Livestock Research for Rural Development 22 (11) 2010 | Notes to Authors | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
Notre étude a été menée au niveau de l’Institut Technique des Élevages I.T.E.L.V Lamtar de Sidi-Bel-Abbès pendant 15 mois (Octobre 2008 à Décembre 2009) sur un effectif de 33 vaches laitières de race Holstein Canadienne Pie Noire. Notre objectif principal vise à déterminer et évaluer les performances de reproduction chez cette race afin de la préserver et améliorer sa production ayant pour intérêt d’assurer la couverture nationale en protéines animales. L’objectif secondaire est d’identifier quels sont les facteurs influençant ces paramètres.
Les résultats obtenus montrent que le taux de réussite en 1ère I.A. est d’environ 67% soit 1,5 par conception et seulement 6 % des vaches ont nécessité 3 I.A. et plus. L’intervalle entre vêlages (470±111 jour) est largement au dessus des normes admises. Cet allongement peut être expliqué par une mise en reproduction tardive des vaches (158±89 jours), liée en partie à un défaut d’expression ou de détection des chaleurs (160±91 jours), tandis que l’intervalle première I.A-insémination fécondante est optimisé à 32±66 jours. L’âge au premier vêlage des génisses est tardif (38±9 mois) par rapport aux recommandations. Ce paramètre est tributaire des vitesses de croissance ralenties et inadaptées des génisses traduisant ainsi une maturité sexuelle retardée.
L’analyse de la variance de quelques facteurs intrinsèque et extrinsèque montre que la fécondité des vaches est maximale au printemps et minimale en hiver alors que la parité et le rang de lactation n’entraînent aucune variation. Globalement, les paramètres de fertilité du troupeau sont satisfaisants tandis que ceux de la fécondité sont moyens et laissent entrevoir de grandes possibilités d’amélioration.
Mots-clés: Algérie, bovins laitiers, fécondité, fertilité, parité, race Holstein canadienne, rang de lactation
The present study was conducted at the Technical Institute Farms (I.T.E.L.V) Lamtar of Sidi-bel-Abbes in western region of Algeria during 15 months (October 2008-December 2009) on 33 Canadian Holstein pie black dairy cows. Our principal aim is to determine and assess the performances of the reproduction of this breed in order to preserving and improving its production to ensure the cover of national production in animal proteins. Secondly, to identify which factors could influence these reproductive parameters.
The analyses of reproductive performances show that the rate of conception at first insemination is about 67% and only 6% after three inseminations or more. The age of heifers at first calving was 40 ± 9 months. The delay between calving and first insemination of cows was long (158 ± 90 days) leading consequently to a prolongation of the calving interval (461 ± 111 days), whereas, the interval of the first insemination-fertilizing insemination is optimized at 32 ± 66 days.
The results obtained reflect a good level of fertility of dairy cows; however certain problems of fecundity are linked in part to a default of expression or detection on time of oestrus or to the lack of management policy at first insemination post-partum. As for as the factors influencing the reproductive performance, the parity and lactation rank show no variation while the effect of calving season is significantly marked since the fertility of cows is higher in spring and lower in winter (p= 0.0013).
Key-words: Algeria, conception, dairy cows, fertility, Holstein Canadian, lactation rank, parity
L’Algérie est le premier consommateur laitier du Maghreb avec un marché annuel estimé en 2004 à 1,7 milliards de litres (Kadi et al 2007). En effet, la production laitière nationale est en totale inadéquation avec la croissance encore forte de la population puisqu’elle ne couvre qu’à peine 40% des besoins (Achabou 2002) bien que le reste soit assuré par des importations de lait en poudre équivalant à plus de 500 millions de Dollars par an (Cherfaoui 2002).
Pour combler ce déficit, l’Algérie a fait recourt également à l’introduction de nouvelles techniques de reproduction à savoir l’insémination artificielle qui a pour objectifs l’intensification de la production de lait tout en minimisant les risques de transmission de maladies sexuelles et offrant ainsi une gestion de reproduction encore mieux planifiée grâce à un contrôle et un diagnostic précoce des problèmes d’infertilité suite à un suivi individuel et permanent des vaches inséminées.
A l’instar des autres Wilayates Algériennes, Sidi-Bel-Abbès est considéré comme un bassin laitier important en région Ouest l'Algérien vue qu’elle abrite l’institut technique des élevages (I.T.E.L.V) Lamtar qui a opté pour un statut laitier depuis 1986 en important du Canada des vaches laitières de race Holstein pie-noire, celles-ci se sont bien adaptées au climat et aux conditions locales d’élevage. Actuellement, l’I.T.E.L.V procède à l’application de l’insémination artificielle comme mode de reproduction de choix afin de préserver cette race, d’optimiser et d’améliorer sa production laitière.
C’est dans cette optique que s’inscrit notre travail de recherche, dont le but principal est de déterminer et d’évaluer les paramètres de reproduction du troupeau de vaches laitières de race Holstein pie-noire recourant à l’insémination artificielle au niveau de l’I.T.E.L.V Lamtar de Wilaya de Sidi-Bel-Abbès. Quant à l’objectif secondaire consiste à identifier quels sont les facteurs influençant ces paramètres. Cette évaluation permettra de dresser un bilan de fécondité, essentiel pour la situer et aussi prévoir et organiser les actions visant à l’améliorer.
Le site expérimental ayant servi pour la réalisation de l’étude a été aménagé au niveau de l’étable de l’institut technique des élevages Lamtar de Wilaya de Sidi-Bel-Abbès et cela pendant 15 mois (Octobre 2008 - Décembre 2009). L’élevage des vaches laitières est mené en stabulation libre avec la présence d’aire d’exercice, salle de vêlage, une nurserie, aire de stockage de fourrage, et de bâtiment organisé en logette ou stalles pouvant abriter jusqu’à 70 vaches laitières avec installation de traite en lactoduc. A l’intérieur du bâtiment, l’apport de la lumière naturelle est jugé suffisant grâce à la présence de fenêtres latérales permettant ainsi une bonne aération.
Globalement l’étude a porté sur 33 femelles bovines dont 06 primipares et 27 multipares, âgées entre deux et dix ans avec une moyenne d’âge de 5±2 ans. Ce cheptel est issu des ascendants bovins de race Holstein Pie-noire importés du Canada depuis 1986 dans le cadre d’une coopération Algéro-Canadienne en vue de réaliser le projet du « Centre d’élevage de bovins laitiers de Lamtar ».
Les vaches laitières sont alimentées selon leur stade physiologique (début de lactation, gestation, tarissement) dont le fourrage et l’ensilage sont distribués à volonté au râtelier, cela est complété par l’apport en concentré énergétique. L’abreuvement est à volonté.
Le mode de reproduction utilisé est l’insémination artificielle sur chaleurs naturelles. La détection des chaleurs se fait par l’observation visuelle effectuée par le technicien et les ouvriers en se basant sur les signes extérieurs d’œstrus (acceptation du chevauchement). Le diagnostic de gestation est réalisé par palpation transrectale au-delà du 60ème jour post-insémination.
Le cheptel est indemne de toute maladie à déclaration obligatoire (Brucellose, tuberculose). Les programmes de déparasitage et de vaccination (anti-rhabique, anti-aphteux) sont appliqués régulièrement. Au cours de la période de notre étude, les animaux présentaient essentiellement des pathologies sporadiques telles que les métrites, les mammites sub-cliniques et cliniques, hypocalcémie et pathologies de l’appareil digestif.
Tous les évènements observés sur les animaux (dates des vêlages, des chaleurs, des tarissements, de diagnostic de gestation, de contrôle laitier…etc.) et toutes les interventions qu’ils subissaient (inséminations artificielles, traitements préventifs ou curatifs…etc.) ont été consignés sur des registres, fiches individuelles, et planning linéaire d’étable.
Les résultats obtenus sont exprimés sous forme de moyenne ± écart-type. Après analyse de variance, la comparaison des moyennes avec les objectifs fixés par Hanzen (2009) est réalisée par le test « t » de Student. Une différence est considérée significative pour une valeur de p<0.05.
Au total 50 inséminations artificielles (I.A.) tous rangs confondus sont prises en compte pour l’ensemble du troupeau (n=33) à l’exclusion des animaux réformés après I.A. et sans vêlage observé avant réforme tout en notant que toute I.A. postérieure à l’I.A. fécondante a été éliminée.
Le taux de réussite en première insémination de notre troupeau est d’environ 67% soit 1,51 par conception. Ces résultats concordent avec les objectifs recommandés par de nombreux auteurs (Vallet et Paccard 1984, Serieys 1997, Hagen et Gayrard 2005) qui ont rapporté qu’en élevage bovin laitier, le taux de réussite en première I.A. doit être supérieur à 60% et que le nombre d’inséminations nécessaires à la fécondation doit être inférieur à 1.6 (Tableau 1).
Tableau 1. Paramètres de fertilité chez les vaches laitières de race holstein pie black |
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Taux de réussite en1ère I.A. (n = 22) |
66,7% > 60%* |
% VL à 3 I.A. (n = 2) |
6,1% <15%* |
Index d’I.A. |
1,5 <1.6* |
* selon Hagen et Gayrard 2005 |
Le taux de réussite en 1ère I.A. satisfaisant et l’index d’I.A. réduit rapportés dans notre étude témoignent d’une bonne fertilité du troupeau résultant de la maîtrise des facteurs liés au moment d’insémination, la qualité, le stockage et le site de dépôt de semence ainsi que la compétence du technicien et notamment le choix du moment de l’I.A. par rapport à la détection des chaleurs qui influe extrêmement le taux de conception comme l’ont rapporté Rankin et al (1992).
Le nombre de vaches nécessitant 3 I.A. et plus pour qu’elles soient gestantes est très faible, il ne dépasse pas les 6%. Ceci est en accord avec les objectifs fixés par la plupart des chercheurs (Enjalabert 1994, Seegers et Malher 1996 , Hagen et Gayrard 2005) qui ont précisé que le pourcentage de vaches avec 3 I.A. et plus doit être inférieur à 15% (Tableau 1).
Notre étude montre que la moyenne d’âge au premier vêlage des génisses est significativement tardif (39 ± 9 mois) (figure 1) par rapport aux normes admises fixées (p=0,0087) par les recommandations de Hanzen (2009).
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Il faut noter qu’au Canada, l’âge des génisses au premier vêlage pour les troupeaux Holstein n’a diminué en dix ans (1993-2003) que d’un mois environ pour se situer autour de 27 mois. Cet âge est encore loin de l’objectif souhaité rapporté par Williamson (1987) qui est de 24 mois qui permet de réduire la période de non productivité des génisses, et d’en diminuer le nombre nécessaire au remplacement des animaux réformés. Ce retard de mise à la reproduction des génisses peut être expliqué soit par un défaut de détection des chaleurs ou par une mauvaise gestion de l’alimentation comme l’ont rapporté respectivement les chercheurs Kirk (1980), Badinand (1983) et Etherington et al (1991).
La figure 2 indique clairement que les vitesses de croissance des génisses Holstein sont inadaptées et ralenties puisque le poids est atteint tardivement par rapport à l’âge de la génisse (R=0,25). En effet, le poids plus que l’âge détermine l’apparition de la puberté chez la femelle bovine (Joubert 1963).
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En général, les génisses doivent atteindre 50 à 60% de leur poids vif adulte au moment de la première insémination (13-15 mois). Ainsi, si les vaches pèsent en moyenne 600 kg, les génisses devraient peser 360 kg (600 x 60/100) au moment de l’insémination (Wattiaux 1996). Ce ralentissement de croissance peut être dû à une ingestion d’énergie insuffisante au cours de cette période cruciale comme l’ont signalé les travaux de De Jong (1996). Ces résultats montrent nettement qu’il existe des marges de progrès à réaliser durant la phase d’élevage des génisses de l’institut techniques des élevages de Lamtar, afin de mieux maîtriser leur croissance et d’avancer l’âge au premier vêlage comme le mentionnent Pecsok et Spain (1992).
Intervalle entre vêlages
Nous avons enregistré un intervalle moyen entre vêlages de 470 ± 111 jours soit 16 ± 4 mois dont seulement 22 % des vaches sont dans les normes (figure 3).
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Nos résultats se révèlent significativement loin des valeurs proposées par Hanzen (2009) (p<0,0001), mais pas loin de ceux obtenus par El Barbary et al (1983) en Irak, qui ont rapporté une moyenne de 442 jours et par Lucy (2001) qui a noté qu’en race Holstein l’intervalle entre vêlages est passé d’environ de 13.3 mois en 1970 à prés de 14.7 mois en 2000 soit également un accroissement moyen de plus d’un jour par an. Ces valeurs peu proches de ceux signalés en Algérie par Madani et Far (2002) qui ont enregistré d’autres moyennes variant entre 375 et 397 jours et par Sraïri et al (2005) au Maroc et Bensalem et al (2007) en Tunisie qui ont avancé respectivement des intervalles moyens de 402.6 jours et 442 jours.
D’après les figures (4 et 5), on remarque que l’intervalle entre vêlages diminue avec l’âge (R= 0,38) et le rang de lactation des vaches (R=0,22).
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Des observations opposées ont été rapportées à l’encontre des variations des paramètres de fécondité et de fertilité en fonction de l’âge. Certains auteurs n’enregistrent aucune influence de l’âge de l’animal sur l’intervalle entre vêlages (Slama et al 1976), d'autres constatent tant en bétail laitier (Dohoo et al 1982/1983) que viandeux (Gregory et al 1990, Cori et al 1990) une diminution de l'intervalle entre vêlages. A l'inverse, un allongement de ces intervalles avec l'âge ou le numéro de lactation de l'animal a été rapporté par d'autres auteurs (Erb et al 1981, Wood 1985, Erb et al 1985). Le délai de mise en reproduction tardif des vaches est responsable en grande partie de l’allongement de l’intervalle entre vêlages tout en notant qu’outre ces deux critères (âge et rang de lactation), ce même paramètre reste influencé par d’autres facteurs tels que les pathologies puerpérales ou métaboliques, le niveau de la production laitière ainsi qu’une insuffisante maîtrise de l’alimentation…etc.
Intervalle vêlage – insémination fécondante
Notre étude indique que l’intervalle entre le vêlage et l’insémination fécondante est en moyenne de 193 ± 108 jours dont seulement 19 % des animaux sont dans les normes (figure 6).
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En comparant nos valeurs aux objectifs fixés par Hanzen (2009), il existe une différence très significative (p<0,0001). Nos valeurs se révèlent nettement inférieures à celles enregistrées par certains auteurs dans d’autres régions de l’Algérie : 128,3 jours à Guelma (Ghozlane et al 2003), 112,68 jours à Ghardaïa (Benmessaoud et al 2008) ou au Maroc : 136 ± 24,8 jours (Haddada et al 2005) et des moyennes variant de 111 à 119,2 jours ± 83,8 jours dans la région de Tadla du Maroc. Toutes ces valeurs demeurent loin des objectifs fixés par Hagen et Gayrard (2005) dont ils ont rapporté une moyenne de 90 jours chez les troupeaux laitiers. Par contre, nos résultats sont proches de ceux rapportés par Ghozlane et al (2003), Bensalem et al (2007) qui ont avancé respectivement des moyennes de 193,82 jours à El-Tarf en Algérie et 149 jours en Tunisie. En effet, ce paramètre est influencé par l’allongement de l’intervalle vêlage – premières chaleurs et ces retours tardifs d’œstrus sont liés soit à un anoestrus de détection, un anoestrus fonctionnel, un anoestrus fonctionnel pathologique ou encore à une mauvaise gestion de l’alimentation.
Intervalle vêlage - premières chaleurs
Nous avons enregistré un intervalle moyen de 161 ± 91 jours. Ces résultats indiquent, que la reprise de l’activité ovarienne après le vêlage est tardive et que seulement 15% des vaches sont dans les normes (figure 7).
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Comparées aux recommandations faites par Hanzen (2009), ce paramètre de reproduction présente une différence significative (p<0,0001) par rapport aux normes admises. Ces valeurs sont également loin de celles de références proposées par Radostits et Blood (1985) qui considèrent qu’au cours des 60 premiers jours du post-partum respectivement 85% et 95% des vaches doivent avoir présenté et avoir été détectées en chaleurs au cours de cette période dans les troupeaux laitiers, et d’autre part, cela reflète le faible niveau de détection des chaleurs. L’allongement de la durée d’anoestrus post-partum peut être la conséquence d’autres facteurs notamment la sous alimentation car lorsque 15% des vaches d’un troupeau laitier sont encore en anoestrus 40-50 jours après le vêlage, il y’a lieu de suspecter une origine alimentaire comme l’a rapporté l’étude de Enjalabert (1998).
Intervalle vêlage-première I.A.
Notre étude a révélé une moyenne de 159 ± 89 jours entre le vêlage et la première I.A. dont 19% des vaches sont inséminées avant le 60ème jour post-partum (figure 8).
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La mise à la reproduction des vaches est tardive puisqu’elle dépasse largement les normes alors qu’elle devrait commencer à partir de 50 jours post-partum (Champy et Loisel 1980). Comparés également aux objectifs tracés par Hanzen (2009), cet intervalle présente une différence significative (p<0,0001). Ceci reflète la politique d’I.A. adoptée au cours du post-partum et montre l’intérêt peu accordé à la période d’attente volontaire avant de réaliser la 1ère I.A. En effet, de nombreuses études ont pu montrer que la diminution du temps passé à la détection des chaleurs constitue l’un des facteurs de risque de l’allongement de l’intervalle vêlage – 1ère I.A. et de la réussite de celle-ci (Disenhaus et al 2005). Cependant, nos résultats sont supérieurs à ceux obtenus par certains auteurs, en Espagne : 81 jours sur des données exploitées entre 1987 à 2001 (Gonzalez-Recio et Alenda 2005), au Canada : 87 jours chez la race Holstein (Jamrozik et al 2005), au Maroc : 89 jours (Haddada et al 2005), en Tunisie 78,8 ± 35,6 jours (Bensalem et al 2007) mais demeurent toujours loins des objectifs tracés par Hagen et Gayrard (2005) qui ont rapporté une moyenne de 70 jours.
Intervalle première I.A. - insémination fécondante
Nous avons enregistré un intervalle moyen de 32 ± 66 jours pour les intervalles 1ère I.A.- insémination fécondante (I.F.) dont 70% des vaches ont été concernées et ne dépassant pas les 39 jours du post-partum (figure 9).
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Ces valeurs sont dans les normes par rapport à l’objectif visé par Hanzen (2009) et témoigne d’une bonne fertilité du troupeau, résultant ainsi de la haute technicité de l’inséminateur.
Distribution des vêlages
Nos résultats montrent que les vêlages sont répartis durant toute l’année avec un pourcentage de 45% se concentrant autour des mois de Janvier et Février coïncidant à la période pendant laquelle les pâturages offrent de bonnes conditions d’alimentation dans la région (figure 10).
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Cet étalement annuel des vêlages reflète l’absence ou encore moins la non maîtrise de mise à la reproduction des vaches et des génisses comme il a été rapporté par Hanzen (2009).
Les performances de reproduction sont affectées non seulement par les facteurs intrinsèques et extrinsèques qui agissent sur la disponibilité des ressources alimentaires, mais aussi par ceux liés à l’animal et aux pratiques des éleveurs (Madani et al 2004). La multiplicité de ces caractéristiques rend difficile non seulement la présentation exhaustive de ces facteurs mais, également celle de leurs effets sur les performances de reproduction. De même, il est parfois difficile de conclure de manière définitive aux effets positifs ou négatifs de certains de ces facteurs comme l’a précisé également l’auteur Hanzen et al 1996.
L’analyse de la variance de quelques facteurs liés à l’environnement a montré une différence significative entre les saisons de vêlage (V) et que la fécondité des vaches est maximale au printemps et minimale en hiver (p<0,001) (tableau 2).
Tableau 2. Variation des paramètres de reproduction selon la saison |
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Saison |
Effectif |
V-1ères CH, jours |
V-1ère I.A., jours |
V-I.A. F, jours |
1ère I.A.-I.A.F, jours |
I.A. /I.A.F. |
Automne |
n=09 |
169 ± 51 |
166 ± 50 |
183 ± 59 |
14 ± 30 |
1.0 ± 0.4 |
Hiver |
n=05 |
100 ± 55 |
100 ± 55 |
186 ± 151 |
86 ± 137 |
2.0 ± 1.7 |
Printemps |
n=05 |
150 ± 129 |
150 ± 129 |
174 ± 135 |
24 ± 31 |
1.6 ± 0.5 |
Eté |
n=08 |
195 ± 111 |
193 ± 109 |
218 ± 123 |
23 ± 35 |
1.5 ± 0.7 |
Au Canada pays berceau de la race, la durée d’anoestrus et le délai d’obtention d’une gestation des vaches accouchant pendant les mois d’été sont plus courts que ceux des vaches accouchant en hiver (Etherington et al 1985). Par ailleurs, l'effet de la température sur les performances de reproduction se traduirait par une diminution des signes de chaleurs (CH.) (Stott et Williams 1962, Monty et Wolff 1974), par la diminution de la progestéronémie significativement plus basse selon certains auteurs en saison d’été qu'en hiver (Rosenberg et al 1977) ou par une réduction du taux basal de la libération préovulatoire du taux de LH (Madan et Johnson 1973).
Nos résultats ne montrent aucune différence significative au seuil de p<0,05 entre les primipares et les multipares (tableau 3).
Tableau 3. Variation des paramètres de reproduction selon la parité |
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Parité |
Effectif |
V-1ères CH, jours |
V-1ère I.A., jours |
V-I.A. F, jours |
1ère I.A.-I.A.F., ours |
I.A. /I.A.F |
Primipares |
n=06 |
204 ± 56 |
204 ± 56 |
256 ± 107 |
52 ± 128 |
1.7 ± 1.6 |
Multipares |
n=21 |
148 ± 96 |
148 ± 95 |
174 ± 104 |
26 ± 37 |
1.5 ± 0.6 |
Les données de la littérature sont contrastées sur ce point. Certaines rapportent des résultats similaires (Lucy et al 1992, Stevenson et al 1983), d’autres constatent que les paramètres de fertilité sont significativement plus élevés chez les primipares que les multipares chez des vaches de race Holstein (Humblot 2001, Weller et Ron 1992), tandis que d’autres trouvent un résultat contradictoire (Osei et al 1991, Stevenson et al 1983). Des intervalles vêlage-insémination fécondante (V-I.A.F.) plus longs et parfois excessifs chez les primipares ont été enregistrés par Coutard et al 2007. Cet allongement est expliqué par la fréquence d’accouchement dystocique (Erb et Martin 1980, Erb et al 1985), le risque de mortalité périnatale (Gregory et al 1990) et l'anoestrus du post-partum (Gregory et al 1990 ) caractérisant davantage les primipares ainsi que la non maîtrise de l’alimentation de ces dernières (Coutard et al 2007)
Concernant le paramètre effet du rang de lactation, l’analyse de la variance au seuil de p<0,05 ne montre aucune différence significative quelque soit le rang de la lactation (tableau 4).
Tableau 4. Variation des paramètres de reproduction selon le rang de lactation |
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Numéro de lactation |
Effectif |
V-1ères CH. (jours) |
V-1ère I.A. (jours) |
V-I.A. F. (jours) |
1ère I.A.-I.A.F. (jours) |
I.A. /I.A.F |
1 |
n=06 |
204 ± 56 |
204 ± 56 |
256 ± 107 |
52 ± 128 |
1.7 ± 1.6 |
2 |
n=03 |
152 ± 136 |
152± 136 |
164± 124 |
12 ± 21 |
1.3 ± 0.6 |
3 |
n=03 |
143 ± 114 |
143 ± 114 |
208 ± 91 |
64 ± 59 |
1.7 ± 0.6 |
4 |
n=06 |
208 ± 86 |
208 ± 86 |
230 ± 102 |
22 ± 37 |
1.5 ± 0.8 |
5 |
n=04 |
134 ±108 |
130 ± 100 |
154± 128 |
20 ± 27 |
1.5 ± 0.6 |
6 |
n=04 |
71 ± 32 |
71 ± 32 |
77 ± 32 |
6 ± 11 |
1.3 ± 0.5 |
Le
rang de lactation est un facteur très souvent intégré aux modèles statistiques
en tant que facteur de confusion. Son effet sur la fertilité est controversé
(Rhodes et al 2003). Plusieurs études rapportent une diminution du taux de
réussite en première insémination (Boichard et Manfredi 1995, Freret et al 2001,
Humblot 2001, Lucy et al 1992, Osei et al 1991, Weller et Ron 1992) ou une
augmentation des intervalles vêlage-première ovulation, vêlage-première
insémination ou vêlage-insémination fécondante (Darwash et al 1997,
Marti et Funk 1994,
Walters et al 2002) avec l’augmentation du rang de vêlage. D’autres observent
soit une relation contraire (Lucy et al 1992, Silva et al 1992), soit l’absence
d’effet du rang (Lucy et al 1992, Villa-Godoy et al 1988). Plusieurs d’autres
travaux rapportent un effet tardif du rang de lactation (au-delà de la 4ème,
5ème ou 6ème lactation) sur le taux de réussite en première
insémination ou les intervalles vêlage-première ovulation, vêlage-première
insémination ou vêlage-insémination fécondante (Bulman et Lamming 1978, Harman
et al 1996,
Steffan et Humblot 1985).
Globalement, les paramètres de fertilité sont satisfaisants et enregistrent un taux de réussite en 1ère I.A. de 67% soit 1.51 par conception et seulement 6% des vaches ont nécessité trois inséminations et plus pour qu’elles soient gestantes. Ces résultats témoignent d’une bonne maîtrise des facteurs liés au moment de l’I.A. par rapport à la détection des chaleurs, la qualité, la conservation et le dépôt de la semence au bon endroit anatomique de l’I.A. ainsi que la compétence de l’inséminateur.
L’âge moyen au premier vêlage des génisses est tardif par rapport aux recommandations puisqu’il atteignait 39 ± 9 mois. Ce paramètre est tributaire des vitesses de croissance des génisses ralenties et inadaptées se traduisant ainsi par une maturité sexuelle retardée de ces dernières.
Concernant l’étude de quelques facteurs de variations des performances de reproduction chez les vaches laitières, nos résultats montrent que la parité et le rang de lactation ne présentent aucune influence sur les paramètres étudiés alors que, l’effet de saison de vêlage est marqué par la fécondité maximale des vaches au printemps et minimale en hiver.
Enfin, on peut conclure qu’en termes de fécondité les paramètres sont moyens et laissent entrevoir de grandes possibilités d’amélioration en appliquant les recommandations suivant
l’adoption d’une politique de 1ère I.A. post-partum de façon à inséminer les vaches au-delà du 50ème jour après le vêlage
l’observation de l’état corporel des vaches laitières à des stades physiologiques particuliers et son évolution moyenne au cours de l’année ce qui constitue une approche synthétique de la conduite alimentaire du troupeau tout en notant que l’appréciation du score body complète le suivi du rationnement et l’évolution de la production laitière,
une bonne régie alimentaire est essentielle pour optimiser les vitesses de croissance des génisses de remplacement (futures reproductrices),
une mise en place de programme de synchronisation des chaleurs afin de pallier le problème d’anoestrus,
disposer l’institut de moyens d’investigations complémentaires tel que l’échographe pour diagnostiquer aussi bien que possible et d’une manière précoce les causes potentielles d’infertilité (mortalité embryonnaire précoce ou tardive).
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Received 1 August 2010; Accepted 21 August 2010; Published 1 November 2010