Livestock Research for Rural Development 22 (7) 2010 Notes to Authors LRRD Newsletter

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Utilisation du cactus inerme comme aliment de base pour la chèvre en lactation: impacts sur la production laitière et la croissance des chevreaux

N Atti *, O Maamouri *,**, H Hajji*,***, et M Mahouachi****

* INRA-Tunisie, Laboratoire de Productions Animales et Fourragères, 2049 Ariana, Tunisie
** Institut Supérieur Agronomique de Chott Meriem
*** Institut National Agronomique de Tunis
**** Ecole Supérieure d’Agriculture du Kef
omar_maamouri@yahoo.fr

Résumé

L’objectif de cette étude est de déterminer l’effet de l’incorporation du cactus inerme ou figuier de Barbarie (Opuntia ficus indica f. inermis) sur la production laitière de la chèvre et sur la croissance des chevreaux. L’expérience a porté sur 45 chèvres adultes locales réparties en 3 lots homogènes. Dans le lot témoin  les chèvres ont été conduites sur pâturage de parcours et ont reçu en bergerie une complémentation de 0,5 kg de foin d’avoine et 0,4 kg de concentré. Dans le lot (Cac-CC) les chèvres ont été maintenues en bergerie et ont reçu du cactus inerme à volonté plus une complémentation de 0,5 kg de foin et 0,4 kg du même aliment concentré. Les chèvres du dernier lot (Cac-TS) ont reçu du cactus inerme à volonté, 0,5 kg du même foin et 0,2 kg de tourteau de soja.

 

Les résultats issus de cette expérience montrent que les chevreaux dont les mères ont été conduites sur parcours ont eu des poids vifs plus élevés que  les chevreaux des autres lots. Le GMQ1 (10-30 jours) des chevreaux du lot pâturage  a été significativement supérieur à celui des chevreaux du lot Cac-CC (64 vs 32 g/j). La production laitière journalière était en moyenne de 485 et 407 ml respectivement pour le lot pâturage et les lots recevant le cactus (Cac-CC  et Cac-TS), la différence n’était pas significative. Le taux protéique était de 2,7 % sans différence significative entre les lots expérimentaux tandis que le taux butyreux a été significativement différent (Pr <0,01) entre les lots expérimentaux, 3,9, 3,7 et 3,1 % respectivement pour les lots témoin, Cac-TS et Cac-CC.

Mots-clés: cactus inerme, Opuntia ficus indica, chèvre, croissance des chevreaux, production laitière, Tunisie



Use of spineless cactus as a basal food for dairy goats: impacts on milk production and kid’s growth

Abstract

The objective of this study was to determine the effect of spineless cactus incorporation on milk production from local goats and kid’s growth. Fourty five females of the local Tunisian breed were used in the experiment. Animals were divided into three homogeneous groups of 15 animals each.  Goats for control group were reared on grazing pasture and received indoor 0.5 kg of oat hay and 0.4 kg of concentrate. Goats for the second (Cac-CC) group were kept in feedlot and fed spineless cactus ad libitum, they received as the control group 0.5 kg of the same hay and 0.4 kg of the same concentrate. The last group (Cac-TS) was also kept indoor and fed spineless cactus at libitum more 0.5 kg of the same hay and 0.2 kg of soybean meal.

 

The results from this experiment showed that feeding system affected growth kids, average daily gain during the first month was 64 vs. 32 g / d for grazing and Cac-CC kids, respectively.. The daily milk production averaged 485 and 407 ml for control group and for ones receiving spineless cactus (Cac-CC and Cac-TS) without significant differences. The protein content was not affected by feeding system, it averaged 2.7%, while fat content was significantly (Pr <0.01) different between experimental groups, 3.9,  3.7 and 3.1% for control, Cac-TS and Cac-CC group, respectively.

Keywords: Goat, kid’s growth, milk production, spineless cactus, Opuntia ficus indica, Tunisia


Introduction

Les régions arides et semi-arides sont caractérisées par des ressources alimentaires limitées, et la production de fourrage vert est rare, en particulier pendant la saison chaude (été); pour cela les animaux sont fortement complémentés par l’aliment concentré (Nefzaoui and Ben Salem 2002; Rouissi et al 2002). Pour faire face à ces périodes critiques ainsi qu’au manque de végétation sur parcours pour les troupeaux, la recherche d’autres ressources naturelles permet de mieux maîtriser la production laitière des animaux et la croissance des jeunes et de favoriser donc la continuité de l’élevage.

 

Dans ces régions, le cactus inerme ou figuier de Barbarie (Opuntia ficus indica f. inermis) qui est intéressant pour la conservation des sols et la réduction du ruissellement, est largement cultivé et pouvait être considéré comme fourrage vert disponible en toutes saisons. Il est caractérisé par sa forte appétence et  sa digestibilité élevée, avec une teneur élevée en eau, glucides solubles, cendres, Ca, K et vitamine A (Nefzaoui and Ben Salem 2003). La digestibilité de la ration, la croissance des agneaux et chevreaux et la qualité de la viande des chevreaux nourris de cactus ont été étudiées (Nefzaoui and Ben Salem 2003; Atti et al 2006 et 2009)  alors que des travaux d’alimentation de brebis ou de chèvres en lactation sont rares.

L’objectif de ce travail est donc d’étudier la production et la composition du lait de chèvres allaitantes recevant du cactus en comparaison avec la production sur pâturage des parcours naturels.

 

Matériel et méthodes 

Animaux, régime alimentaire et dispositif expérimental 

L’expérience a porté sur 45 chèvres adultes de la population locale de race Maure de la station de Ouesslatia de l’INRAT. Elles ont été réparties en 3 lots homogènes selon la parité, la production laitière au premier contrôle et le nombre de chevreaux allaités.

 

Lot témoin : En plus du pâturage pendant  6 heures sur parcours, durée moyenne de pâturage dans la région, les chèvres ont reçu en bergerie 0,5 kg de foin d’avoine et 0,4 kg d’aliment concentré (18 % de matières azotées totales ou MAT) par tête et par jour. Les chèvres de l'expérience ont pâturé avec le reste du troupeau, à raison d’un chargement de 3,8 chèvres à l’ha d’où 4 ha pour l’expérience. Le parcours est peuplé par plusieurs espèces végétales dont les plus répandues sont  présentées dans le Tableau 1 par ordre de dominance sur le parcours. C’est un parcours représentatif de la région.


Tableau 1.  Nomenclature des espèces végétales les plus répandues sur la parcelle (par ordre de fréquence)

Français

Latin

Famille

Pistachier lentisque

Pistacia lentiscus

Anacardiacées

Romarin

Rosmarinus officinalis

Lamiacées

Ciste

Cistus

Cistacées

Caroubier

Ceratonia siliqua

Fabacées/Césalpinacées

Globulaire

Globularia alypum

Globulariacées

Armoise champêtre

Artemisia campestris

Asteracées

Armoise blanche

Artemisia herba alba

Asteracées

Alfa

Stipa tenacissima

Poacées

Oryzopsis petit millet

Oryzopsis miliacea

Poacées

Atriplex

Atriplex nummmilaria

Chénopodiacées

Marrube vulgaire

Marrubium vulgare

Lamiacées


Lot cactus-concentré : Les chèvres ont été maintenues en bergerie et ont eu du cactus inerme à volonté (Lot Cac-CC). Elles ont  reçu, comme le lot témoin, 0,5 kg du même foin et 0,4 kg du même aliment concentré.

           

Lot cactus-soja : Comme le lot Cac-CC, les chèvres ont  reçu  du cactus inerme à volonté, 0,5 kg du même foin et 0,2 kg de tourteau de soja (Lot Cac-TS). La parcelle de cactus ayant servi pour les deux lots était âgée de 6 ans et avait une superficie de 0,8 ha.

 

L’expérience a commencé en troisième semaine de lactation et s’est déroulée sur 12 semaines de mars à mai (printemps). L’aliment concentré contenait 18 % de matières azotées totales (MAT) ; les 0,2 kg de tourteau de soja et les 0,4 kg d’aliment concentré apportent la même quantité de MAT. Le cactus utilisé se composait des raquettes de l’année ou âgées de deux ans, elles ont été collectées et hachées la veille de leur distribution aux animaux. La composition chimique du foin, du cactus et de l’aliment concentré est présentée dans le Tableau 2.


Tableau 2. Composition chimique (g/kg MS) des aliments expérimentaux

 

Foin

Cactus

Concentré

T. Soja

Matière sèche, g/kg

920

180

930

940

Matière organique, g/kg

939

684

952

911

Cendres, g/kg MS

61

316

49,5

89

Protéines brutes, g/kg MS

59

84

173,5

443

NDF, g/kg MS

688

254

311,5

259


Mesures et contrôles

 

Contrôle de l’ingestion 

 

Pour les animaux de la bergerie, les quantités de concentré, foin et de cactus  distribuées et refusées ont été quotidiennement pesées. En effet, les quantités d’aliment ingérées ont été calculées par différences entre les quantités distribuées et celles refusées.

 

Estimation de la biomasse végétale

 

L’estimation de la production de biomasse de la parcelle pâturée a été déterminée à partir de la quantité d’herbe fauchée (puis pesée) à l’intérieur d’un carré de 1 m² jeté 8 fois au hasard dans les différentes  parties de la parcelle. Cette opération a été effectuée 3 fois durant la période de l’expérience (début, milieu et vers la fin).

 

Performances animales

 

Les chèvres ont été pesées hebdomadairement à jeun. Les chevreaux ont été pesés à la naissance et toutes les semaines afin de déterminer les poids aux âges types de 10, 30, 60 et 90 jours (P10 – P30 – P60, et P90) et étudier leur croissance estimée par les gains moyens quotidiens (GMQ) : GMQ1 (10-30 jours), GMQ2 (30-60 jours) et GMQ3 (60-90 jours).

 

Le contrôle laitier était  bimensuel. Pendant la phase d’allaitement, les chevreaux ont été séparés de leurs mères pendant 8 heures, les chèvres ont ensuite été traites et la quantité de lait obtenue a été multipliée par 3 pour avoir la production laitière journalière totale. Alors que pendant la phase de traite, les chèvres ont été traites deux fois par jour à heure fixe mais le contrôle n’a porté que sur la traite du matin et la quantité de lait obtenue a été multipliée par 2 pour avoir la production laitière journalière totale. Au cours des deux phases et à chaque contrôle, un échantillon de lait de chaque brebis (20 ml)  a été réservé pour l’analyse chimique.

 

Analyses chimiques 

 

L’analyse chimique du lait a consisté dans la détermination de sa teneur en matière grasse (MG) et matière protéique (MP). Les analyses ont été effectuées au centre régional de l’Office de l’Elevage et des Pâturages à Béja à l’aide d’un MilkoScan 4000 (FOSS ELECTRIC, Integrated Milk Testing).     

 

Analyses statistiques

 

Toutes les données des paramètres étudiés ont été soumises à une analyse de la variance selon la procédure GLM du SAS pour l’étude de l’effet du régime alimentaire sur ces paramètres; les résultats ont été comparés par un test tdiff. Pour mieux analyser l’effet du régime alimentaire, précisément la présence et l’absence du cactus, sur les paramètres étudiés, le contraste  bergerie versus pâturage « B vs P » a été testé.

 

Résultats et discussion 

Ingestion des aliments

 

Les quantités de foin, d’aliment concentré et  de tourteau de soja fixées par le protocole, respectivement à 500, 400 et 200 g/j par jour et par chèvre ont été totalement consommées dans tous les lots concernés et durant toute la période d’expérience. L’ingestion de cactus a augmenté en début d’expérience puis s’est stabilisée (Figure 1) pour les deux lots. L'ingestion moyenne était de 2390 g de cactus brut, l’équivalent de 300 g de MS par chèvre et par jour pour les deux lots.



Figure 1.  Evolution de l’ingestion du cactus (g MB/j)


Biomasse  végétale du parcours 

 

Selon les résultats de l’estimation, les espèces herbacées étaient rares dans le parcours de l’expérience ; l’année était relativement sèche avec une pluviométrie de 190 vs une moyenne annuelle de 330 ml. Les espèces végétales fauchées étaient presque toutes ligneuses (Tableau 1) connues pour leur richesse en lignine et leurs teneurs importantes en tannins, d’où leur faible valeur alimentaire.

 

Variation du poids  des chèvres 

 

L’évolution du poids des chèvres  est représentée dans la Figure 2.



Figure 2.  Evolution du poids des chèvres (kg) en fonction du régime alimentaire


Le poids vif des chèvres des 3 lots  enregistre une diminution jusqu’à la sixième semaine, période correspondant au pic de lactation soulignant la mobilisation des réserves corporelles pour assurer la production laitière, comme signalé par Bajhau et Kennedy (1990) pour la chèvre et Atti et Bocquier (1991) pour la brebis. Toutefois les pertes de poids chez les chèvres du lot pâturage et du lot Cac-CC sont plus élevées (plus de 1 kg) que celles du lot  Cac-TS (0,85 kg). L’équilibre entre les PDIE et les PDIN pourrait être à l’origine de cette différence. Ce résultat est en accord avec l’efficacité de la complémentation protéique des régimes à base de cactus, signalé dans la littérature (Ben Salem et al 2004; Misra et al 2006 ; Vasta et al 2008) concernant l’impact du cactus comme aliment de croissance et d’engraissement. Dès la sixième semaine, les chèvres des 3 lots entrent dans la phase de reconstitution des réserves  corporelles avec une augmentation plus marquée pour les chèvres du lot pâturage, résultat de l’amélioration de l’état parcours.

 

Production laitière 

 

Les paramètres de production et de composition de lait sont rapportés dans le Tableau 3.


Tableau 3.  Production et composition du lait en fonction des  régimes expérimentaux

Paramètres

Pâturage

Cac-CC

Cac-TS

ESM

Pr > F

Contraste

PL/j, ml

485 ± 42

403 ± 43

411 ± 45

156

0,33

0,546

PLT,  l

49± 4,2

40 ± 4,3

41± 4,5

15,6

0,33

0,546

MG, %

3,9± 0,17a

3,7± 0,17a

3,1± 0,17b

0,581

0,008

0,002

MP, %

2,8± 0,09

2,8± 0,09

2,67± 0,1

0,321

0,301

0,128

ab Les moyennes de  la même ligne portants des lettres distinctes  sont significativement  différentes   (P<0,05)

ESM: Erreur standard de la moyenne


La production laitière journalière était en moyenne de 485 et 407 ml respectivement pour le lot pâturage et les deux lots recevant le cactus en bergerie sans différence significative. Le pic de lactation est observé vers la 4ème semaine pour les chèvres du lot Ca-CC  et la 6ème semaine pour les deux autres lots ; puis le niveau de production baisse avec un coefficient de persistance de 0,85 jusqu’à la 9ème semaine pour augmenter légèrement par la suite. La production laitière des 3 lots enregistre une hausse dès la 12ème semaine. Cette augmentation peut être expliquée par le changement du photopériodisme, l’augmentation de la longueur du jour (14 h de lumière) étant en faveur de la production laitière (Garcia-Hernandez et al 2007).  

Le niveau de production laitière reste relativement faible ; l’apport limité d'aliment concentré (maximum 400 g) avec du cactus ou du parcours en année sèche serait à l’origine de cette faible production, puisque les performances du même troupeau sont supérieures (600 à 800 ml/j) avec d’autres régimes alimentaires (Rouissi et al 2002 et 2006). La consanguinité de ce troupeau pourrait aussi engendrer de faibles performances.

 

Composition chimique du lait

           

Teneur en protéines

 

La teneur en matière protéique est pratiquement la même durant toute la période expérimentale (Figure 3) avec une moyenne de 27,2 g/l sans différence significative entre les lots expérimentaux. 



Figure 3.  Variation du taux protéique en fonction du régime alimentaire


De même le contraste « bergerie vs pâturage » ne montre pas de différence significative sur ce paramètre (Tableau 3). Le lot complémenté par le concentré (0,4 kg/j) a une teneur en matière protéique légèrement plus élevée que celle du lot  complémenté par le tourteau de soja (0,2 kg/j). Selon Fernandez et al (1996), la faible production laitière ne laisse pas montrer de différences dans le taux protéique.

 

Teneur en matière grasse

 

L’évolution de la matière grasse du lait montre plus de fluctuations (Figure 4) que celle de matière protéique, avec une valeur moyenne de 34,3 g/l supérieure à la teneur moyenne en protéines.



Figure 4.  Variation du taux butyreux en fonction du régime alimentaire


Cependant et d’après Soryal et al (2004), le taux de matière grasse dans le lait de chèvre pâturant des parcours méditerranéens est plus bas que le taux protéique en raison de la rareté de la végétation dans ces zones, spécialement en été. Le taux de  matière grasse est plus élevé dans le lait des chèvres du lot pâturage  particulièrement en fin de lactation ; ceci peut être expliqué par la richesse en fibres de la ration (El Gallad et al 1988). La variabilité des espèces pâturées résulterait dans l’ingestion de plantes riches en précurseurs  des acides gras les plus répandus dans le lait de chèvre. De ce fait, un apport plus élevé de foin ou de paille donc de fibres aurait engendré une augmentation de la teneur du lait en MG voire même une augmentation dans la production laitière. La teneur en matière grasse a considérablement augmenté en fin de lactation, c'est-à-dire au cours de la phase de diminution de la production laitière confirmant la corrélation négative entre la production laitière et le taux de matière grasse (El Gallad et al 1988; Lu et al 1990).

 

Le taux de matière grasse dans le lot Cac-TS est inférieur à celui du lot Cac-CC. Etant donné que le taux de matière grasse dépend essentiellement du bilan énergétique de la ration (Sanz Sampelayo et al 2007), cette diminution serait en rapport avec le plus faible niveau énergétique du lot Cac-TS ne recevant que 0,2 kg de concentré par rapport au lot Cac-CC  recevant 0,4 kg. L’étude du contraste "bergerie vs pâturage" montre une différence significative nette (P<0,01). Ce résultat est dû à la pauvreté du cactus en fibres dont la dégradation produit de l’acide acétique et de l’acide butyrique, précurseurs de production de matière grasse au niveau de la mamelle.     

 

Croissance des chevreaux

 

Les chevreaux dont les mères ont été conduites sur parcours ont eu des poids vifs supérieurs à ceux des autres lots. Ceci est en rapport avec la production laitière ce qui  confirme que le niveau de production laitière détermine le rythme de croissance de la portée conduite sous mère (Atti et Bocquier 1991; Alexandre et al 1997; Rouissi et al 2002). Ainsi, le GMQ1 (10 à 30 jours) des chevreaux du lot pâturage  est significativement supérieur à celui des chevreaux du lot Cac-CC alors que le lot Cac-TS enregistre un GMQ intermédiaire (Tableau 4).


Tableau 4.  Variation  de poids (kg)  et de GMQ (g) des chevreaux en fonction des régimes  expérimentaux 

Paramètres

Lot Pâturage

Lot Cac-CC

Lot Cac-TS

ESM

Pr > F

Poids 1  (30 jours)

5,89 ± 0,31

5,07 ± 0,37

5,3 ± 0,31

1,35

0,21

GMQ1 (10-30 jours)

64,1± 11b

31,6 ± 12a

58,9 ± 11 ab

49,3

0,11

Poids 2 (60 jours)

7,88 ± 0,42

6,91 ± 0,53

7,11 ± 0,44

1,84

0,28

GMQ2 (30-60 jours)

64,4 ± 5,8

53,7± 7,4

59,4 ± 6,4

25,7

0,52

Poids 3 (90 jours)

9,36 ± 0,57

7,83 ± 0,83

8,64 ±  0,6

2,49

0,31

GMQ3 (60-90 jours)

53,5 ± 16b

29,7 ± 18a

43,8 ± 15b

61,9

0,02

ab Les moyennes de  la même ligne portants des lettres distinctes  sont significativement  différentes   (P<0,05)

GMQ : gain moyen quotidien (g/j) ;  ESM : Erreur standard de la moyenne


Au cours de la phase 30-60 jours (GMQ2), la croissance de tous les chevreaux était similaire. Cette période correspond à la phase ascendante de courbe de croissance. En effet, le point d’inflexion de la courbe de croissance des chevreaux est localisé à un âge d’environ 37 jours pour les femelles et 47 jours pour les mâles (Najari 2005) d’où une accélération des processus anaboliques chez les chevreaux des 3 lots sans exception à cette période. Au cours du 3ème mois (GMQ3), les agneaux  du lot Cac-CC enregistrent la plus faible croissance (Tableau 4).


Conclusion


Références bibliographiques

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Received 2 February 2010; Accepted 10 March 2010; Published 1 July 2010

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