus a été de 5,50±1,84 chez les lapines nullipares contre 8,70±1,39 chez les primipares, soit un écart significatif de 58 % (p<0,05). Le taux d’ovulation a été plus élevé chez les femelles primipares comparé à celui des lapines nullipares (9,9±1,7 vs 7±1,6, p<0,05). Par contre, l’analyse statistique ne révèle aucune différence significative du nombre de follicules préovulatoires entre les deux groupes de femelles, quelle que soit la méthode de mesure (méthodes macroscopique et microscopique). La mortalité embryonnaire et fœtale précoce a été de 22 % chez les nullipares contre 10 % chez les lapines primipares (écart non significatif entre les deux catégories). Par ailleurs, la mortalité fœtale tardive a été tout à fait comparable entre les deux groupes de femelles. En conclusion, dans nos conditions expérimentales, la plupart des composantes de la prolificité chez la lapine locale sont considérées comme insuffisantes comparativement aux races et aux souches étrangères.
Mots clés: lapin local, reproduction, mortalité embryonnaire et fœtale, parité, taux d’ovulation
The objective of our work was to study, in the local rabbit does, the prolificacy and its principal biological components in the course of the two first parities. In all, 20 does of local population were divided into two groups (10 nulliparous and 10 multiparous). After mating, females were been scarified at 28 days of pregnancy to measure the prolificacy, ovulation rate, early and late mortality.
Our results show that the number of implanted embryos was 5.50±1.84 in the nulliparous and 8.70±1,39 in the primiparous does, significant difference of 58 % (p<0.05) for primiparous. The ovulation rate was higher in primiparous does compared to the nulliparous (9.9±1,7 vs 7±1.6, p<0,05). By cons, the number of preovulatory follicles was not statistically different between the two groups of females, whatever the method of measurement (macroscopic and microscopic methods). Early mortality was 22 % in the nulliparous does against 10 % in the primiparous does (difference not significant between the two categories of females). Moreover, the late mortality is quite comparable between the two groups of females. In conclusion, the data of this study show that the most components of prolificacy in rabbits locally are considered insufficient compared with foreign breeds and strains.
Keywords: early mortality, late mortality, locally rabbit, ovulation rate, parity
A l’instar de nombreux pays dans le monde, la cuniculture a toujours existé en Algérie, mais selon un mode traditionnel, de faible effectif, de type familial, destinée à l’autoconsommation et pratiquée le plus souvent de façon précaire. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que cette espèce a commencé à attirer l’attention des pouvoirs publics et les éleveurs professionnels par ses nombreux atouts (espèce très prolifique, avec une vitesse de croissance rapide, et une viande très nourrissante). Cependant, le développement d’une filière cunicole basée sur l’importation des souches hybrides (1985, 1988) pour intensifier la production a échoué en raison de nombreux facteurs tels la méconnaissance de l’animal et l’absence d’un aliment industriel et de programme prophylactique. Après cet échec, une nouvelle stratégie de développement de la production cunicole basée sur la valorisation du lapin de population locale a été proposée comme une approche alternative à la précédente et qui a nécessité la caractérisation de celle-ci.
La population locale de lapin résulte des croisements intempestifs et parfois volontaristes avec des races étrangères introduites dans le pays dans le cadre de certains projets de développement rural. Ce processus s’est aggravé avec l’importation des reproducteurs sélectionnées (Hybrides comme Hyla et Hyplus), destinés aux élevages intensifs (Berchiche et Kadi 2002 ; Othmani-Mecif et Benazzoug 2005; Djellal et al 2006).
Dans cette optique, plusieurs travaux de caractérisation ont été réalisés depuis les années 90 sur la population locale Algérienne et ayant pour objectif la caractérisation des performances zootechniques (Gacem et Lebas 2000 ; Berchiche et Kadi 2002 ; Belhadi 2004 ; Zerrouki et al 2005a et 2005b et 2005c, 2007 ; Moulla et Yakhlef 2007), l’incorporation de plusieurs matières premières locales dans l’aliment du lapin (Berchiche 1985 ; Lounaouci 2001) et l’étude de ses besoins nutritionnels en croissance (Daoudi et al 2003 ; Benali et Ain Baziz 2009). Cependant sur le plan physiologie de la reproduction, peu de résultats sont disponibles. Ces derniers nous renseignent particulièrement sur les profils hormonaux des lapins locaux (Remas 2001), sur la caractérisation de certains paramètres plasmatiques et histologiques chez les lapines non gestantes et au cours de la gestation (Othmani-Mecif et Benazzoug 2005) et sur les modifications anatomo-histologiques (utérus et ovaires) pendant la période post partum (Boumahdi et al 2009). Le manque de données sur la physiologie de reproduction chez le lapin local a empêché la construction d’un capital de connaissance suffisant susceptible de servir de base au développement de plusieurs méthodes de biotechnologies (insémination artificielle, synchronisation de l’œstrus, transfert embryonnaire) et d’entreprendre une sélection génétique sur les performances physiologiques de la reproduction (taux d’ovulation, mortalité embryonnaire, …).
Dans ce contexte s’inscrit ce travail qui a pour objectif d’étudier chez la lapine de population locale en fin de gestation, l’évolution de la prolificité et ses principales composantes biologiques (le taux d’ovulation et la mortalité embryonnaire et fœtale précoce et tardive) au cours des deux premières parités.
L’expérimentation s’est déroulée au niveau du clapier de l’Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’El Harrach entre décembre 2009 et mars 2010 (hiver). Les animaux faisant l’objet de cette étude (mâles et femelles) appartiennent à la population locale, de couleurs très diversifiées. Les lapines au nombre de 20 ont été réparties en deux groupes correspondant à 2 stades physiologiques de la vie reproductive : le groupe des nullipares (n=10) et le groupe des primipares (n=10). Les seuls critères de choix des femelles étaient l’âge (4,5 mois pour les nullipares et 7 mois pour les primipares), le poids homogène au moment de la saillie pour chaque parité (2576±59 g pour les nullipares et 3188±155 g pour les primipares) et un bon état sanitaire. Par ailleurs, pour les primipares nous avons choisi les lapines ayant eu des portées variant entre 6 et 7 lapereaux, lors de la première mise bas, afin d’éviter la variabilité concernant ce critères. Les mâles utilisés pour les saillies (n=5) étaient âgés de 7 mois et pesaient en moyenne 3043±155 g.
Les lapines ont été logées dans des cages individuelles. Toutes les cages étaient équipées d’une trémie d’alimentation et d’un système d’abreuvement automatique à tétines. Durant toute la période de l’essai, l’éclairage était naturel par l’intermédiaire de fenêtres. La température et l’hygrométrie ont été contrôlées quotidiennement et étaient en moyenne de 17°C et 70 %, respectivement et ont varié de 11 à 24 °C et de 60 à 87%.
Les animaux étaient nourris ad libitum avec un granulé spécial pour lapins, composé de : 15,89 % de protéines brutes, 9,08 % cellulose brute, 3,75 % de matières grasses et 6,91 % de cendres.
Les femelles nullipares ont été présentées pour la première fois aux mâles à l’âge de 4,5 mois. Pour les femelles primipares, les saillies ont été réalisées après sevrage effectué à 35 jours afin d’éviter l’effet néfaste de la lactation sur la gestation. La femelle a été présentée à un premier mâle. En cas de refus d’accouplement avec celui-ci, la lapine a été représentée le même jour à un deuxième mâle. Toutes les lapines étaient réceptives à la première ou à la deuxième présentation au mâle. Le diagnostic de gestation, effectué par palpation abdominale à 12 jours post coïtum, a été positif pour toutes les femelles. .
Au 28ème jour post-coïtum, les 20 lapines gestantes (10 nullipares, 10 primipares) ont été pesées puis sacrifiées. Immédiatement après le sacrifice, l’appareil génital a été extériorisé et divers paramètres ont été contrôlés sur les différentes composantes de celui-ci. Les ovaires ont été pesés puis le nombre de follicules dont le diamètre est supérieur à 1 mm a été compté macroscopiquement sur chaque ovaire selon la technique citée par Lorenzo et al (1996). Le taux d’ovulation (TO) a été également déterminé par le comptage des corps jaunes non hémorragiques. Les ovaires (n=20 ovaires par parité) ont été rapidement fixés dans une solution de Bouin Hollande puis des coupes histologiques de 4 à 5 µm ont été réalisées selon la méthode décrite par Martoja et Martoja 1967. Le nombre de follicules préovulatoires (diamètre >1 mm) a été comptabilisé sur les différentes coupes histologiques et ils ont été mesurés à l’aide d’un micromètre placé sur un microscope photonique (Motic Co., Ltd) au grossissement X400.
Chacune des cornes utérines a été fendue longitudinalement puis tous les fœtus implantés ont été dénombrés et classés selon leur statut en 3 catégories (Fortun-Lamothe et al 1993): fœtus vivants (V) : lorsque les fœtus sont bien développés, fœtus résorbés (R) : lorsque les fœtus ne sont pas reconnaissables et seul le placenta est présent (cette mortalité s’observe entre le 15ème et le 20ème jours de gestation), fœtus morts (M) : lorsque les fœtus sont reconnaissables avec un retard de développement (cette mortalité s’observe entre le 20ème et le 27ème jour de gestation).
Les taux des mortalités survenant aux différents stades de gestation ont été calculés selon les méthodes citées par Fortun-Lamothe et al (1993). La mortalité embryonnaire et fœtale précoce (Mp) concerne tous les corps jaunes qui n’étaient pas représentés par un fœtus (vivant, mort, résorbé). Elle s’observe avant le 15éme jour de la gestation et est calculée comme suit : Mp (%) = [TO - (V+R+M)]*100 / TO. La mortalité fœtale tardive (Mt) n’inclue que les fœtus morts et résorbés. Cette mortalité s’observe après le 15éme jour de la gestation. Elle est estimée comme suit : Mt (%) = (R+M) / (V+M+R)*100. La mortalité embryonnaire et fœtale totale (MT) concerne tous les corps jaunes qui n’étaient pas représentés par un fœtus vivant. Elle se calcule selon la formule : MT (%) = (TO - V) / TO*100.
Les résultats obtenus pour chaque paramètre ont été décrits par la moyenne et l’écart-type. L’analyse statistique a été réalisée par l’application de tests paramétriques (le test de Student ‘‘t’’ et le test de l’écart réduit ou Z) et de tests non paramétriques (Mann-Whitney) pour la comparaison entre les différents paramètres étudiés. Le seuil de signification choisi est de 5 %. Les analyses ont été effectuées à l’aide du programme Statview (Abacus Concepts, 1996, Inc., Berkeley, CA94704-1014, USA).
Le Tableau 1 décrit la classification des fœtus en fonction de leur statut (mort, vivant, résorbé) déterminé au cours de notre étude chez les lapines nullipares et primipares de population locale. Notons que sur le nombre total des fœtus implantés (55 au total), le nombre moyen de fœtus vivants, chez les femelles nullipares, a été de 5,4 par lapine, alors que celui des fœtus résorbés a été presque nul (un seul fœtus résorbé). En revanche, chez les femelles primipares, 3 fœtus ont été résorbés sur un total de 87 fœtus implantés, ce qui donne un nombre moyen des fœtus vivants de 8,4 par lapine. Aucun fœtus mort n’a été retrouvé chez l’ensemble des femelles quelle que soit leur parité.
L’étude statistique montre une différence significative du nombre de fœtus implantés et vivants au 28ème jour de la gestation, en faveur des lapines primipares (p<0,05). En revanche, pour le nombre de fœtus résorbés, aucune différence n’a été relevée entre les femelles des deux groupes.
Tableau 1: Nombre moyen et statut des fœtus implantés chez les lapines nullipares et primipares de population locale (mesures au 28éme jour de la gestation ; moyennes ± écart-type, n=10 par parité). |
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Nullipares |
Primipares |
p |
Poids moyen à J28, en g |
2984±137 |
3621±51 |
|
Nombre de fœtus implantés moyen par lapine |
5,5±1,84 |
8,7±1,39 |
<0,05 |
Fœtus vivants |
5,4±1,89 |
8,4±1,43 |
<0,05 |
Fœtus morts |
00.0 |
00,0 |
|
Fœtus résorbés |
0,1±0,31 |
0,3±0,48 |
NS |
NS : non significatif |
Le taux d’ovulation, le nombre de follicules préovulatoires déterminés macroscopiquement et microscopiquement et le poids ovarien sont mentionnés dans le Tableau 2.
Le taux d’ovulation moyen, chez les primipares est de 9,9±1,7 corps jaunes contre 7,0±1,6 pour les nullipares. L’effet parité est significatif au seuil de 5 % avec une supériorité des primipares par rapport aux nullipares de 2,9 corps jaunes.
Le nombre des follicules préovulatoires prélevés sur les deux ovaires (microscopiquement et macroscopiquement) et dont le diamètre dépasse 1 mm ne révèle aucune différence significative au seuil de 5 %. Le poids moyen de tissu ovarien prélevé à J28 de la gestation est significativement plus élevé chez les femelles primipares (+39 % ; p < 0,05).
Tableau 2: Taux d’ovulation et caractéristiques de l’ovaire au cours des deux premières parités chez la lapine locale (moyenne±écart-type, n=10 par parité). |
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Nullipares |
Primipares |
p |
Taux d’ovulation (nb) |
7±1,63 |
9,9±1,72 |
<0,05 |
Follicules préovulatoires (nb) |
|||
Macroscopique |
10,5±2,02 |
11,35±1,24 |
NS |
Microscopique |
8,2±2,22 |
9,3±1,93 |
NS |
Poids des ovaires, en g |
0,23±0,05 |
0,32±0,07 |
<0,05 |
nb : nombre ; NS : non significatif. |
Les taux de mortalité embryonnaire et fœtale précoce et tardive ont été relevés au cours de la gestation chez les 10 lapines primipares et nullipares. Les résultats obtenus montrent que la mortalité précoce est de 22 % chez les nullipares contre 10 % chez les lapines primipares. Toutefois, cet écart n’est pas statistiquement différent. Par ailleurs, la mortalité tardive est comparable entre les femelles des 2 parités : 2 % et 3 %, respectivement chez les nullipares et primipares. En définitive, les taux de mortalité totale sont respectivement de 23 et 13 % chez les nullipares et primipares ; soit un écart de 43 % qui n’atteint pas cependant le seuil de signification statistique.
Cet essai visait à caractériser la lapine de population locale par une étude de la prolificité et de ses principales composantes biologiques (ovulation et mortalité précoce et tardive) 28 jours après la saillie, c’est-à-dire en fin de gestation, très peu avant la mise bas.
Le poids moyen des femelles utilisées au cours de notre expérimentation a été de 2576±59 g chez les nullipares contre 3188±155 g pour primipares. Pour les mâles, le poids était de 3043±155 g. Chez le lapin de population locale, le poids adulte est très variable. Selon Berchiche et Kadi 2002, le poids adulte chez la femelle locale est en moyenne de 2490 g (varie entre 1940 à 3000 g). Ce poids est tout à fait comparable à celui du mâle (2500 g en moyenne avec toutefois une plus faible variabilité : 2430 à 2700).
Dans notre étude, le nombre de fœtus implantés a été de 5,5 et 8,7 chez les lapines nullipares et primipares respectivement. Ces derniers sont, toutefois, inférieurs à ceux rapportés par Hulot et Matheron (1981) chez les femelles de race Néo-Zélandaise et Californienne (-3,36 fœtus en moyenne), et à celui de la souche INRA 0029 sélectionnée pour la viabilité fœtale (-2,4 fœtus ) (Bolet et al 1996) au stade nullipare et les souches sélectionnées à l’INRA France (0029 et croisement A2066 X A1077) (+2,4 fœtus) au stade primipare (Bolet et al 1996 ; Fortun-Lamothe et Gidenne 2000). Par contre, au stade primipare, les femelles de population locale présentent un nombre de fœtus implantés proche de celui des femelles de races Néo-Zélandaise et Californienne (8,7 vs 9,7). De telles différences entre races peuvent s’expliquer par le nombre d’ovocytes anormaux, la viabilité des embryons et la qualité du milieu utérin (Fechneimer et Beatty 1974 ; Torres et al 1987).
Dans nos conditions expérimentales, le nombre de fœtus implantés évolue d’une manière significative entre les stades nullipare et primipare (+37 % ; p<0,05), corroborant les résultats de Hulot et Matheron (1981) et Bolet et al (1996). L’augmentation du nombre de fœtus implantés entre le stade nullipare et primipare peut résulter, d’un meilleur taux d’ovulation et de développement corporel observé chez les primipares (Hulot et Matheron 1981 ; Bolet et al 1996).
Le potentiel ovulatoire des lapines nullipares est inférieur à celui déterminé sur des femelles de même origine et rapportés par Blibek (2003) et Ferhi (2004) avec des écarts respectifs de 18 et 28 % et les femelles de race Néo-zélandaise, Californienne et même les femelles issues du croisement entre ces deux races et dont les écarts respectifs sont de 29, 40 et 51 % (Hulot et Matheron 1981 ; Arias-Alvarez et al 2008). Par ailleurs, la souche 0029 sélectionnée à l’INRA de France pour le critère de viabilité fœtale montre une supériorité du taux d’ovulation de 30 % par rapport à celui de la lapine de population locale (Bolet et al 1996).
Au stade primipare, la comparaison du taux moyen d’ovulation obtenu dans notre étude avec ceux rapportés par différents auteurs paraît difficile en raison du rythme de reproduction pratiqué (extensif dans nos conditions vs semi-intensif dans la plupart des études). Cependant, des études réalisées sur des femelles primipares (Feugier et Fortun-Lamothe 2006) et multipares (Awojobi et Adejumo 2009) révèlent que le rythme de la saillie n'a pas d'effet sur le taux d’ovulation. Partant des résultats de cette étude, nous constatons que le taux d’ovulation de la lapine locale est tout à fait comparable à celui obtenu par Blibek (2003) chez des femelles de population locale Algérienne et par Kennou et Bettaib (1990) chez des femelles de population locale Tunisienne avec des taux respectifs de 9,9 et 10,5. Il est toutefois, inférieur à celui des races Néo-Zélandaise (11,5) et Californienne (13,3) et nettement plus bas que celui de la souche INRA 0067 qui atteint 16,4 corps jaunes.
L’évolution du potentiel d’ovulation entre les stades nullipare et primipare est estimée à +29 % chez la population étudiée. Nos résultats corroborent ceux de Hulot et Matheron (1981) relevés chez les races Néo-Zélandaise et Californienne, et ceux de Bolet et al (1996) sur la souche INRA 0029 et Blibek (2003) sur la population locale Algérienne.
Différentes valeurs du taux d’ovulation par rapport aux souches et aux races ont été rapportées par plusieurs auteurs (Hulot et Matheron 1981 ; Bolet et al 1990). Cette variation peut résulter, selon Hulot et Mariana (1985), de l’importance relative du soutien gonadotrope, permettant ou non l’ovulation de tous les follicules au moment de l’accouplement d’une part et le développement corporel des femelles d’autre part (Matheron et Poujardieu 1982). En effet, les femelles nullipares qui sont plus légères que les primipares et les multipares ont une intensité d’ovulation plus faible.
Le nombre de follicules préovulatoires est estimé à 9,8 en moyenne (tous stades et techniques confondus). L’écart moyen concernant ce paramètre mesuré entre les deux stades physiologiques (nullipare et primipare) n’est pas significatif (+9 %). A notre connaissance, les travaux concernant l’ovogénèse et la folliculogénèse chez la lapine sont peu nombreux (Teplitz et Ohno 1963 ; Kennelly et Foote 1965 ; Kranzfelder et al 1984 ; Mariana et al 1986). Ceux traitant de l’évolution des réserves folliculaires en fin de gestation et en fonction de la parité sont inexistants. Il est à souligner que chez la lapine, la gestation ne provoque pas l’interruption de la croissance folliculaire. Il est donc possible d’observer en plus des corps jaunes, des follicules à différents stades sur les ovaires. Le nombre de follicules augmente au fur et à mesure que la gestation se déroule (Adams 1968).
Le poids des ovaires chez les femelles de population locale augmente significativement entre le stade nullipare et primipare (+39 %). L’écart enregistré entre les deux stades peut être expliqué par l’effet âge d’une part et l’accroissement du nombre de corps jaunes observé chez les primipares d’autre part (Rinaldo 1986).
La mortalité embryonnaire et fœtale précoce au stade nullipare relevée dans nos conditions expérimentales (22 %) est supérieure à celle des femelles de race Néo-Zélandaise (6 %) et Californienne (17 %) (Hulot et Matheron 1981). En revanche, au stade primipare, ce taux (10 %) est identique à celui de la souche INRA 0067 reproduite selon un rythme extensif (9,4 %) (Feugier et Fortun-Lamothe 2006) et à celui de la race Néo-Zélandaise saillie à J12 post partum (11 %) (Hulot et Matheron 1981). Il est cependant inférieur à celui de la race Californienne (22 %) (Hulot et Matheron 1981) et des femelles de la souche synthétique Espagnole sélectionnée pour la taille de la portée au sevrage (14,2 %) (Santacreu et al 1990), saillies dans les deux cas à 12 jours post partum.
La survie embryonnaire et fœtale dépend à la fois du taux d’ovulation et de son étalement dans le temps, de la qualité des ovocytes et leur taux de fertilisation (Torres 1982 ; Blasco et al 2005). Elle dépend également du milieu oviductal et utérin (Bazer et al 1990 ; Pope et al 1990 ; Argente et al 2008). Plusieurs protéines et glycoprotéines sont présents au niveau des sécrétions de l’oviducte et de l’utérus à l’exemple de l’oviductine et l’utéroglobuline qui ont un rôle important sur la survie embryonnaire, car elles sont liées à la capacitation des spermatozoïdes, la fertilisation, le développement des blastocystes et l’implantation des embryons (Beier 2000 ; Merchàn et al 2006).
Une diminution de 54 % (non significative) du taux de mortalité embryonnaire et fœtale précoce entre les stades nullipare et primipare est relevée dans nos conditions expérimentales. A l’inverse, les travaux rapportés par Hulot et Matheron (1981) indiquent une augmentation passant de 24 % à 31 % entre le stade nullipare et primipare. Cette élévation de la mortalité précoce peut être due au rythme de reproduction adopté : semi-intensif (femelles allaitantes saillies entre 10 à 12 jours post partum dans le cas de Hulot et Matheron (1981) et femelles saillies après sevrage, dans le cas de notre expérimentation). Selon Feugier et Fortun-Lamothe (2006), la mortalité embryonnaire diminue lorsque l’intervalle entre la mise bas et la saillie fécondante augmente. Les meilleures performances sont obtenues sur des femelles saillies en post-sevrage, en relation avec un meilleur statut énergétique et hormonal (Xiccato et al 2005). En effet, l’allaitement est considéré comme un facteur défavorable pour le déroulement d’une nouvelle gestation simultanée (Fortun-Lamothe et Bolet 1995 ; Theau-Clément et Roustan 1992).
Dans notre étude, le taux de mortalité post implantatoire ou tardive mesuré avoisine 2,5 % en moyenne entre les deux parités. Ce taux est nettement plus faible que celui mesuré chez les races Neo-Zélandaise et Californienne au 12ème jour de la gestation (6,5 % en moyenne) (Hulot et Matheron 1981). Les pertes d’embryons enregistrées après l’implantation semblent être liées au développement des placentas (Torres 1982 ; Argente et al 2003), lui-même influencé par la disponibilité de l’espace vital, la position du fœtus dans la corne utérine (Lebas 1982 ; Vallet et Christenson 1993) et la vascularisation de l’utérus (Mocé et al 2004). Le déficit énergétique engendré par la lactation semble aussi être impliqué dans la mortalité postimplantatoire (Parigi-Bini et al 1990 ; Fortun-Lamothe et al 1993 ; Fortun-Lamothe 1998).
L’exploitation de la lapine de population locale peut constituer une alternative pour promouvoir le développement de l’activité cunicole mais cela nécessite au préalable une bonne connaissance de ses performances.
A l’issue des résultats de cet essai, nous pouvons conclure que le potentiel ovulatoire chez la lapine de population locale augmente entre le stade nullipare et primipare. Il reste néanmoins faible comparé à celui des races sélectionnées. La mortalité préimplantatoire au stade primipare est tantôt similaire, tantôt différente de celles rapportée par certains auteurs chez des animaux de différentes origines. En revanche, la mortalité post implantatoire est faible chez les femelles des deux parités par rapport aux lapines de souches sélectionnées. Le nombre de fœtus, mesuré dans nos conditions, reste toutefois inférieur par rapport aux données rencontrées dans la littérature sur les races européennes. En définitif, la plupart des composantes de la prolificité chez la lapine locale mesurées dans nos conditions expérimentales sont considérées comme insuffisantes par rapport aux races et aux souches étrangères améliorées.
Il convenait donc de définir un programme d’amélioration de la prolificité et ses composantes chez la lapine locale tout en conservant ses qualités (résistance avérée à la chaleur, adaptation à des condition climatiques rigoureuses et une alimentation de qualité médiocre). Dans cette, optique, une sélection génétique a été réalisée dans le but de créer une souche synthétique par le croisement des femelles de population locale avec les mâles de la souche sélectionnées (INRA 2666) (Gacem et Bolet 2005). Ce croisement a permis d’améliorer la taille de la portée à la naissance (+1 lapereau) et le poids de lapereau au sevrage (+ 175 g) laissant entrevoir d’autres perspectives.
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Received 12 November 2010; Accepted 31 December 2010; Published 6 March 2011