Livestock Research for Rural Development 21 (7) 2009 Guide for preparation of papers LRRD News

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Composition chimique et digestibilité in vitro de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum et Arachis glabrata incubés seuls ou mélangés avec des chaumes de maïs

B Boukila, F Tendonkeng*, E Tedonkeng Pamo* et M E Betfiang*

Institut National Supérieur d’Agronomie et de Biotechnologie (INSAB), Université des Sciences et Techniques de Masuku, B.P. 941. Gabon
insab2003@yahoo.fr
* Laboratoire de Nutrition Animale, Département des Productions Animales, FASA, Université de Dschang. B.P: 222 Dschang, Cameroun
pamo_te@yahoo.fr

Résumé

La composition chimique et la digestibilité in vitro par la méthode de gaz-test de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum et Arachis glabrata seuls ou mélangés avec le chaume de maïs dans les proportions 30% et 70% respectivement ont été évaluées.

 

Les résultats de ce travail ont montré que la production de gaz et des acides gras volatiles (AGV) d’Arachis glabrata étaient statistiquement supérieure (P<0,05) à celles des deux Desmodium mélangés aux chaumes de maïs. L’énergie métabolisable (EM) fournie par ces trois légumineuses mélangés aux des chaumes de maïs étaient statistiquement comparables (P>0,05). Par contre, l’EM d’Arachis glabrata incubée seule (9,12 MJ/kg MS) était significativement supérieure (P<0,05) à celles de Desmodium uncinatum (8,30 MJ/kg MS) et de Desmodium intortum  (8,22 MJ/kg MS). Les masses microbiennes produites par les trois légumineuses étaient significativement plus élevées (P<0,05) lorsqu’elles étaient incubées seules. Les digestibilités in vitro de la matière organique (DIVMO) d’Arachis glabrata seule (62,4 %) et mélangés aux chaumes de maïs (58,2 %) étaient significativement supérieures (P<0,05) à celles des Desmodium. La teneur en azote résiduel de Desmodium uncinatum (2,13 %) étaient significativement supérieure (P<0,05) à celle de Desmodium intortum (1,67 %) et d’Arachis glabrata (0,57 %) incubées seuls. En présence des chaumes de maïs, l’azote résiduel de Desmodium uncinatum (0,86 %) était statistiquement comparable (P>0,05) à celui de Desmodium intortum (0,73 %) et significativement supérieur (P<0,05) à celui d’Arachis glabrata (0,52 %).

 

Les feuilles de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  et Arachis glabrata mélangés aux chaumes de maïs produisent des quantités intéressantes de gaz, d’AGV avec moins d’azote résiduel. La digestibilité élevée d’Arachis glabrata, Desmodium uncinatum et de Desmodium intortum  fait d’eux d’excellents suppléments pour les fourrages de mauvaise qualité pendant la saison sèche dans cette région.

Mots clés: Arachis glabrata, Cameroun, chaumes de maïs, Digestibilité in vitro, Desmodium intortum, Desmodium uncinatum



Chemical composition and in vitro digestibility of Desmodium uncinatum, Desmodium intortum and Arachis glabrata fermented alone or mixed with maize stover

Abstract

Chemical composition and in vitro digestibility of Desmodium uncinatum, Desmodium intortum, and Arachis glabrata were evaluated alone or mixed with maize stover in the proportion of 30 % and 70 % respectively.

 

The results of this study revealed that the gas and short chain fatty acids (SCFA) production of Arachis glabrata were significantly higher (P<0.05) than those of Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  when incubated with maize stover. The metabolisable energy (ME) of these legume species was similar when incubated with maize stover. On the other hand, the EM of Arachis glabrata incubated alone (9.12 MJ/kg MS) was significantly higher (P<0.05) than those of Desmodium uncinatum (8.30 MJ/kg MS) and Desmodium intortum  (8.22 MJ/kg MS). The microbial masses produced by the three leguminous plants were significantly higher (P<0.05) when they were incubated alone. The in vitro organic matter digestibility (IVMOD) of Arachis glabrata alone (62.4 %) and mixed with maize stover (58.2 %) were significantly higher (P<0.05) than those of Desmodium. The NDF-N of Desmodium uncinatum (2.13 %) were significantly higher (P<0.05) than that of Desmodium intortum  (1.67 %) and Arachis glabrata (0.57 %) incubated alone. In the presence of maize stover, the NDF-N of Desmodium uncinatum (0.86 %) was statistically comparable (P>0.05) with that of Desmodium intortum  (0.73%) and significantly higher (P<0.05) than that of Arachis glabrata (0.52 %).

 

The leaves of Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  and Arachis glabrata mixed with maize stover produce interesting quantities of gas, AGV with less NDF-N. The high digestibility of Arachis glabrata, Desmodium uncinatum and Desmodium intortum  makes them excellent supplements for bad quality fodder during the dry season in this region.

Key words: Arachis glabrata, Cameroon, Desmodium intortum, Desmodium uncinatum, In vitro digestibility, maize stover


Introduction

Les herbivores domestiques représentent à la fois une ressource de choix, un moyen de traction et de transport apprécié, un moyen de thésaurisation et d’équilibre économique pour des milliers de familles d’éleveurs en Afrique tropicale (Pamo et al 2002 ; Pamo et al 2004). Dans cette région, les élevages sont de type extensif ou semi-extensif avec recours important aux pâturages naturels et aux résidus de récolte généralement de faible valeur nutritive. Les fourrages qu’on y trouve sont en effet constitués pour l’essentiel des graminées pérennes ou annuelles qui ne sont de bonne valeur nutritive qu’en début de saison des pluies et cette valeur se détériore au fur et à mesure que la saison avance (Pamo et Pieper 1995 ; Pamo et al 2007). Cette détérioration de la valeur nutritive de ces fourrages réduit considérablement leur digestibilité et ne permet pas aux animaux d’extérioriser leurs potentialités (Chesworth 1996). Il convient dès lors d'améliorer l'utilisation de ces fourrages en apportant des compléments permettant de satisfaire d'une part les besoins des microorganismes du rumen et d'autre part en apportant des nutriments pour équilibrer les produits de la fermentation ruminale.

 

L’adjonction dans les pâturages des légumineuses fourragères du genre Arachis et Desmodium peut améliorer la qualité de la ration et les performances des animaux. De plus ces légumineuses sont disponibles dans la sous région. La mise en œuvre de cette stratégie et surtout sa généralisation en milieu réel nécessite cependant une connaissance précise de son niveau d’efficacité. Malheureusement, peu d’études existent sur l’évaluation de la digestibilité de ces légumineuses particulièrement en présence d’une source d’énergie comme les chaumes de maïs, résidus de récolte très répandus au Cameroun.

                     

L’évaluation de la valeur nutritive d’un grand nombre de fourrages a généralement été faite chacun à son tour alors qu’aucun d’eux n’est jamais suffisamment riche en énergie et en protéine pour être utilisé seul. Par ailleurs, il n’est pas clair si la faible valeur nutritive des plantes riches en tanins est due à une faible disponibilité de l’azote du régime pour les microorganismes du rumen ou à une activité microbienne réduite.

                     

Le présent travail a pour objectif d’évaluer la composition chimique et la digestibilité in vitro de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum et Arachis glabrata incubés seuls ou mélangés avec les chaumes de maïs.

 

Matériel et méthodes 

Collecte des échantillons

 

Les feuilles fraîches de Desmodium intortum, Desmodium uncinatum et Arachis glabrata et des chaumes de maïs (Zea mays) ont été récoltés à la Ferme d’Application et de Recherche de l’Université de Dschang entre Mai et Août 2004. Cette localité est située à 5°26’ latitude nord, 10°26’ longitude, à une altitude moyenne de 1420 m à l’ouest du Cameroun. Le climat de la région est de type Camerounien modifié par l’altitude. Les précipitations varient entre 1500 mm et 2000 mm par an et les températures oscillent entre 10°C (juillet- août) et 25°C (février). Ces légumineuses étaient des plantes non cultivées, et récoltées avant la floraison alors que les chaumes de maïs étaient obtenus juste après les récoltes de maïs.

 

Les échantillons récoltés étaient séchés à 60oC jusqu’à poids constant dans une étuve ventilée puis broyés de manière à traverser les mailles de 1 mm de diamètre, puis conservés dans des sachets plastiques en vue des analyses chimiques et des mesures de digestibilité in vitro. Les échantillons ont été analysés et incubés seuls (500 mg) ou mélangés à raison de 30 % de légumineuse pour 70 % de chaume.

 

Analyse de la composition chimique

 

La teneur en matière sèche résiduelle (MS) a été déterminée en séchant 0,5 g d’échantillon à l’étuve pendant une nuit à 103°C et les cendres, par incinération à 500°C pendant 6 heures (AOAC 1990). Les protéines brutes (PB) ont été calculées en multipliant par 6,25 la teneur en azote total obtenue par la méthode de Kjeldahl. Les fibres [NDFom (Organic matter-neutral detergent fibre), ADFom (Organic matter-acid detergent fibre), et lignine-as (Acid sulphuric- lignin)] ont été déterminées par la méthode de Van Soest et al (1991) sans sulfure de sodium et l’a-amylase.

 

Dégradation in vitro

 

Préparation de l’inoculum et méthode utilisée

 

L’évaluation de la production de gaz et la préparation des réactifs ont été faites selon la méthode et la procédure décrites par Menke et al (1979). La veille de la réalisation de l’essai, les échantillons (pesés en triple et introduit dans des seringues) et le réactif fraîchement préparé (Menke et al 1979) étaient placés dans un incubateur à 39oC pendant toute la nuit. De même, un bain-marie était mis en marche et la température maintenue par deux thermostats réglés à 39oC.

 

Le matin avant la collecte du liquide ruminal chez des bovins à l’abattoir municipale de la ville, le réactif dans lequel arrivait continuellement un flux de gaz (CO2) dont la pression est réglée de manière modérée (4 bars) a été placé dans le bain-marie à 39oC. Ensuite, le sulfure de sodium (417 mg) et le NaOH 6N (0,444 ml) ont été ajoutés à ce réactif. Le liquide ruminal provenant des animaux élevés dans la région a été collecté à l’abattoir municipale de Dschang dans un thermos préalablement maintenu à chaud avec de l’eau chaude et transporté immédiatement au laboratoire où il a été filtré sous flux de CO; 700 ml ont été prélevés et introduits dans le réactif toujours sous flux de CO2. Ce mélange (inoculum) a été homogénéisé pendant 10mn à l’aide d’une baguette magnétique et 40 ml de l’inoculum étaient prélevés et injectés dans chaque seringue, à l’aide d’un distributeur de précision, placée ensuite dans le bain-marie pour incubation.

 

Incubation

 

Après 24h d’incubation, les gaz produits et corrigés par les gaz produits par l’inoculum dans les tubes témoins ont été utilisés pour calculer la digestibilité in vitro de la matière organique (DIVMO) en utilisant l’équation de régression suivante (Menke et Steingass 1988):

 

DIVMO (%) = 14,88 + 0,889GP + 0,45PB + 0,0651C

 

GP (ml) = quantité de gaz produit après 24 heures d’incubation.

PB = Protéines brutes de l’échantillon initial

C = Cendres de l’échantillon initial

 

Parallèlement, la teneur en énergie métabolisable (EM), le facteur de cloisement (FC) qui est la quantité de matière organique qui produit 1ml de gaz, la masse microbienne (MM) et les acides gras volatiles à courtes chaînes (AGV) ont été calculés selon les équations proposées par Makkar (2002).

 

EM (MJ/kg. MS) = 2,20 + 0,136GP + 0,057PB

 

 

AGV (mmol/ml) = 0,0239GP – 0,0601

MM (mg) = MOD – (GP x FS)

MOD (mg) = quantité de matière organique dégradée.

GP (ml) = quantité de gaz produit après 24 heures d’incubation.         

FS = Facteur stœchiométrique (2,20 pour les fourrages).

 

Au terme de 24 heures d’incubation, le contenu de chaque seringue a été transféré dans un bécher de 600 ml et la seringue lavée deux fois de suite avec deux portions de 15 ml de Neutral Detergent Solution (NDS) (Van Soest et al 1991) et vidée dans le bécher. Les échantillons étaient chauffés à feu doux pendant une heure et filtrés dans des creusets filtrants pré-tarés. Ces creusets ont été séchés à 103oC pendant une nuit puis pesés (Van Soest et Robertson 1985). Cette opération permettait d’éliminer les micro-organismes des substrats non dégradés. La digestibilité in vitro de la matière sèche (DIVMS) a été calculée par la différence entre le poids du substrat incubé et le poids du résidu non dégradé après le traitement au NDS à la fin de l’incubation. Les résidus obtenus après le traitement au NDS étaient utilisés pour la détermination de l’azote fixé sur les parois cellulaires (NDF-N) par la méthode de Kjeldahl.

 

Analyses statistiques

 

Les résultats de la composition chimique, des gaz produits (après 24h), les acides gras volatils, la DIVMS, la DIVMO, l’EM, le FC, la masse microbienne, et l’azote résiduel (NDF-N) ont été soumis à l’analyse de la variance à une variable. Lorsque les différences existaient dans les paramètres, les moyennes étaient comparées par le test de Duncan au seuil de 5 % (Steel and Torrie 1980).

 

Résultats 

Composition chimique

 

La composition chimique (MO, cendres, PB, NDFom, ADFom et lignine-as) de Desmodium uncinatum, de Desmodium intortum  d’Arachis glabrata et de leur mélange avec des chaumes de maïs est présentée dans les tableaux 1 et 2.


Tableau 1.  Composition chimique de Desmodium uncinatum, de Desmodium intortum  et d’Arachis glabrata

Espèces

Composition chimique, % MS

Matière Organique

Cendres

Protéines brutes

NDFom

ADFom

Lignine-sa

Desmodium uncinatum

93,3±0,16b

6,74±0,16a

21,6±1,22ab

46,7±2,49b

25,2±0,59a

15,6±0,39b

Desmodium intortum

92,9±0,31b

7,09±0,31a

24,4±1,71b

42,0±0,01b

24,1±0,01a

13,6±1,81b

Arachis glabrata

91,6±0,32a

9,98±0,17b

20,0±0,33a

35,8±0,19a

24,4±1,68a

11,5±0,01a

a, b: les moyennes portant la même lettre dans la même colonne ne sont pas significativement différentes (p>0,05)



Tableau 2.  Composition chimique des chaumes de maïs et des mélanges chaumes de maïs - légumineuses

Espèces

Composition chimique, % MS

Matière Organique

Cendres

Protéines brutes

NDFom

ADFom

Lignine-sa

Chaumes de maïs

93,1±0,14b

6,81±0,14b

4,63±0,98a

65,4±1,90c

32,5±0,41b

12,1±0,45bc

Chaumes de maïs + Desmodium uncinatum

93,2±0,18b

6,78±0,18ab

9,74±0,33b

59,6±0,56b

30,1±0,41a

13,2±0,19c

Chaumes de maïs + Desmodium intortum

93,1±0,00b

6,89±0,01b

10,58±0,14b

57,5±0,00ab

30,7±1,29a

12,6±0,86bc

Chaumes de maïs + Arachis glabrata

92,3±0,14a

7,74±0,14c

9,22±0,84b

56,2±1,27a

29,7±0,79a

10,4±1,09a

a, b, c: les moyennes portant la même lettre dans la même colonne ne sont pas significativement différentes (p>0,05)


Il en ressort que Desmodium uncinatum a une teneur en matière organique (93,3 %) comparable à celle de Desmodium intortum  (92,9 %) et statistiquement supérieure (P<0,05) à celle d’Arachis glabrata (91,6 %). La teneur en protéines brutes de Desmodium uncinatum est statistiquement comparable (P>0,05) à celles de Desmodium intortum  et d’Arachis glabrata. Il en est de même de la teneur en protéines brutes (P>0,05) lorsqu’elles sont mélangées avec les chaumes de maïs. Arachis glabrata a une teneur en cendres supérieure (P<0,05) à celle de Desmodium intortum  et de Desmodium uncinatum qui ont des teneurs en cendres statistiquement comparables (P>0,05).

 

Les teneurs en parois cellulaires totales (46,7 % de NDFom) et en lignine-sa (15,6 % MS) de Desmodium uncinatum sont statistiquement comparables (P>0,05) à celles de Desmodium intortum  (42,0 % de NDFom et 13,6 % de lignine-sa) et significativement supérieures (P<0,05) à celles d’Arachis glabrata (35,8 % de NDFom et 11,5 % de lignine-sa). La teneur en parois cellulaires totales des chaumes de maïs est significativement supérieure (P<0,05) à celle des légumineuses mélangées aux chaumes de maïs. Les teneurs en lignocellulose (ADFom) de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  et Arachis glabrata sont statistiquement comparables (P>0,05). Les teneurs en lignocellulose des mélanges chaumes de maïs - légumineuses sont également tous comparables (P>0,05) en présence des chaumes de maïs. Les teneurs en lignine-sa de Desmodium uncinatum (13,2 %) et de Desmodium intortum  (12,6 %) sont comparables (P>0,05) et significativement supérieures (P<0,05) à celle d’Arachis glabrata (10,4 %).

 

Digestibilité in vitro

 

Le tableau 3 présente les volumes de gaz produit (après 24 heures d’incubation), des acides gras volatils, les facteurs de cloisement et l’énergie métabolisable de Desmodium uncinatum, de Desmodium intortum , d’Arachis glabrata et des mélanges de ces légumineuses avec des chaumes de maïs.


Tableau 3.  Gaz produit après 24 heures, acides gras volatiles (AGV), facteur de cloisement (FC) et énergie métabolisable (EM) de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum et Arachis glabrata incubés seuls et mélangés aux chaumes de maïs

Echantillons

Gaz produit,
ml/200 mg.MS

AGV,
mmol/40ml

FC,
mg/ml

EM,
MJ/kg MS

Chaumes de maïs

43,7±0,74d

0,98±0,01d

2,52±0,24a

8,40±0,10abc

Arachis glabrata

42,5±0,69cd

0,95±0,01cd

3,54±0,05c

9,12±0,09d

Arachis glabrata + Chaumes de maïs

43,5±1,15d

0,97±0,02d

2,73±0,24a

8,63±0,15bc

Desmodium uncinatum

35,8±0,82b

0,79±0,01b

3,65±0,07c

8,30±0,11ab

Desmodium uncinatum + Chaumes de maïs

42,1±1,46d

0,94±0,03cd

2,74±0,12a

8,46±0,19bc

Desmodium intortum

34,1±1,35a

0,75±0,03a

4,23±0,12d

8,23±0,18a

Desmodium intortum  + Chaumes de maïs

41,3±0,81c

0,92±0,01c

2,90±0,16ab

8,41±0,11ab

a, b, c: les moyennes portant la même lettre dans la même colonne ne sont pas significativement différentes (p>0,05).


Il en ressort que Desmodium uncinatum et Desmodium intortum  incubées seules présentent les plus faibles productions de gaz et d’AGV (35,8 ml/200mg.MS et 0,79 mmol/40 ml ; 34,1 ml/200 mg.MS et 0,75 mmol/40 ml respectivement). En présence des chaumes de maïs, la production de gaz et d’AGV produit par Desmodium uncinatum et Desmodium intortum  augmente significativement (P<0,05) par rapport à la production obtenue pour ces fourrages dégradés seuls. Par contre la production de gaz et d’AGV produit par les chaumes de maïs incubés seuls est comparable (P>0,05) à celle d’Arachis glabrata incubé seul et mélangé aux chaumes de maïs. Incubé seul, le facteur de cloisement des chaumes de maïs (2,52 mg/ml) est comparable (P>0,05) à celui d’Arachis glabrata + chaumes. Le facteur de cloisement de Desmodium intortum  est significativement (P<0,05) plus élevé (4,23 mg/ml) que celui de Desmodium uncinatum (3,65 mg/ml) et Arachis glabrata (3,54 mg/ml) quand ces fourrages sont incubés seuls. Mélangés aux chaumes de maïs, le FC de ces trois légumineuses varie entre 2,73 et 2,90 mg/ml et ne sont pas significativement différents (P>0,05). L’énergie métabolisable de Desmodium uncinatum incubée seule (8,30 MJ/kg MS) est comparable à celle de Desmodium intortum  + chaumes (8,46 MJ/kg MS). C’est aussi le cas pour Desmodium intortum . Par contre, l’énergie métabolisable d’Arachis glabrata baisse significativement (P<0,05) lorsqu’elle est mélangée aux chaumes de maïs. Mélangées aux chaumes de maïs, les quantités d’énergie métabolisable produites par les trois légumineuses sont statistiquement comparables (P>0,05).

 

La masse microbienne, la digestibilité in vitro de la matière sèche (DIVMS), la digestibilité in vitro de la matière organique (DIVMO) calculée et l’azote résiduel (NDF-N) de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  et Arachis glabrata incubés seuls ou mélangés aux chaumes de maïs sont présentés dans le tableau 4.


Tableau 4.  Masse microbienne (MM), digestibilité in vitro de la matière organique (DIVMO), digestibilité in vitro de la matière sèche (DIVMS) et azote résiduel (NDF-N) de Desmodium uncinatum, Desmodium intortum et Arachis glabrata incubés seuls et mélangés aux chaumes de maïs

Echantillons

MM, mg

DIVMO, %

DIVMS, %

NDF-N, %

Chaumes de maïs

180±26,1a

56,3±0,66a

54,4±5,10a

0,32±0,06a

Arachis glabrata

283±8,5d

62,4±0,61c

74,4±1,87c

0,57±0,21b

Arachis glabrata + Chaumes de maïs

202±29,8ab

58,2±1,03b

59±6,21ab

0,52±0,05ab

Desmodium uncinatum

249±7,7c

59,9±0,73ab

64,9±2,59b

2,13±0,25e

Desmodium uncinatum + Chaumes de maïs

196±6,5ab

57,2±1,30a

57,1±0,57a

0,86±0,00c

Desmodium intortum

286±6,7d

56,6±1,20a

71,9±1,52c

1,67±0,07d

Desmodium intortum  + Chaumes de maïs

209±12,9b

56,8±0,72ab

59,3±2,37b

0,73±0,12bc

a,b,c,d,e: les moyennes portant la même lettre dans la même colonne ne sont pas significativement différentes (p>0,05).


Les masses microbiennes produites lors de la dégradation d’Arachis glabrata (283 mg) et Desmodium intortum  (286 mg) incubés seul sont comparables (P>0,05). Par contre les masses microbiennes produites lors de la dégradation d’Arachis glabrata (283 mg) et Desmodium intortum  (286 mg) incubés seuls sont significativement supérieures (P<0,05) à celle de Desmodium uncinatum (249 mg). Pour les trois légumineuses la masse microbienne diminue significativement (P<0,05) en présence des chaumes de maïs (202 mg pour Arachis glabrata; 196 mg pour Desmodium uncinatum et 209 mg pour Desmodium intortum ). Les masses microbiennes produites par la dégradation des trois légumineuses en présence des chaumes de maïs diminuent mais ne sont pas significativement différentes entre elles (P>0,05). La DIVMO d’Arachis glabrata (62,4 %) incubé seul est significativement (P<0,05) plus élevée que celle de Desmodium uncinatum (59,9 %) et Desmodium intortum  (56,6 %) incubé seul, ces deux derniers étant comparables (P>0,05). Par contre, la DIVMO et la DIVMS d’Arachis glabrata diminue significativement (P<0,05) lorsqu’elle est incubée en présence des chaumes de maïs. La DIVMS des trois légumineuses diminue significativement (P<0,05) lorsqu’elles sont incubées en présence des chaumes de maïs. La DIVMO des chaumes de maïs incubés seuls est comparable à celle de Desmodium intortum  incubée en présence des chaumes de maïs. La DIVMS de Desmodium intortum  incubée seule et en présence des chaumes de maïs est significativement supérieure (P>0,05) à celle de Desmodium uncinatum incubée en présence des chaumes de maïs. Par contre la DIVMS d’Arachis glabrata (74,4 %) et de Desmodium intortum  (71,9%) sont comparables (P>0,05) lorsqu’ils sont incubés seuls. L’azote résiduel (NDF-N) de Desmodium uncinatum et Desmodium intortum  dégradés seuls sont statistiquement supérieur (P<0,05) à celui des mélanges. En présence des chaumes de maïs, l’azote résiduel d’Arachis glabrata est comparable (P>0,05) à celui des chaumes de maïs incubés seuls.

 

Discussion 

La teneur en matière organique de Desmodium uncinatum est statistiquement comparable (P>0,05) à celle de Desmodium intortum  et supérieure (P<0,05) à celle d’Arachis glabrata. Ces observations sont similaires à celles rapportées par Skerman (1982) et Getachew et al (2000). La teneur en protéines brutes de Desmodium uncinatum (21,6 %) est comparable (P>0,05) d’une part à celle de Desmodium intortum  (24,4 %) et d’autre part à celle d’Arachis glabrata (20,1 %). Ces résultats sont supérieurs à ceux rapportés par Getachew et al (2000) qui ont obtenu des teneurs en protéines brutes de 19,7 % et 19,9 % respectivement pour Desmodium uncinatum et Desmodium intortum. Ces différences en protéines brutes peuvent être dues à l’âge ou au stade de récolte de ces légumineuses. En effet, dans le cadre de nos travaux, ces plantes ont été récoltées jeunes et avant la floraison alors que Getachew et al (2000) dans leurs travaux ne nous ont pas indiqué le stade de récolte de leurs plantes. Les teneurs en PB de Desmodium intortum , Desmodium uncinatum et Arachis glabrata sont suffisamment importantes pour couvrir les besoins en azote des microorganismes (Menke et al 1979). Par contre, les chaumes de maïs sont relativement pauvres en PB (4,63%) et peu digestibles. Des résultats similaires sur la teneur en PB des chaumes de maïs ont été rapportés par Adebowale (1988), CIRAD-GRET (2002) et Leng (1992). Les teneurs élevées en PB de Desmodium uncinatum, de Desmodium intortum  et d’Arachis glabrata font d’eux des compléments protéiques importants pour l’alimentation des ruminants sous les tropiques surtout pendant la saison sèche, période au cours de laquelle les graminées qui constituent la base de leur alimentation sont fortement lignifiées et peu digestibles (Palmer et Tatang 1996 ; Pamo et al 2007). En effet, une complémentation protéique des chaumes peut améliorer leur digestibilité et assurer de meilleures performances de croissance, de production et de reproduction des animaux (Norton et Ahn 1997). Les teneurs en NDFom des trois légumineuses incubées seules sont largement supérieures à celles obtenues par Getachew et al (2000). Par contre, celles en ADFom sont inférieures à celles obtenues par les mêmes auteurs (53,2% et 55%). Ce qui semble indiquer que le stade de récolte pourrait être la raison de cet écart.

 

La production de gaz et d’AGV d’Arachis glabrata incubée seule et mélangée aux chaumes de maïs était comparable. Par contre, mélangés aux chaumes de maïs, Desmodium uncinatum et Desmodium intortum  ont induit une production de gaz et AGV significativement plus élevée (P<0,05) que lorsqu’ils sont incubés seuls. Ceci peut être dû à l’effet mélange car la présence des chaumes de maïs (source d’énergie) en assurant une couverture des besoins des microorganismes améliorent leur efficacité. Ceci pourrait suggérer une croissance de la population microbienne et une intensification de l’activité fermentaire quand un aliment riche en énergie et un autre riche en protéine sont dégradés ensemble (Florence et al 1999 ; Getachew et al 1998 ; Pamo et al 2004 ; Boukila et al 2005).

 

Les volumes de gaz et les proportions molaires d’AGV produits par Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  et Arachis glabrata sont inférieurs aux résultats rapportés par Getachew et al (2000). La quantité d’azote nécessaire pour assurer la croissance optimale des microorganismes et par conséquent une digestion maximale varie selon le régime alimentaire (Chesworth 1996 ; Leng 1992). La faible production de gaz et d’AGV de Desmodium uncinatum, de Desmodium intortum  et d’Arachis glabrata incubées seuls serait liée à la teneur élevée en tanins (environ 13% de tanins totaux) qu’ils contiennent, ce qui aurait réduit la population des bactéries fibrolytiques et des protozoaires et inhibé leur activité enzymatique (Gadoud et al 1992 ; Makkar et al 1995 ; Mc Donald et al 1995).

 

Les valeurs de FC obtenues sur Desmodium intortum  (4,23 mg/ml), Desmodium uncinatum (3,65 mg/ml) et Arachis glabrata (3,54 mg/ml) sont inférieures à celles rapportées par Getachew et al (2000) qui sont de 4,7 mg/ml (Desmodium intortum ) et 5,6 mg/ml (Desmodium uncinatum). En présence des chaumes de maïs, les FC diminuent (2,74 mg/ml pour Desmodium uncinatum ; 2,90 mg/ml pour Desmodium intortum  et 2,73 mg/ml pour A glabrata). Les facteurs de cloisement des aliments conventionnels varient entre 2,74 et 4,65 mg/ml (Blümmel et al 1997) et celui des aliments riches en tanins oscille entre 3,1 mg/ml et 16, 1 mg/ml (Getachew et al 2000). Le niveau élevé des FC des légumineuses incubées seules comparé aux FC des mêmes légumineuses dégradées en présence des chaumes de maïs serait lié à la solubilité des tanins dans les fourrages lors de la fermentation, contribuant ainsi à la baisse de la DIVMO (Getachew et al 1998). Le mélange avec les chaumes de maïs améliore mais de manière non significative (p>0,05) la quantité d’énergie métabolisable produite par Desmodium uncinatum et Desmodium intortum . La valeur énergétique des fourrages est liée à la digestibilité de leur MO (Guérin 1999). En effet, moins la MO est dégradée, moins il y a production d’énergie.

 

Desmodium uncinatum, Desmodium intortum  et Arachis glabrata lorsqu’ils sont incubés seuls produisent une masse microbienne statistiquement supérieure (P<0,05) à celle obtenue lorsqu’elles sont mélangées aux chaumes de maïs. La baisse de la MM serait due à la grande quantité des chaumes de maïs dans le mélange (350 mg contre 150 mg pour les légumineuses) et donc à une digestibilité in vitro globale plus faible (la digestibilité des chaumes est inférieure de 10 et 17 points à celles de Desmodium uncinatum et Desmodium intortum  respectivement). Incubés seuls, Desmodium uncinatum et Desmodium intortum  présentent des teneurs en NDF-N plus élevées que lorsqu’elles sont mélangées aux chaumes de maïs. Ceci peut être lié au fait qu’une partie des protéines reste piégée dans les liaisons avec les tanins, les rendant indisponible pour les micro-organismes du rumen, d’où l’augmentation de l’azote résiduel (Makkar et al 1995).

 

Conclusion 


Remerciements 

Les auteurs remercient l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), le Ministère de l’Enseignement Supérieur et l’Université de Dschang pour leur assistance dans la réalisation de ce travail.

 

Reférences 

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Received 15 April 2009; Accepted 6 June 2009; Published 1 July 2009

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